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« Un jour j'arrêterai de placer des métaphores dégueulasses ici. Ce jour là, SQE renaîtra. » - Batman

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 L'adolescence n'existe pas. - fini

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Hermione G. Rowley
Hermione G. Rowley
« we didn't start the fire »
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Âge : 29
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Date d'inscription : 25/03/2012

Personnage Incarné : Reine Guenièvre.
Surnom : Gwen.

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MessageSujet: L'adolescence n'existe pas. - fini   L'adolescence n'existe pas. - fini Empty09.04.12 18:32

mine.

Un début dans la vie

Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout.
▬ Breton


Personnage Incarné : La reine Guenièvre (« Gwenhwyfar » ou « Gwenhwyvar », mot gallois) est issue des légendes arthuriennes, prétendue comme la plus belle, la plus courageuse des dames, son éloquence et sa beauté la placent au plus haut de l'univers courtois.
Nom, prénom(s) : Rowley, Hermione.
S'il avait fallu livrer à quiconque une explication, alors Hermione se serait livrée, du bout des lèvres, le regard brillant : si elle imagine d'où provient son nom de famille, tout d'abord, elle fantasme à propos d'un vieux dramaturge anglais du XVème, mort depuis une éternité du nom de William Rowley : pour son prénom, elle envisage que ses parents ont eu, à un moment de leur vie, une profonde affection pour l'ère antique ainsi qu'Andromaque et qu'ils se décidèrent à lui donner toutes ses lettres de noblesse à travers leur fille.
Surnom : Gwen.
Âge : Vingt-cinq ans.
Métier : Enseignante à l'école du jardin.
Camp : Obsédée par la liberté, tente d'élaborer des théories dans le plus grand secret pour descendre Noctem.



La Débâcle

Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage.
▬ Sartre


Noctem et vous : Si Hermione est fermement décidée à ne pas se laisser asservir par Noctem, elle n'agit pas avec la plus grande efficacité dans la mesure où elle déforme et corrompt dans la nuit la plus profonde : où ses idées sont élaborées sans pour autant être menées à leur terme. Alors Hermione continue paisiblement de s'illusionner sur sa bonne action.
Votre camp et vous : Oh, il n'y aura pas de camp tant que le sensationnel ne sera pas.
Votre degré d'engagement : Presque inexistant. D'abord par peur, ensuite, peut-être, parce que l'excitation de se savoir en marge la rend encore trop hésitante – enfin parce que la discrétion a encore toutes ses lettres de noblesse.
Votre plus grande peur : Ne plus paraître au monde comme une femme accomplie, probablement ; ne plus se sentir comme étant dans le monde, éteinte et effacée par l'angoisse, la lâcheté et le désarroi face à son existence.


Le Temps retrouvé

La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
▬ Aragon




« Je voudrais parler à quelqu'un de ce qui m'arrive avant qu'il ne soit trop tard, avant que je ne fasse peur aux petits garçons. »

Les battements de son cœur n'ont pas cessé et ce n'est que lorsqu'elle s'affale sur son canapé tâché de peinture blanche qu'elle réalise que l'angoisse primitive – stupide qu'elle ressentait en pleine rue l'écrase encore de toute sa force et alors c'est certainement à ce moment précis que Hermione récolte en plein visage la toute immense vulnérabilité de sa personne face aux choses du monde. Ce n'est qu'au moment où l'index et le majeur de sa main gauche se posent sur sa carotide et qu'elle sent brusquement la boule dans sa gorge se resserrer et l'envie de pleurer à gros sanglots monte comme le plus mesquin des besoins, qu'elle s'imagine mouiller son canapé et rendre son buste poisseux par les larmes que son téléphone soudain se déclenche et qu'elle tente de se donner constance.
Que lentement, elle se débarrasse de sa veste en cuir trop lourde, de son sac à main qui tombe au sol carrelé et froid avec un bruit sourd, qu'elle attrape enfin son téléphone et qu'elle voit s'afficher le numéro de Xavier. Elle crie dans le silence de son appartement, anticipe la toute conscience du calme qui lui vrille les oreilles, enfin, décroche.

« Je t'ai laissé trois messages. »

Il est envisageable qu'elle puisse interpréter ces premières paroles comme des salutations. Elle ne prend pas garde au mépris amusé dans sa voix : elle se rend compte soudain qu'elle déteste sa tendance trop enthousiaste à utiliser son portable au moindre prétexte. Elle écarte le téléphone de sa bouche et recouvre son toussotement de sa main libre qui devient rapidement un étouffement des moins élégants. D'une oreille, elle l'entend continuer sa voix odieusement calme. Son indifférence lui semble comme la pire des offenses.

« Faut croire que tu t'y es pris au mauvais moment. »

L'agacement de le savoir aussi prompt à la harceler, depuis qu'il se félicite de posséder le dernier modèle en date augmente quand elle le sent quasiment chantonner contre son oreille. Il semble pourtant ignorer son soupir éloquent et absent de toute politesse qu'il continue d'une voix de ceux qui reprennent un discours sensationnel.

« C'était une mauvaise idée, et tu le savais, si tu avais daigné à consulter ta messagerie —
— Oh, pour l'amour de dieu, ferme-là, tu veux ? J'ai complètement foiré l'entretien. Et si tu veux tout savoir, j'ai tout foiré, tout. J'ai vraiment senti qu'ils s'emmerdaient quand j'étais en train de raconter cette histoire sur la façon dont j'avais géré le père de Briony après l'affaire de sa gourmette et que j'étais en train d'expliquer que j'avais trouvé l'astuce dans le magazine que Bree lit pendant les pauses plutôt que de corriger ses copies, et j'allais arriver au point où j'expliquais qu'il était cool parfois de se délester de ses habitudes quand celui en costard-cravate a sorti son journal, que, tu sais, il l'a étalé sur la table au point où il a volontairement heurté le coude de la gonzesse près de lui qu'au lieu de regarder la grue dans le putain d'horizon gris de la fenêtre et de continuer, imperturbable, j'ai marmonné que j'étais désolée, que mes talons se sont pris dans mon sac, que je me suis ramassée et que quand j'ai entendu le gloussement nerveux du dernier, j'ai vraiment pris mon sac comme une jeunette diplômée et que j'ai franchi la porte de la pièce avant qu'ils puissent prononcer la première syllabe de Cassandre. »


Elle s'était dit que c'était une occasion en or en acceptant l'entretien, qu'elle pourrait rencontrer du beau et nouveau monde – que ce n'était qu'une formalité comme les enseignants, de façon générale, en rencontraient des dizaines au long de leur carrière – cela avait tout de même eu le mérite de lui prouver qu'elle était bonne pour rester au jardin.

Elle n'entend que le silence au bout de la ligne et en profite pour gratter sa cuisse sur son jean, sentant la matière rêche contre ses ongles. Xavier, au bout de la ligne, sifflote bruyamment.

L'impolitesse leur sied bien.

« C'est le moment où je dois te proposer un réconfort inespéré et où tu tombes amoureuse de moi ? »



« Je n'ai pas l'habitude de me raconter ce qui m'arrive, alors je ne trouve pas bien la succession des événements, je ne distingue pas bien ce qui est important. »

« Pour que l'exercice fonctionne, il faut que vous soyez la plus sincère possible, mademoiselle Rowley. Êtes-vous correctement installée ?
— Si ce que vous insinuez est que je dois me contenter de votre fauteuil payé une somme impensable, les mains posées sur ses accoudoirs, impliquant que je tente d'arrêter de réfléchir quelques minutes en y posant ma tête, je ne pense pas que cela sera trop difficile.
— Parlez-moi de vous.
— Je suis enseignante de littérature à l'école du jardin depuis le début de l'année, j'ai des habitudes alimentaires plutôt laxistes et je ne rappelle jamais après le troisième message. Mes parents refusent de m'expliquer les raisons qui expliquent le choix de mon second prénom et refusent clairement de me faire comprendre avec des mots simples que je suis le fruit d'un adultère de ma mère. Je vis dans un appartement trop petit pour une seule personne — quand j'y ramène des hommes, ils se plaignent toujours de la dureté de mon matelas.
— Avez-vous des amis, de véritables amis, à qui vous vous confiez en temps normal ? .. »


Elle éprouve soudain le besoin de se jeter dans la confidence avec un aplomb enfantin : ses doigts se referment contre sa paume et c'est son visage qui s'humidifie d'anxiété tant les pensées qui la traversent sont distinctes – le silence s'étire et l'enhardit soudain. La mascarade thérapeutique cesse et elle ouvre les yeux – il lui semble avec certitude qu'ils brillent dans la lumière tamisée de la pièce. Elle a envie de lui raconter Xavier, le fait qu'ils se connaissent depuis qu'ils sont enfants, sa désagréable tendance à désapprouver la presque totalité de ses projets, et, en réponse, ses travers conciliants et patients devant son pédantisme.

« Je crois que je suis incapable d'aller vers les autres.
— Il est courageux que vous le reconnaissiez.
— J'ignore si c'est l'approbation dans votre voix, mais .. J'ai l'impression qu'une barrière me sépare de mes élèves, de —
— Il serait sans doute inquiétant que ce ne soit pas le cas, vous ne pensez pas ? Surtout imaginant que vous gérez une classe d'adolescents.
— Quelque chose .. quelque chose m'empêche à aller vers eux. Mais l'état de recluse ne me plaît pas forcément.
— Ce certain Xavier, pourtant, fait partie de votre vie, n'est-ce pas ? »


Elle laisse passer un temps. Imagine qu'elle devrait réfléchir.

« Je le connais depuis que je suis enfant. Il serait prétentieux de parler d'affection alors que je dirais qu'il est une bonne vieille habitude dont on ne peut se détacher.
— Sauriez-vous expliquer cette incapacité à aller vers les autres ?
— Ce n'est pas une question de bonne réponse, de toute façon, n'est-ce pas ? »



« La Nausée ne m'a pas quitté et je ne crois pas qu'elle me quittera de sitôt ; mais je ne la subis plus, ce n'est plus une maladie ni une quinte passagère : c'est moi. »

« Alors ?
— Alors rien. »


Ses mains se rapprochent de la joue de Xavier. Elle a envie de vomir – que dire ? Le nœud qui la contrarie semble s'être renforcé, la gangrène, semblant alors si passagère s'est ancrée et a grossi contre son cœur. Aussi, il lui paraît clair que plus jamais elle n'aimera ; voilà l'apanage des gens heureux. Le gouffre lui-même n'existe pas car elle est ce gouffre, elle est cette infinité de personnages qui jouent ensemble, qui font connaissance la fin d'un dimanche d'après-midi. Elle est cette femme à la peau noire qui aime se travestir en garçon manqué, celle qui enfile son tailleur froissé avec l'impression de faire une bonne action. L'odeur de Xavier envahit ses narines.

« T'es con, Xav. Tu sais que je ne couche pas le premier soir.
— Je suis censé apprécier ce regard qui me dit « contrairement à toi » ?
— Je suis censée apprécier le cliché ambulant qu'est ta dernière phase ?
— Bourgeoise coincée.
— Rebelle superficiel. »


Hermione tourne encore.


Le Retour à la terre

Je suis entré dans la littérature comme un météore, j'en sortirai comme un coup de foudre.
▬ Maupassant
Pseudonyme : Lush.
Sexe : Avec toi toujours.
Âge : 17 ans.
Source de l'avatar : Fanart de Guenièvre de la version de Merlin de la BBC, avec Angel Coulby, black women de façon plus générale.
Comment avez-vous découvert SQE ? Partenariat avec mon foruuum.
Des questions, des réclamations ? Un beau truc avec des style et des div sera sûrement mis en place dès que j'aurai fini l'histoire '^'.
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Dernière édition par Hermione G. Rowley le 20.05.12 20:13, édité 9 fois
 
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MessageSujet: Re: L'adolescence n'existe pas. - fini   L'adolescence n'existe pas. - fini Empty16.04.12 7:00

histoire de prévenir et de ne pas embêter les admins avec un up inutile : la fiche sera sans faute postée ce soir edit : demain j'vous le jure, je vais faire mes prières quotidiennes o/ en effet je serai un peu occupée dans la journée mais aurai tout le plaisir de poster le reste tout à l'heure !
 
Pétunia Œ. de Thèbes
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Préface de Cromwell :
Je n'ai pas cru dès lors pouvoir laisser à d'autres le soin d'entendre votre appel, je suis venu à vous moi-même, mes enfants, moi, Œdipe — Œdipe au nom que nul n'ignore.
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Âge : 24 ans.
Métier : Garçon de café, étudiant.
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Re: L'adolescence n'existe pas. - fini   L'adolescence n'existe pas. - fini Empty25.04.12 10:35

Ça doit faire un peu plus d'une semaine, tu survis ? D:
 
Hermione G. Rowley
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MessageSujet: Re: L'adolescence n'existe pas. - fini   L'adolescence n'existe pas. - fini Empty27.04.12 20:41

On essaie de se trouver un moment avec la compagnie de la légende arthurienne pour discuter de nos histoires respectives, et à cause de mon BAFA je n'ai plus eu le temps de m'occuper de Hermione, mais ça ne saurait trop tarder !
 
Pétunia Œ. de Thèbes
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Je n'ai pas cru dès lors pouvoir laisser à d'autres le soin d'entendre votre appel, je suis venu à vous moi-même, mes enfants, moi, Œdipe — Œdipe au nom que nul n'ignore.
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MessageSujet: Re: L'adolescence n'existe pas. - fini   L'adolescence n'existe pas. - fini Empty26.05.12 9:11

Tu sais ce que j'en pense. Bienvenue parmi nous, toutefois.
Je te valide avec honneur, au plaisir de te voir rp parmi nous ♥
 
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MessageSujet: Re: L'adolescence n'existe pas. - fini   L'adolescence n'existe pas. - fini Empty

 
 

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