Forum en hiatus le temps qu'on se reprenne les couilles en main trololo
« Un jour j'arrêterai de placer des métaphores dégueulasses ici. Ce jour là, SQE renaîtra. » - Batman
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 we're chained.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Graham S. Corinthe
Graham S. Corinthe
« we didn't start the fire »
« we didn't start the fire »
Messages : 48
Date d'inscription : 09/04/2012

Personnage Incarné : Sisyphe

we're chained. Empty
MessageSujet: we're chained.   we're chained. Empty11.04.12 21:00

JE RESERVE, JE LAISSERAI JAMAIS UNE ROUSSE TE TOUCHER BEBE.
NAH MAIS OH, REMERCIE MOI SURTOUT DE PAS L'AVOIR VALIDEE ALORS QUE JE L'AI LU 1H APRES QU'ELLE SOIT POSTEE QUOI.


Whores in my head.



Personnage incarné :
Personnage incarné :
Sisyphe — mythologie grecque et homérique.
Le Mythe de Sisyphe de Camus.

Nom, prénom : corinthe, graham.
Surnom : sisyphe.
Âge : vingt-six ans.
Métier : manager d'orphée.
Camp : neutre.



Whores at my door.

Noctem et vous : Graham ne semble pas se préoccuper de la politique de Cassandre. Le règne de Noctem, les Hydes, les Tins et même les auteurs, les personnages ou les légendes urbaines ne l'intéressent pas. Il paraitrait qu'il s'en fiche. Pourtant, ce n'est pas tout à fait vrai. Il affectionne d'ailleurs particulièrement les débats sur le règne du Roi et a même tendance à donner trop rapidement son avis sur la question avec une telle sincérité et nonchalance qu'on se demande s'il plaisante ou non. On pourra ainsi l'entendre lâcher un propos blasphématoire contre Noctem pour en faire l'apologie la seconde d'après.
Votre camp et vous : Tantôt pour, tantôt contre. Ça dépend des jours, du temps qu'il fait dehors, de la température, de la chemise qu'il porte et de la façon dont il est coiffé. Globalement, on dira qu'il est neutre.
Votre degré d'engagement : On le voit souvent trainer dans les quartiers à risque autant du côté des oppresseurs que des oppressés. Mais s'il aime bien tourner autour de la tour de Babel ou admirer l'Olympe, Graham n'est engagé dans aucun des deux camps.
Votre plus grande peur : La condamnation. Graham a passé six mois de sa vie en prison. C'est assez pour se rendre compte qu'il ne voulait plus jamais y retourner.



Whores in my bed.

On ne rencontre jamais Graham. On pourra seulement décrire la manière confuse qu'il a de sourire sans jamais vraiment sourire, comment les ombres dessinent sur son visage quelques angles efféminés, sa façon muette de parler, celle de remplir le silence par d'autres silences. On pourra vous dire qu'il n'y a rien à dire sur Graham. On pourra juste se rappeler de ses mouvements immobiles, de ses pas un peu statiques, un peu trop appuyés, de sa démarche fendue. On ne rencontre jamais Graham, il vous passe au travers ; c'est tout.


Il a grandi à cet endroit où il n'y a plus d'endroit. A la césure de l'horizon et des plaines, là où le ciel est à jamais d'un bleu impardonnable, où l'immensité est dévorée par sa limite, où l'éternel atteint sa fin. Il est né de l'achèvement du monde.
Il a vécu au bord du vent. Il s'est nourri de la terre échauffée des frontières de l'Ouest, s'est gorgé de leur pluies dramatiques, a dévoré toute la neige qui les recouvre en hiver, s'est noyé de toute l'herbe qui a un jour pu y pousser. Il a vu tous les paysages, tous les beaux temps et tous les mauvais, les champs brulés par l'été et toutes leurs rivières qui y ont coulés, et toutes les collines verdoyantes, plus vivantes mêmes que les vivants. Elle est là sa Corinthe enracinée jusqu'aux confins de ses veines, sa Corinthe accrochée à son corps, infusée à son âme. Son vivant. Il n'y a pas d'autre ciel que celui qui recouvre les Hauts de Hurlevent, pas d'autre soleil que celui qui s'est implanté à sa peau, pas d'autre matin, pas d'autre soir, pas d'autre vie. Il pourrait encore entendre le sifflement de la prairie battue par les bourrasques, sentir encore l'odeur des nuages après l'orage. Il connait chacune des feuilles de chacune des branches de chacun des arbres, et tous les cris qu'ont poussé les oiseaux. Graham a été sculpté de ce monde aux limites indéfinies et c'est ce monde qui résonne en lui. C'est ce monde et son être tout entier dissonant qui voudrait lui répondre, qui voudrait lui hurler que le bonheur n'est réel que là-bas, au bout, à la fin de cet instant démesuré qu'est l'univers.
Il aurait voulu devenir berger, mais on lui vola ses moutons. Il aurait voulu devenir père mais sa femme tua ses enfants. Il aurait voulu l'abondance de l'eau mais on s'indigna de sa présomption. Alors pour tout ce qu'il voulu trop, Graham fut condamné à la prison un de ces beaux jours d'octobre. Et personne ne sait comment il en sorti un autre beau jour d'avril. Mais après tout, il n'intéresse tellement personne ce berger raté, ce prisonnier des Enfers.


Il ne l'appellera jamais Orphée.
Je n'ai même pas commencé à chanter et vous me donnez déjà de l'argent.
Il avait ri, ce type aux cheveux noirs qui faisait la manche. Et ça avait fait sourire Graham parce qu'il aimait bien ce rire.
Je ne pensais pas que tu allais chanter.
Il avait déjà son yukulélé à l'époque, Octave, et sa singularité étonnante, celle qui rassemblerait plus tard des foules entières. Il avait déjà cette façon d'embellir le monde rien qu'en le touchant du regard ; par sa simple présence de magnifier ce métro sale et puant. Et il y avait quelque chose dans ce clochard qui voulait jouer de son yukulélé à six heures et vingt-trois minutes du matin à l'endroit le plus immonde de tout Cassandre. Ce n'était pas extraordinaire. C'était juste beau.
Oui, j'écris moi-même mes chansons. Vous voulez écouter ?
De la même façon que Graham était déjà cette absence ; cette absence de son, de couleurs, absence de gestes. Une existence mutique, figée en noir et blanc.
Pourquoi pas, Monsieur avec sa petite guitare.
Ça l'avait fait rire, encore. On tombait toujours un peu amoureux de lui quand on l'entendait rire.
En fait je m'appelle Octave.
Graham ne dira jamais Orpheo. Parce qu'il ne dira jamais Nietzsche mais juste Friedrich, parce qu'il ne dira jamais Eurydice mais Rosie. Parce qu'il n'y aura jamais d'Elèctre mais seulement Astrée.
Et pour la même raison, il n'y aura jamais qu'Octave. Il n'y aura jamais qu'Octave depuis ce jour où ils se sont rencontrés, au fin fond d'une station de métro, quelque part entre six et sept heures du matin.


Ce n'est pas la peine de frapper si fort sur la porte, Friedrich.
Héberge moi pour la nuit.
Tu vas finir par la casser un jour.
Il commence à faire trop froid dehors.
Et ce serait vraiment dommage.
Écoute-moi quand je te parle, Graham. Tu n'es pas assez intelligent pour te permettre de ne pas m'écouter.
Malheureusement tu as raison. Je m'en vais de toute façon. Il est une heure du matin, je vais faire une promenade.
Surtout ne te sens pas obligé de revenir.

C'était toujours un déplaisir de recevoir Friedrich Nietzsche. Le philosophe hausse des sourcils en dévisageant la décoration de l'appartement : l'unique canapé et son unique pauvre table, perdus au milieu des cent mètres carrés. C'est à peine s'il jette un coup d’œil à l'hôte qui a bien voulu l'héberger.
Alors le voila Sisyphe, le menteur, le voleur, l'assassin. Le voila Sisyphe, le roi de Corinthe, celui dont on dit qu'il a rendu fou sa propre femme, tué son propre frère, dénoncé les dieux-même ; le voila endormi sur son canapé, la tête basculée dans le vide. Le voila, l'épris de ses frontières de l'Ouest, pauvre exilé incapable pourtant de pouvoir rentrer chez lui. Le voila, le promeneur nocturne qui n'ose revenir à son appartement que lorsqu'il aperçoit les premiers rayons du matin, le voila comme un spectre qui frôle les murs sans jamais les toucher. Le voila à relire sans cesse son propre mythe, ses yeux qui ne se lassent jamais de cette éternité enchaînée à son rocher. Le voila l'homme, Sisyphe le condamné.
Et il faudrait encore parler, de sa façon de s'exprimer avec toujours la même intonation. De se promener toutes les nuits pour rattraper son sommeil tout le jour. De son propre livre éponyme, celui de Camus, qu'il ne peut s'empêcher de trimbaler partout. De son sourire, ce sourire étrange qui est comme une ombre perdue à la commissure de ses lèvres, une réfraction de lumière quelque part dans ses yeux. De sa façon de s'endormir partout : dans le train, ou sur des bancs publiques, ou debout, ou chez des gens. De tous ces millimètres qui désincarnent Graham à lui-même.

Tu sais ce qui est pire que se faire jeter hors de chez soi, Graham ?
Graham rit. Mais il est déjà sorti dans le couloir et entend à peine la réponse du philosophe lorsqu'il referme la porte. C'est encore une fuite, encore une éclipse. Sisyphe a encore disparu.
Disparu parce qu'il a d'autres dieux à braver, d'autres conclusion à tirer, de promesses à ne pas tenir. Et pour toutes les morts qu'il a déjà esquivées, toutes les éternités qui lui reste à vivre, toutes les pierres qu'il doit encore rouler, Sisyphe est heureux.



Whores like a choir.

Pseudonyme : siriusly ?
Sexe : oui.
Âge : infini.
Source de l'avatar : susaku kururugi — code geass.
Comment avez-vous découvert SQE ? BATMAN, I LOVE YOU.
Des questions, des réclamations ? vous savez ce qui est pire que d'avoir des questions ?

 
Pétunia Œ. de Thèbes
Pétunia Œ. de Thèbes
ADMIN - The Original Motherfucker
ADMIN - The Original Motherfucker
Âge : 28
Messages : 354
Date d'inscription : 28/11/2011

Personnage Incarné : Œdipus Rex
Surnom : Fureur
Préface de Cromwell :
Je n'ai pas cru dès lors pouvoir laisser à d'autres le soin d'entendre votre appel, je suis venu à vous moi-même, mes enfants, moi, Œdipe — Œdipe au nom que nul n'ignore.
fichers


VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 24 ans.
Métier : Garçon de café, étudiant.
Que pensez-vous de Noctem ? :
we're chained. Empty
MessageSujet: Re: we're chained.   we're chained. Empty13.04.12 20:01

BONJOUR LA FICHE QUI LAISSE SANS VOIX.
BIENVENUE SUR SQE LA FICHE QUI LAISSE SANS VOIX.
JE TE VALIDE LA FICHE QUI LAISSE SANS VOIX.
VA AU BAL LA FICHE QUI LAISSE SANS VOIX.
Même que bah moi j'en suis sans voix.
J'y retourne, je crois que j'ai pas encore assez lu.
JE T'AIIIIIME TOI, IIIIIIIIIH
 
 

we're chained.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sum quod eris. :: ORGUEIL ET PRÉJUGÉS :: La Comédie Humaine :: Voyage au bout de la nuit-