Forum en hiatus le temps qu'on se reprenne les couilles en main trololo
« Un jour j'arrêterai de placer des métaphores dégueulasses ici. Ce jour là, SQE renaîtra. » - Batman
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 she's got me dancing* pv.

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Octave O. Oeagre
Octave O. Oeagre
MODO TEMPORAIRE — it's a bird ! it's a plane !
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Âge : 29
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Personnage Incarné : Orphée
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Préface de Cromwell : délires de lyre

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MessageSujet: she's got me dancing* pv.   she's got me dancing* pv. Empty20.04.12 12:07

she's got me dancing* pv. Dolce_11
NOUS POUVONS TOUS LES DEUX
ALLER ET REVENIR


Le béton luisait sous les lampadaires jaunes. La pluie incrustée dans l'asphalte reflétait les larges pas d'Octave. Pas, qui, du reste, étaient hésitants. "Laissez un message." Il glisse son portable dans sa poche. Il s'arrête. En tendant l'oreille on pouvait entendre encore un très vague brouhaha.
Une mauvaise soirée au Pandore, une bien pire journée devant la télé, ça résumait bien le tout.

Il composait sans cesse son numéro, sans même regarder l'écran rétroéclairé, c'était un réflexe, il n'en avait plus besoin. Et jamais ça ne décrochait. Quelque chose tremblait en lui, c'était un lui émotif et sensible qui se créait mille scénarios, mille scénarios catastrophes tous aussi pires les uns que les autres.

La voix mécanique du répondeur lui faisait peur. Il s'assoit sur le bord de la fontaine et prit sa tête dans ses mains. Tout tournait autour de lui. Il lui semblait entendre quelqu'un arriver. En se redressant brusquement, il est pris d'un terrible vertige et il tombe en arrière. 

En fait, se retrouver sous l'eau glacée de la fontaine ne lui faisait rien. 

Il avait claqué quarante-huit fabula en une heure et demie sans bouger d'une chaise haute. Ce n'était pas une habitude, mais c'était comme une tradition ancrée dans son cerveau qui se manifestait toutes les années bissextiles. Ce brave Graham lui avait filé un billet en lui ordonnant d'aller s'amuser, et comme Octave aurait honte en voyant, le lendemain, ce qu'il lui restait ! 

Rosie, Rosie, je suis à la fontaine,, dit-il pour la millième fois dans le silence téléphonique.

Il s'assoit dans le clapotis de l'eau.

Et comme Rosamund, elle, aurait honte en écoutant les messages, sous fond sonore tantôt musical, tantôt aquatique. Elle l'appellerait dans son lit pour lui dire qu'il devrait arrêter de gaspiller son crédit dans des âneries pareilles. Et il l'écouterait lui passer un savon, il adorait ça, il l'écouterait en lui répétant des "promis" ou des "on peut se voir là tout de suite ?"
Un sanglot le secoue.

Comme il aimerait s'endormir dans son bain royal de béton et d'eau chlorée, se faire bercer par ses mains fraîches, et se réveiller frais et dispos comme d'habitude ! Octave rêvait d'une vie disney où il pourrait épouser Rosie et faire d'elle une princesse, arrêter de se prendre la tête pour de l'argent et ces trucs triviaux, et passer ses vieux jours penché sur sa prose et ses vers.
Parce qu'il y croyait, leur mythe à eux, c'était un conte, non ? C'était le prince et la nymphe, un mariage de faune et de flore, des chants éphemères et un amour immortel. Ils se tiendraient les mains jusqu'à voir leur arrière-petit-fils marcher et alors à ce moment-là, pépé Octave dirait à son petit-fils que la vie n'est pas si terrible, qu'une guerre peut se résoudre en un chant, et qu'une femme ne doit pas être séduite, mais reconnue. Il parlerait avec les trémolos de vieux dans la voix et le feu dans les yeux. Et viendrait le temps, puisque les hommes ont une espérance de vie moins longue que les femmes, il prendrait les mains ridées de sa femme dans sa dernière quinte de toux et mourrait le sourire aux lèvres, heureux de repenser à leur jeunesse, à leur mariage, à leur ménage, et à leur vieillesse.
Ils auraient vécu une vie royale sans disputes ni complications, et à chaque fois qu'elle aurait froncé les sourcils, il lui aurait claqué les lèvres sur le front pour la faire rire.
Ils étaient Orphée et Eurydice. Le prince et la nymphe, les amoureux transis, ce que la nature avait offert de plus beau et de plus juste. L'amour, l'art et l'harmonie de la Terre regroupés dans un duo transcendé. La sublimation de l'union charnelle à travers l'accomplissement d'une destinée belle.

Octave ne connaissait pas la suite. 

Rosie, c'est encore moi. Je me sens seul.

Il ne savait pas, pour le mariage, la vipère, la mort, les enfers.
Du moins, il ne savait pas, avant. 

Rosie, s'il te plaît, j'ai peur. Pour toi. S'il te plaî- oh non, à tâtons il cherche son portable au fond du bassin.

Il aurait pu gémir et faire jaillir l'eau hors de la fontaine pour extérioriser sa peine.
Il se contentait de renifler. L'eau lui rentre dans le nez. Il s'étouffe, il glisse, et il boit la tasse.
Marcello, Marcello, aimerait-il s'exclamer en battant l'air de ses mains, et en brassant les pièces au fond de la fontaine, exactement comme dans ce film culte au nom italien. 
Et lorsqu'il parvient à se hisser, les vêtements lourds d'eau, il plisse les yeux et semble l'apercevoir à l'autre bout de la place.
Non, ce n'était pas elle. Ce devait être une vieille qui venait l'aider ou l'engueuler un bon coup, ou un clodo de passage. Cependant il continue de la fixer avec une intensité folle. 
On dirait sa mère, qui prend Octave la main dans le sac, au moment où il fait tomber le sachet de parmesan par terre, ou au moment où il range précipitamment son livre derrière son manuel de maths ouvert - quel enfant n'a pas fait ça ? On dirait sa mère qui vient aider ce fils qui n'a pas grandi depuis tout ce temps. 

T'en fais pas. J'avais juste un peu chaud.

Son haleine est gorgée d'alcool, ses yeux sur le bord des larmes. Il fout de l'eau partout en essayant de sortir de la fontaine. Il glisse.
Il n'a même pas vu que c'était Rosamund. 

NOUS POUVONS OUBLIER
ET PUIS NOUS RENDORMIR


Dernière édition par Octave O. Oeagre le 09.07.12 18:35, édité 2 fois
 
Rosamund E. Dwyre
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MessageSujet: Re: she's got me dancing* pv.   she's got me dancing* pv. Empty09.07.12 10:06

have you ever, felt so lonely



"Octave, tu n'as pas le droit de dire que des conneries comme ça, tout le temps."

C'était toujours le même rituel. En rentrant à l'appartement, Rosie balançait son sac à mains quelque part où elle ne regardait pas, et allait s'endormir sur un lit pas fait et truffé d'habits de toutes sortes. Rosamund avait horreur, mais vraiment, horreur des lits qui n'étaient pas faits. Pourtant, ce détail ne l'empêchait pas de s'endormir en quelques secondes. Alors elle se réveillait une ou deux heures après, de mauvaise humeur. Elle avait toujours trop chaud ou trop froid, et elle avait toujours envie de vomir et de manger aussi (la vie de Rosie était en effet très compliquée).
Et alors, en pensant à des milliers d'insultes à la seconde, elle jetait un regard à l'écran de son portable. Deux choses bien distinctes pouvaient alors arriver. Soit elle voyait qu'elle avait reçu environ seize messages texte et cinq appels manqués, et les insultes dans sa tête prenaient une autre forme, elles avaient un destinataire. Elle pensait vraiment, elle disait même parfois "espèce d'incapable" ou "mais ce garçon n'a vraiment pas de vie, je vais le renvoyer chez sa mère". Et puis si elle avait la foi, elle répondait et il se passait ce qui se passait.
Ensuite, il y avait une deuxième issue après avoir vérifier le portable. Il pouvait arriver qu'il n'y ait tout simplement aucun message. Tout de moins, aucun message du concerné (on se doute bien que Rosamund ne recevait jamais de messages d'autres personnes, bien entendu). Dans ce cas, elle avait un blocage de dix secondes, et elle commençait à taper frénétiquement du poing sur un de ses coussins, ou à tirer sur ses manches de pull. Après que ce mode bersek intense soit passé, elle s'allongeait machinalement dans son lit et commençait à émettre mille suppositions en tout genre sur les raisons pour lesquelles Octave ne répondait pas (même si il n'avait pas à répondre puisqu'elle ne lui envoyait rien). Il pouvait être avec une de ses fans dans une chambre d'hôtel. Ou alors c'était cet abruti de Graham qui le retenait chez lui, comme toujours. Ou bien Octave était-il encore trop occupé à choisir une nouvelle sorte de coquillettes au supermarché ?

Mais cette fois-ci, cette fois-ci il y avait vraiment trop de messages d'Octave au réveil. Elle allait l'appeler en retour, histoire de lui demander comment il faisait pour être aussi inutile, mais elle décida plutôt d'aller lui poser la question en face. Rosie commença à marcher vers la fontaine Sainte Fortune.
Elle commença à marcher, de plus en plus vite, en faisant claquer ses talons sur le goudron. Sans savoir de quoi, elle pensait même qu'elle avait un peu peur.
Et puis elle se retrouva devant toute l'eau qui coulait, et elle le voyait, lui, elle l'entendait "J'avais juste un peu chaud", et elle avait tellement envie de lui dire, envie de lui vomir verser déverser en grands flots toute sa bêtise, sa bêtise qu'elle lui renverrait naturellement, comme une mère, en effet, l'aurait fait pour son fils. Mais cette nuit-là dans cette fontaine-là, elle n'avait pas le droit de le considérer comme un enfant qui était en train de se noyer dans trente centimètres d'eau sale.

"Mais quelle idée Octave, l'eau est dégueulasse, tu peux pas faire ça, tu veux qu'on t'appelle Nietzsche ?"

Et pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de lui faire la leçon comme à chaque fois. À croire qu'ils étaient tout deux destinés à faire n'importe quoi, qu'ils étaient entêtés au point de ne pas être le couple mythique, celui du premier poète du monde et de la jolie nymphe. Le problème, c'est que ce soir, la nymphe, dont la beauté était plus ou moins discutable, hésitait fortement. Une force invisible l'attirait irrésistiblement vers l'arrière, elle avait envie de reculer, de s'en aller en courant, de retourner chez elle regarder un écran de télévision qu'elle ne verrait même pas, en pensant qu'il pouvait bien se débrouiller tout seul.
Si Octave pouvait boire tout seul, il pouvait bien se sortir d'une fontaine tout seul. C'était juste naturel.
Elle avait vraiment horreur qu'il boive comme ça, qu'il boive à cause de Graham, de la musique et de la terre qui tourne trop rond, il y avait en fait tellement, tellement de raisons pour qu'Octave ne boive pas. Rosamund commença à reculer dubitativement.
Et finalement, elle s'arrêta, enleva son gilet et le laissa tomber par terre. Un pied dans la fontaine. Deux pieds dans la fontaine.
Elle avance, elle a de l'eau jusqu'au genoux, l'eau qui colle à ses collants, et ce n'est pas très agréable comme sensation, mais au fond elle a décidé que pour une fois elle s'en ficherait. Elle se laisse tomber, se met à son niveau, sans réfléchir elle se met à parler presque à l'intérieur de l'oreille d'Orphée.
Parce qu'elle sait très bien. Elle a toujours su.

"Écoute Octave, on restera toujours comme ça, on va rester ici pendant encore des centaines d'années, parce que personne ne peut rien nous faire. Tu comprends, on a quelque chose que personne n'a, et que personne n'aura jamais, et peu importe ce que tu lis, ou ce que tu dis, ou ce que les autres t'ont dit, parce qu'ils disent tous n'importe quoi. Même Noctem ne nous fera jamais rien, parce que je suis sûre qu'en réalité il est très gentil - tu m'écoutes ? - et que nous aussi aussi, au fond, on est rien. Rien du tout, Octave, d'accord ? Et tu n'as pas à faire tout ça, parce qu'on n'a pas à avoir peur, parce qu'on n'a pas le droit d'avoir peur. Ce n'est pas notre rôle, tu comprends ? Maintenant tout va bien se passer et tu vas sortir, parce que tu es gentil Octave, tu es vraiment très gentil, et les garçons gentils ne vont pas dans les fontaines la nuit quand il fait froid."

Elle colle sa tempe contre la joue humide et froide du brun, et même dans cette eau immonde, le contact d'Orphée et d'Eurydice n'est pas sale, parce que c'est normal, tout a toujours été très normal. Le froid, la fontaine, l'eau, les pièces, le destin, tout cela, c'est formidablement normal. Cela l'est tellement qu'elle voudrait rester dans cette fontaine pourrie, pour les siècles des siècles.
Amen.


and she's always one step behind
 
Octave O. Oeagre
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MessageSujet: Re: she's got me dancing* pv.   she's got me dancing* pv. Empty26.07.12 16:47

cet amour guetté
parce que nous le guettions
traqué blessé piétiné achevé nié oublié



Tais-toi, Rosie.

Il pleurait.
Quel homme pitoyable ! C'était la photographie tragique de l'amant désespéré, la peinture ridiculement baroque d'Orphée geignant dans une pose torturée. Quelle lamentable sensibilité ! Il passa ses bras autour du cou de Rosamund et se laissait bercer par l'eau, et par elle, aussi. Il respirait lentement. Il se préparait à parler, cela lui semblait une tâche si laborieuse qu'il s'apprêtait doucement tendrement à son rythme ; il prenait son élan avec une sorte de vertige qui l'impressionna très fort.
Et puis il dit très doucement, après un long silence qui ne les dérangeait pas, lui, au moins, d'un doux chuchotement effaré :

Mais tout ne se passera pas bien. Il sentait contre sa peau le livre qu'il avait trouvé. Un petit livre de format compact que l'on pouvait acheter à quatre fabulas environ, gorgé d'eau. Il ne le sortit pas, cela allait défaire l'étreinte et fausser l'harmonie, mais il sentait contre lui le papier mou qui coûtait si cher. Tu vas mourir.

Il ne le savait pas ? Il savait pour le bonheur la félicité l'harmonie du duo, et pas ça ? Quelques impertinents avaient pourtant déjà essayé de le prévenir dans la plus grande délicatesse - mais est-ce que c'était crédible, ce qu'ils lui racontaient, ces pauvres idiots ? Évidemment qu'Octave n'allait pas descendre en enfer pour supplier le dieu de la mort en personne de lui rendre sa femme. Il leur riait au nez.
Il lui avait fallu de le voir écrit noir sur blanc, dans un petit livre de rien du tout qu'il avait trouvé d'occasion, et la curiosité dangereuse face au feu ; il avait ouvert le livre et avait vu.

Est-ce qu'elle se souvenait de la roseraie de l'école des jardins ? Un petit carré à l'abri des regards dans un des coins du grand jardin de l'école. Un petit foyer où les narines les plus grossières s'attendrissaient devant les notes sucrées des fleurs écloses ; un délice des yeux où les rosiers offraient un cache-cache rassurant.
Est-ce qu'elle se souvient ? C'était il y a huit ans. On entendait des rires et une musique apaisante, sèche, qui faisait ployer l'herbe et danser les jets d'eau. Rosamund avait tourné au coin de la haie et avait vu un garçon jouer un air sur le rebord du petit bassin. Un petit instrument d'une coudée qui délivrait un arpège tendre et franc à la fois, il le tenait entre ses mains comme il aurait tenu un bébé. Et il riait quand il faisait des fautes, et il se reprenait consciencieusement ensuite. Il construisait sa mélodie. Il ne chantait rien, des petites vocalises pour tâtonner un accord avec ses mains ; mais cet instant de création génératrice avait quelque chose d'infiniment plus précieux que certains chansons finies. Octave berçait son bébé entre les effluves des roses avec toute la tendresse paternelle et précoce qu'un garçon de dix-neuf ans pouvait avoir.
Est-ce que c'était à ce moment-là qu'elle était tombée amoureuse de lui ?

Tu te souviens ? Je me suis retourné, et j'ai demandé si tu étais Rosamund Dwyre.

L'étreinte d'Octave était devenue rassurante. Il ne tremblait plus, il se souvenait juste, et il respirait le parfum fleuri de Rosamund. Il y avait un gout amer salé sur ses lèvres, mais il essayait de se souvenir, plus loin, plus fort.
Les longs cheveux de nymphe de Dwyre sur lesquels il se retournait parfois dans les couloirs lui paraissaient tant irréels et inaccessibles ! Et sa voix trainante et lasse quand elle lui adressait la parole pour des futilités ! Et sa présence si petite si discrète alors que lui s'entourait d'une cour pour mieux la regarder ! Octave n'avait jamais été qu'un voyeur qui n'osait pas saluer Rosamund, ou alors il le faisait, mais avec une assurance feinte qui lui seyait si mal ; et lui qui voulait s'attirer l'attention avec ses rires de pseudo-poète alors qu'il voulait juste qu'elle aussi, une fois, se retourne pour regarder ses cheveux noirs, juste une fois pour qu'elle veuille s'attarder sur le dos d'un illustre crétin...
Il n'avait jamais su si elle s'était retournée une seule fois, mais elle avait été à lui, ce jour-là, dans la roseraie, et depuis la roseraie, il se demande, si elle s'était retournée.

Maintenant il craignait ce fameux demi-tour, cet atroce volte-face qui pouvait lui coûter la vie : mais c'est le sien qu'il devra avoir en horreur, lui qui sans cesse tourne la tête le dos et les yeux pour vérifier si Rosie était toujours près de lui.

Et il devra choisir, la couardise devant la mort pour Eurydice ou la lâcheté face au destin pour Rosamund ?

Je n'ai pas peur de ce qui nous arrivera, commençait-il avec l'aplomb dans la voix basse, et puisla soudaine hésitation ; cependant Rosie vient de lui dire dire, il n'a pas à avoir peur : mais je sais que j'aurai peur, après, quand tu ne seras plus là.

Octave choisissait la pusillanimité face au roi : il sait qu'il ne cherchera pas à entraver son mythe et ça le rendait malade. Il aurait voulu un mental d'acier pour braver ces destins et protéger sa nymphe et de la mort et de noctem, mais il s'agit d'Octave, Octave qui ne se soupçonnait pas cet héroïsme planqué sous une épaisse couche de soumission, parce que la mort ne lui faisait pas peur, mais la colère de Rosamund, si.


parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
 
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