À savoir
Circé, c’est une sorcière. C’est une chasseresse, une traqueuse, et une menteuse. Circé joue avec les réalités, passe d’un rôle à un autre. Circé traque ses proies, et vole votre vie. Lorsque ses yeux brillants se posent sur vous, et qu’un sourire carnassier étire discrètement ses lèvres, il est déjà trop tard ; ses griffes se sont refermées sur vous.

Vous apercevez sa silhouette fine, ses cheveux roses qui volent au vent. Vous savez, cette fille, avec ses tenues étranges, ses pupilles roses – oui, aussi roses que ses cheveux, et la demoiselle ne vous révèlera jamais s’il s’agit de lentilles, ou si c’est naturel. Cette fille qui fait tout pour se faire remarquer, pour être le centre d’attention. Elle n’aime rien tant que la chasse – la chasse humaine. On ne sait pas trop selon quels critères elle choisit ses proies, mais une fois qu’elle vous a repéré, elle ne vous lâchera plus. Vous ne la connaissez peut-être pas, mais ça ne l’empêche pas de vous vouloir. Vous êtes son prochain trophée de chasse. Oui Molly, la jolie Molly, est une stalkeuse. Une sa cible choisie, elle s’immisce sournoisement dans sa vie. Elle vous suit comme une ombre, connaît vos moindres habitudes. Qui que vous soyez, elle saura planifier votre rencontre selon son bon plaisir. Ne vous fiez pas à son physique délicat, à ses oeillades, à ses sourires charmeurs. Séduction, manipulation, jeux de rôles. Toutes les fantaisies son à son goût, pourvu que vous y croyiez. L’objectif est clair : elle veut vous posséder. Que vous ne soyez plus qu’à elle, que vous n’ayez d’yeux que pour elle. Haine, amour – qu’importe, pourvu qu’elle vous obsède. Elle comme ça, Circé, obsédante. Et obsédée. Elle est capable de filer les plus beaux mensonges, les pires calomnies, avec une habileté et une impression de sincérité tout bonnement bluffantes. Elle est aussi capable de faire de votre quotidien un véritable enfer. Si c’est par la haine qu’elle veut vous avoir, elle vous harcèlera sans cesse. Oui, Molly, c’est cette jolie fille qui aime qu’on la regarde, qui vous lance un regard en biais, et qui prépare déjà votre conquête.

Petits plus :
• Elle ne supporte pas l’indifférence d’autrui. Elle voudrait que le monde ait les yeux rivés sur elle.
• Lorsqu’elle atteint son objectif et devient l’obsession même de sa cible, elle met généralement peu de temps à se lasser. Elle abandonne alors cette personne, comme on jette un mouchoir, pour se lancer dans une nouvelle chasse. Il peut tout de même arriver, qu’elle s’attache réellement à l’une de ses cibles, et qu’elle cherche à garder le contact même une fois son objectif atteint ; mais cela reste très rare.

À savoir
C'est une chose trop gentille, Olivier. Beaucoup trop gentille. C'est le genre de mec qui se soucie excessivement des gens de son entourage et qui n'arrive pas à protester quand on lui demande quoi que ce soit. Il a un humour parfois cynique, des airs blasés et nonchalants, mais Olivier est toujours trop gentil et possède un courage inégalé pour supporter des sales gosses sans sourciller.

Olivier, c'était le parfait grand frère à qui on avait dit à la maternité qu'il ne verrait pas au final son petit frère, alors que sa mère lui avait promis avec le sourire qu'ils auraient bientôt un nouveau membre dans la famille. Imaginez l'état d'un gamin de huit ans, dans la chambre toute prête d'un bébé qui au final n'avait pas pu venir au monde. Encore touché par ce drame, il s'attache trop vite à la moindre personne plus jeune que lui et s'en occupe comme si elle avait toujours fait partie de sa famille. Peut-être qu'il cherche à se rassurer à faire la nounou de Christian, Judith et Charles. Toujours là à leur courir après et tenter d'essuyer leurs gaffes, de les écouter d'une oreille attentive, de leur servir un chocolat chaud dès qu'ils font une déprime. Il cherche à rattraper le temps perdu, cette affection qu'il n'a pas pu donner ni recevoir.

Et puis au fond, notre vaillant Mousquetaire, c'est celui qui vous connaît le mieux. Au fil des années, il a acquis cette capacité de pouvoir vous passer aux rayons X ou de lire en vous. Ceux qu'il rencontre et lui donnent des détails sur leur vie, il finit par prévoir naturellement leurs réactions ou deviner leurs pensées comme s'ils pensaient tout haut. Il a une certaine intuition qui effraie parfois, rassure d'autres fois. Athos, on ne cherche pas à le comprendre. C'est lui qui cherche à comprendre les autres. Et sa vie de boniche attitrée lui convient parfaitement.

Petits plus :
▬ Son restaurant est un établissement sympathique pas trop grand, pas trop petit. C'est le coin habituel où l'on se retrouve pour les sorties entre potes ou celui où on squatte le soir pour les petites beuveries. L'étage lui sert d'habitation à lui et à ses deux petits protégés.
▬ Athos est un authentique Mousquetaire et restera fidèle à son Roi quoiqu'il arrive. Il n'y a donc rien d'étrange au fait qu'il ait un profond respect pour Noctem.

À savoir
Considérant Athos comme son mentor depuis sa plus tendre enfance, Porthos a un sens presque inconsidéré et exagéré de la bagarre, de la violence, de la provocation, du sang qui gicle sur les murs, des nez cassés, des crânes fracassés, des bras fracturés, des bleus embellissant avec élégance les visages, etc. Autant dire qu'il est un bourrin invétéré, belliqueux, toujours prêt à utiliser ses muscles plutôt que sa matière grise.

Mais allez, on peut au moins citer une qualité notable chez ce cher Porthos, bien qu'il ne soit pas des plus délicats. Voyons... Malgré son estomac abyssal qu'il remplit à quasiment toutes les heures, son total manque de délicatesse envers la gente féminine, sa force herculéenne, Porthos est un bon vivant ; optimiste à souhait, souriant, plaisantin, il a la main sur le cœur, prêt à chaque instant à venir à la rescousse de n'importe quel passant ou damoiselle en détresse. Puis une fois la bonne action accomplie, son déjeuner avalé, son humour déplacé fait place et il fait ainsi preuve d'une grossièreté sans pareille. Porthos reste fidèle à son ancien lui.

Bien sûr, s'il n'était pas si brutal, à avoir tout dans les muscles et les tripes et rien dans la tête, le grand Porthos ne serait rien d'autre que le modeste Christian. Christian c'est son côté plus humain, plus pondéré, plus réfléchi ; pas voyant, mais toujours présent. Ce côté plus maladroit et sensible, qui lui fait un point de charisme en moins avec les femmes à la recherche de l'homme suant la virilité de toute part. Parce que, au dessus tout ça : Christian est vraisemblablement intéressé par les personnes du même sexe. Et disons que Judith et Charles, à chacun leur façon, le maudissent profondément pour ce « travers ».

Petits plus :
▬ Il mesure exactement un mètre quatre-vingt-huit. Une taille qui n'est pas à négliger puisqu'il dépasse même Athos. Et Charles se sert fréquemment de ça pour se cacher.
▬ On le verra toujours avec un paquet de donuts dans les bras (ou n'importe quel aliment bien calorique si vous voulez) et avec un bandage sur le visage ou une quelconque partie voyante de son corps.
▬ Être efféminé et être gay sont deux choses distinctes. Porthos reste un homme, un vrai, malgré son orientation sexuelle. Il se bat volontiers contre les autres gars et ne frappe pas les femmes par principe.

À savoir
Judith c'est une petite princesse. Judith, avec ses cheveux trop longs, trop blonds, trop soyeux, ses yeux bleus et sa peau claire, c'est la blondasse trop mignonne et trop parfaite que toutes les petites filles ont vu au moins une fois dans leurs contes de fée. Cependant, notons qu'elle n'a pas du tout le caractère archétype de la princesse en détresse toute gentille, toute douce, qui chante d'une voix cristalline avec les petits zozios et les petits rats, en étant généreuse avec le moindre pouilleux qui passe par là. Ça, non. Judith, c'est une femme à la personnalité plus que détestable. Le masque tombe et elle devient la bimbo des magazines pour adolescentes, avec ses airs de petite pute et ses sourires pervers, celle à qui on voudrait bien foutre une claque.

Je vous arrête tout de suite. La jeune femme n'est pas du genre à coucher avec n'importe qui pour n'importe quoi. Bien sûr, elle est plutôt vache, bien sûr, elle est plutôt capricieuse, mais ce n'est pas une putain comme on se l'imagine. Elle a toujours été raisonnable de ce côté. C'est encore une gamine pourrie gâtée, avec ses moments de maturité et ses moments de gueulantes infantiles. Judith reste une femme qui a un peu mal grandi psychologiquement et qui a parfois besoin de retomber en enfance.

Judith, c'était la petite fille qui frimait devant toutes ses pseudo-copines parce qu'elle avait le t-shirt rose de leur chanteuse préférée, la montre en quartz dont tout le monde rêvait, les petits bracelets mignons et brillants que peu de parents pouvaient se payer par leur salaire misérable. Encore aujourd'hui, elle exhibe son sac Prada et ses boucles d'oreille signées Chanel avec le menton relevé. On lui a toujours donné et laissé faire tout ce qu'elle voulait depuis toute petite. Enfin presque. À force, notre chère Aramis a poussé comme une mauvaise herbe et manque parfois cruellement de tact. Mais, qui sait, peut-être qu'au fond, elle n'est pas si odieuse et salope. Qui sait.

Petits plus :
▬ Sur les images, elle a les cheveux roses, mais aux yeux des autres personnages ils sont blonds. (pour éviter les complications quant à l'explication de la teinture et je voulais pas la faire rousse)
▬ Elle fait la serveuse chez Olivier pour passer le temps, pas vraiment pour gagner du fric. Elle est déjà riche à millions.
▬ Elle a officiellement élu domicile chez Olivier, cette mignonne petite squatteuse (tout comme Christian en fait). Pour dire que ses parents s'en contrefoutent.
▬ Anti-Noctem parce que son original avait fait pas mal de conneries, dont avoir causé la mort de Porthos.

À savoir

Gelsomina est une jeune fille dont le caractère se forme encore et dont l'évolution est douteuse. Mais ce qui est certain, c'est que la crise d'adolescence est en œuvre : déçue par le monde, déçue par son père, bafouée dans ses rêves, Gelsomina est un petit morceau de révolte juvénile et boudeuse. Trop jeune pour cerner concrètement les conséquences d'une vie de fuite, elle est fugueuse par coups de tête, et cherche à s'échapper à tout prix ... Tout plutôt que de retourner dans cette maison étouffante, là où on ne la voit plus et où elle jouerait presque les Raiponce et les Cendrillon - une histoire bien classique, somme toute. Elle envisage même de "faire la noce", sourde aux conseils et aux avertissements qu'ont bien voulu lui prodiguer ceux qui ont croisé sa route. C'est qu'elle sait ce qu'elle va devenir, pour sûr !

Gelsomina n'a pas encore eu de vrai petit ami, elle ne connaît que l'amitié des interclasses et ne croit plus en la vie de famille. C'est une petite boule d'illusions encore malléable, qui aime les romans d'aventure, croit qu'on peut jouer les jeunes filles fortes et que ça finit toujours bien, comme dans les livres. Au fond, c'est une petite femme aux longs cheveux roux et aux grands yeux, qui ne demande qu'à grandir ...


Petits plus :
- Elle a fait sa première fugue il y a quelques mois quand, un an après la mort de sa mère, son père a installé sa maîtresse chez lui. Gelsomina et elle ne peuvent se voir en peinture et depuis qu'elles partagent le même toit, ce sont les pires avanies. Notons que la petite n'est pas en reste, dans le pourrissage d'ambiance ...

- Lors de sa première fugue, elle a été hébergée par Raoul V. Boétis qui n'a pas joué les baby-sitters avec beaucoup de conviction, et n'a pas forcément su bien s'y prendre ...

- C'est une jeune tout ce qu'il y a de plus normal, avec ses caprices, avec sa musiques, son portable, ses rêves et ses lectures d'adolescente. Une grande herbe poussée trop vite, qui sait pas encore voir le monde tel qu'il est.

- NOTE : Aimienne est l'héroïne éponyme du roman Aimienne ou le détournement de mineure de Jean de Tinan. Contacter Raoul V. Boétis pour de plus amples informations.

À savoir
D'abord ce sont ses yeux, salis par le temps, dont l'éclat s'est terni depuis trop longtemps. Puis le vieil imper usé qui s'accorde à la barbe mal rasée, à l'allure négligée. La démarche fatiguée, les idées embrouillées. Aidan n'est pas vraiment un type attirant. Il est loin d'être laid, non, son charme s'est simplement estompé au fil des choses ; le voilà qui déambule les rues, prisonnier de sa routine, après une succession d'échecs, piégé par une carrière en voie d'arrêt, enfermé dans un appartement trop petit et trop bordélique pour qu'il s'y sente bien. Gabriel n'a plus rien d'un ange ; si ce n'est les ailes d'or accrochées autour de son cou.

Aidan avait l'habitude d'être un garçon fort et passionné. Il se levait pour ses convictions, prenait les armes et écrivait des critiques acerbes du système gouvernemental, de cette monarchie ridicule dans laquelle il se sentait étouffer, pour les journaux résistants. Il tenait ses positions et se battait avec toute la fougue de la jeunesse. Or les années s'écoulèrent, la passion s'effrita alors que le jeune homme voyait ses convictions s'étioler. Il perdit de vue son but, sa motivation. De ce garçon aux yeux éclatants de vigueur, il ne reste que peu de chose. Toujours ce visage agréable, et un sourire à fondre, mais il ne sourit plus tellement maintenant. Aidan semble insensible, avec ses yeux si gris, comme un jour de pluie. Il n'est pas vraiment tactile, il n'existe plus rien qui excite sa passion. Pas même tous ces garçons, ceux dont il regarde le corps sans sourciller, ceux qu'il devrait avoir envie de posséder. Au lieu de cela, Aidan est un célibataire endurci, dont la période d'abstinence se prolonge sans que ça ne le dérange ; même le sexe ne l'excite plus.

Aidan, c'était un archange. Le bras droit de l'instance supérieure, l'enfant des croyances les plus profondes. Il avait cette foi inébranlable, cette violence de convictions envers ce qu'il croyait juste. Pourtant maintenant il n'est que l'ombre de ce qu'il fut ; il s'éloigne du destin qu'on lui a tracé, il s'éloigne de celui qu'il doit devenir, voilà de quoi énerver Noctem. Rien n'a pourtant été planifié, ce n'est que le fruit des conséquences d'une vie aux ratages successifs, un découragement brutal, une perte de volonté. Il n'a plus de raison de vivre, tout ça n'est devenu qu'un automatisme ; qu'importe, aider les gens, faire le bien, sauver le monde. Quoique désormais, tout ça importe. Si l'amour est une passion suffisamment puissante. Si l'amour est la plus forte des passions.

Petits plus :
→ Aidan est homosexuel, mais il n'en a ni le physique, ni la mentalité ; il se voit plus comme un homme aux mœurs libres.
→ Il a tenté de mettre fin à ses jours, une fois, en sautant sous les roues d'une voiture. Sa tentative lui a valu une jambe cassée, un mois sur un lit d'hôpital et deux semaines de rééducations, le dégoûtant à vie du suicide et le confortant pourtant dans l'idée qu'il était destiné à l'échec.
→ Son talent d'auteur n'est pas reconnu – son ambition étant de devenir écrivain – aussi pour décrocher son emploi de journaliste a-t-il dû passer sous le bureau. Il n'en retire aucun mérite, mais n'est pas à sa première expérience sexuelle sans sentiment. Après tout, il a obtenu le job, n'est-ce pas ?

À savoir
Seetha porte souvent ces marques au coin des yeux, sur le visage. Des traces de guerre, à la peinture bon marché, qu'elle dessine si souvent que la gouache a imprégné sa peau. Sa coupe à la garçonne et son allure masculine la conforte dans son rôle ; son nom aussi, peut-être. Comédienne parfaite dans l'interprétation de Mowgli, au théâtre d'Épidaure, lors des nombreuses représentations de la pièce du livre de la jungle. Noctem se gargarise de l'ironie de la situation, quand le destin vient prendre son dû et placer la demoiselle au centre d'un spectacle qui retrace sa vie passée.

Pourtant, Seetha ne tient que peu de choses de son alter ego. La débrouillardise, pour sûr, puisque elle a été forcée de s'occuper d'elle-même dès son plus jeune âge. Abandonnée par sa mère, étrangère à son père, elle était seule à peine bébé, baladée de foyers en foyers, sans jamais rester nulle part. Les gens n'aimaient pas vraiment Seetha, elle avait ce côté étrange, cette impulsivité presque animale, parfois. Elle pouvait devenir violente, se renfermer sur elle-même ; elle était décalée par rapport aux bons comportements, à la bienséance qu'appelle la société. Une petite sauvage.

Alors elle s'est prise en charge, elle a fait de son mieux pour s'émanciper de tout ça, et la voilà maintenant artiste, poignante dans l'interprétation féminine d'un Mowgli au passé inconnu. Peut-être parce qu'elle aussi, ne connaît pas son passé. Ce n'est que trop frustrant d'être sans histoire, avec des pages blanches à la pelle derrière soi. C'est pour ça que Seetha a commencé les recherches pour trouver ses origines. Pas parce qu'elle en a désespérément besoin, elle est assez indépendante pour vivre sans se préoccuper de tout ça, mais par curiosité. Par désir de comprendre qui elle est vraiment, ce qu'elle fait dans ce monde, ce qu'on attend d'elle. En fait, elle cherche des réponses aux questions qui la hantent, et n'imagine pas la déception, la désillusion.
Seetha tombera de bien bas, mais Seetha tombera dans les bras de son Bagheera.

Petits plus :
→ Elle n'enlève que rarement les peintures qui lui maquillent le visage, elle les trouve à son goût, ça lui donne un air de petite louve guerrière.
→ Elle est appréciée des animaux, elle a un contact certain avec eux, réussit à les calmer et les comprend mieux que bien d'autres.
→ Elle est toujours vierge.

À savoir
Tho n'a jamais aimé son prénom. Trois fichues lettres sans queue ni tête, censées exprimer l'originalité et la curiosité d'associations étranges. Trois foutues lettres inutiles. Pourtant, Tho est un prénom qui lui colle bien à la peau. Ce garçon est un concentré d'incohérence ; il a la jeunesse gravée sous les traits, pourtant lorsqu'il parle s'écoule la sagesse des anciens. Son corps fin, presque maigre, contraste avec l'instinct de protection qu'il a pour chaque personne qu'il aime, notamment Seetha. Son calme omniprésent est mis à rude épreuve face aux situations qui exigent de lui force et impulsivité. Tho est un paradoxe ambulant.

L'évidence, c'est qu'il aime Seetha. Elle est sa petite sauvage à lui tout seul, et de leur rencontre il garde un souvenir intense. Quand elle commença à interpréter Mowgli, son jeu sincère et juste toucha Tho en plein dans le cœur, un coup de poing sentimental qui ne l'a plus quitté depuis. Il a su qu'elle serait la seule, l'unique, et cette envie de la protéger du monde entier s'intensifia au fur et à mesure des baisers qu'ils partageaient. Il tomba amoureux ; pour un mec comme Tho, aimer, c'est pas n'importe quoi. Acte réfléchi dont il assume les conséquences, qu'il considère inaltérable, inviolable. Acte de sagesse, ou de stupidité selon l'interprétation ; après tout, offrir son entièreté à quelqu'un d'autre, se soumettre aux dangers de l'abandon, de la rupture, c'est risquer d'être brisé à l'intérieur. Mais Seetha vaut le coup, elle le vaudra toujours.

Lui est un petit comédien, dont la vocation s'est manifestée dès son plus jeune âge. Ses parents n'ont jamais vraiment approuvé ce choix, mais ils n'y pouvaient rien, Tho était têtu. Il n'a jamais cherché à suivre le destin que son alter ego félin lui prédestinait, or il a suivi le chemin tracé sans s'en rendre compte, s'identifiant à la panthère qui habitait son histoire. Devant Noctem, il n'a aucun jugement ; bien sûr, il méprise l'idée de destinée, et s'allie souvent à Mowgli pour médire sur le roi de Cassandre, mais au fond, son avenir à lui ne l'effraie pas. Bagheera ne connut aucune fin tragique, pas plus que Mowgli, après tout, malgré les épreuves endurées. Il ne craint pas pour lui mais bien plus pour son amour, dont il se sent responsable.
Il la rattrapera toujours, malgré les chutes. C'est ce qu'il est, en fin de compte ; son ange gardien.

Petits plus :
→ Il aime beaucoup monter à cheval, c'est une passion qui ne le lâche pas et dont il profite souvent.
→ Il est vierge également, comme Seetha.
→ Il a une cicatrice en large du torse, souvenir d'une brimade à l'école qui a mal tournée ; il a été malmené par certains de ses camarades et l'un d'entre eux a fait glisser la lame d'un couteau sur son ventre, ce qui lui a valu une semaine d'hospitalisation.

À savoir
Sonner les cloches d'une église ? Pffhahahahahahaha ! Casimir n'est bossu que sur ses platines et sa table de mixage, son casque sur la tête et les yeux dans la musique. En effet, il est le mixeur réclamé par la jet-set de Cassandre, disc jockey à la boite de Pandore, s'il vous plaît. C'est carrément mieux de regarder des filles en minijupe-talons danser sur sa musique que de s'assourdir en haut d'une cathédrale. Casimir n'a pas de tête difforme, en revanche, ses chevilles, elles, sont immenses. On n'aura jamais vu quelqu'un d'aussi sûr et baratineur sur son succès et blablabla. La seule trace de Quasimodo qu'il lui reste, ça doit être cette manie de donner l'aumône et de nourrir les oiseaux avec de la mie de pain. Ce qui en fait un gars assez apprécié en société. Oui, finalement, Feroll est sympathique, lorsqu'il ne se déclame des poèmes en son honneur. Si Casimir décide que les chemises à carreaux violets sont à la mode, les clubbeurs seront en carreaux violets. Le binoclard est la voix du bobo technologique à écouter. Qui a dit que ce sont les surfeurs californiens aux tablettes de chocolat qui sont les personnes à suivre ? C'est marrant, c'est ironique, presque tragique, Quasimodo est beau. Certes très myope, très astygmate, très asthmatique, mais les peroxydés musclés cascadeurs, so out. Une fille qui s'affiche avec un geek chic dans la main est cool. C'est comment cet ancien nerd boutonneux s'est retrouvé au centre de l'attention de la gent féminine. Et au lieu de s'y prendre calmement et de garder son sang-froid, Quasimodo se dit qu'il a vraiment trop de chance et en profite autant qu'il peut, avec toute l'irresponsabilité qu'un jeune homme de son âge peut avoir. Si dans une autre vie, il a du se cacher de la société, il exploite celle où il pecho quand il veut. Sans aucune réelle intention, au fond, son ambition musicale s'est réalisée, et ce fêtard n'aspire qu'à des soirées assourdissantes avec lasers et filles en paillettes.


( les icons viennent de ce lj )

Petits plus :
— une fille qu'il a vraiment aimée lui a dit de calmer son jeu, en lui rappelant le destin de Quasimodo. Dans la crainte de devenir un jour difforme et sourd, il supplie Noctem de l'épargner.
— il est roux et n'assume pas.
— en réalité, il aimerait bien qu'une fille fasse apparition dans sa vie, comme ça, comme une Esmeralda, qu'il aimerait de tout son cœur.
— son nom de scène est Quasimodo.

À savoir
Un teint pâle presque cadavérique. C'est tout ce que Blanche avait qui ressemblait à Neige. Princesse avait le visage pur, comme peint de porcelaine. Ariane, elle, se contentait d'essuyer les remarques sur ses joues blafardes. Cheveux courts d'ébène et Tiffes longs roux saturé. Elles étaient comme deux entités opposées, l'une qui sifflait en travaillant, l'autre qui procrastinait en 9gagant. Car oui, Mademoiselle fait partie de cette élite épicurienne bien qu'un peu prétentieuse, cette haute sphère de l'Internet venant de toutes les contrées de la toile. Mademoiselle a tout essayé : génocide de monstres virtuels dans des contrées fantastiques, aventures littéraires inspirées entre adolescents, conversations nocturnes sur IRC ... On aurait pu croire que cette vie ferait d'elle une noctambule asociale mais il n'en est rien : Ariane a autant d'amis IRL qu'IVL. Son secret ? Ne pas dormir. Ou très peu.

Ça date de tellement longtemps que ça aurait pu être depuis toujours. Morphée était le plus mauvais de ses amants. Celui dont elle ne supportait pas l'arrivée, bien mieux le départ. Tout ça parce qu'il n'a pas été une bonne amourette de jeunesse, tout ça parce que petite elle n'a jamais pu fermer les yeux. Depuis sa plus tendre enfance, c'était sa venue qu'elle attendait comme le messie. Mais il ne venait jamais. Ou trop tard. Alors elle s'est émancipée, peut-être un peu trop bien, à coup d'amphétamines. Elle s'est mise à le bouder sévère, en bonne petite femme. Des petites pilules roses, pour carburer toute la journée et péter la forme toute la nuit. Elle s'en goinfre elle s'en éclate la panse. Un jour ça la tuera sûrement. Sûrement.

Quand elle eut vent de son Destin, tout s'est écroulé. Sombrer dans le sommeil à cause d'une putain de Pomme ? Ce serait rattraper toutes les heures qu'elle n'a pas passées à Slumberland. Vous vous en rendez compte ? Ça ferait autant qu'un marathon Friends + Les Feux de l'Amour + Dallas + La petite maison dans la Prairie ! Alors Ariane a dit non. Y a pas moyen. Noctem doit arrêter ses conneries. Le Changement. C'est Maintenant.

Petits plus :
▬ Si Ariane devait instaurer un gouvernement, il serait Socialiste. ( YOU DON'T SAY )
▬ Ariane a été prise en photo lors du marathon juste à côté du Ridiculously Photogenic Guy. Mais personne ne l'a vue. ( -okay- )
▬ Ariane aime s'allonger sur le tapis et faire semblant d'être une carotte. ( ME GUSTA )
▬ Ariane a déjà eu six relations tout au long de sa vie, qui se sont terminées de manière catastrophique. ( True story ) Le problème étant qu'elle a peur de ce qui arrivera une fois qu'elle entamera la septième.

À savoir 
Dans une autre vie, tout le monde montait Justine. L'actuel Julian, sans vraiment trop en savoir la raison, est plutôt satisfait d'être un garçon. Mais en tant que grande victime du 18éme siècle, il est resté très crédule, innocent et prêt à mettre sa confiance entre les mains de n'importe qui (et souvent, il le fait, ce qui, dans ce monde sordide qu'est Cassandre, ne lui apporte que des ennuis. Les gens s'amusent de sa naïveté. A vrai dire, Julian croirait n'importe quoi, même qu'un jour, sa sœur - Eve J. Sprungen - le protégera pour de vrai. Ce grand enfant a tout d'une victime ; il n'est même pas véritablement intelligent, il se laisse porter par les événements, autant que par les gens, aimant pourtant porter secours à ceux qui sont dans le besoin (c'est le genre d'imbécile qui serait prêt à offrir sa dernière chemise plutôt que de voir un type mourir dans la rue). Et, au fond, bien caché derrière ses tonnes de sourires innocents. Julian est un grand masochiste. Pas si stupide qu'il en a l'air, le gamin, malgré son manque d'ambition, sa vie fade de fleuriste, et... les livres qu'il cache au fond de sa boutique, derrière les gerbes de gysophiles.

Alors ferme-t-il réellement les yeux lorsque les autres s'introduisent en lui, dans sa confiance, dans son corps, ou apprécie-t-il cette macabre violence, qui viole son âme autant que le reste ?
Le destin de Justine est de mourir jeune, foudroyée par le destin, entre les bras de sa soeur. Julian n'en a pas conscience ; il se contente de vivoter dans une société roulée dans le vice et se contente de ne pas regarder le crime en face, comme si, au fond, il restait lucide et craignait de sombrer dans la folie en voyant tous ces personnages, ces auteurs, s’entre déchirer au joyeux son des valses de Noctem.

Petits plus !

-Julian a gardé de sa précédente vie un goût certain pour les hommes violents. Il les cherche, il les provoque de sa niaiserie, comme s'il cherchait les coups.
-Il adore les fleurs, surtout les bouquets mortuaires.
-Il a en horreur tout ce qui est lié à la religion et ne met jamais les pieds dans une église (ce qui lui apporte les moqueries de sa sœur, Eve)
-Le jeune homme cache bien sa passion pour le sordide. Tout le monde le croit totalement abruti et illusionné par les diverses personnes qui abusent de sa naïveté
-Julian aime un peu tout le monde et croit en son prochain. La méfiance est chez lui une fonction décedée depuis un moment.
-Pour contrebalancer sa niaiserie notoire, le fleuriste est maniaque. Sûrement parce que Justine se faisait violer dans la poussière des chemins...
-Julian ne sait même pas comment marcher la reproduction. Du moins, c'est ce qu'il dit.
-Malgré son corps de garçon (totalement imberbe et fluet) Julian a tendance à se comporter comme une fille. Il met un tablier quand il cuisine.

À savoir
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais est un brave type à l'allure excentrique qui cache odieusement bien ses rêves humanistes. S'il peut paraître hautain au premier abord, surtout par son physique très soigné, son discours contraste très largement avec sa coiffure réglée au millimètre carré, ses costumes cousus sur mesure, son immense montre en argent et ses lunettes opaques. Un individu lambda qui se fait aborder par notre bonhomme s'écraserait lui-même sous le poids des questions survenues au contact de cet homme à la cravate aux motifs psychédéliques et à la voix légèrement fêlée qui n'est pas sans rappeler un désagréable cri de mouette. « Tu aimes ta vie ? » demande-t-il au premier venu. Un sourire s'étend sur le visage de Beaumarchais, qui malgré son physique de dandy diplomate fait partie de la basse racaille de Cassandre, celle qui aspire plus que tout à la chute du roi. S'il juge les paroles d'un homme honnêtes et désabusées, il ne lui fera pas payer son commerce - Beaumarchais est un idéaliste qui pense que les individus méritent de vivre mieux qu'avec une espèce de destinée toute tracée. Au premier venu qui jure qu'il sabotera le système du roi, il lui fournira tout l'arsenal. Parce que Beaumarchais a confiance en l'Homme. Ses qualités sont suffisantes pour qu'il puisse revendiquer sa liberté et abolir le régime de Cassandre - si toutefois les habitants de la cité sont des hommes. Il est très connu dans la pègre pour son sens des affaires, mais les gens dans la rue le prennent pour un homme tout à fait respectable, alors que ce jeune homme en costume s'est fait arrêter plusieurs fois par la police. Beaumarchais sourit tout le temps, mais au fond n'est-il pas frustré que la société ne récompense que la pourriture ? - médiocre et rampant, et l'on arrive à tout, rappelez-vous. Lui-même a fait des brillantes études, a hérité de la célèbre horlogerie de son père, était un financier grassement payé lorsqu'une licence sans justification survint : alors Beaumarchais qui s'est retrouvé dans la rue du jour au lendemain a du mettre toute l'ingéniosité à sa disposition pour survivre. Sa débrouillardise n'est pas sans rappeler son personnage éponyme de valet, mais on lui suppose un plus grand pessimisme qui le conduit à se boucher les yeux avec des lunettes oranges. Au point de dire des âneries sans queue ni tête à la longueur des journées, « j'ai fait fortune parce que mon commerce est comme ton pantalon, laid mais plaisant » ou « quelle est la différence entre Noctem et un camembert ? » dirait-il, la tête tournée vers l'horizon. On ne sait quasiment rien de Beaumarchais à part qu'il éclate de rire à la première blague venue : est-ce qu'il fait son trafic par espoir que la liberté reprenne le dessus ou simplement par désinvolture ?

Petits plus :
# il se donne un aspect métaphysique profond mais en fait il raconte des blagues en permanence parce qu'il aime rire.
# d'ailleurs il déteste qu'on le pourrisse quand il est en train d'en raconter une.
# ses costumes sont taillés à l'italienne, et il adore les rayures verticales ou le motif prince de galle.
# il sourit tout le temps, même quand il vient de perdre au loto ou de marcher dans une crotte de chien.
# il joue très souvent au loto et se promet de tout donner à un orphelinat s'il gagne.
# Beaumarchais a acheté sa Rolex en promotion.

À savoir
Né dans la pauvreté, Adonis se voyait prédestiné à reprendre la boulangerie familiale jusqu'à la mort prématurée de son père, suite à une morsure de tique entraînant ainsi la borréliose. Pas particulièrement un enfant brillant, certes malgré tout malin, il apprit à charmer tout son voisinage et commença à développer un sens aigu des affaires grâce à son physique. Ainsi, sa mère lui affligea les rudiments de la fabrication du croissant et de la baguette, mais l'enfant savait que sa place n'était pas dans la vente de sablé. Non, Adonis se créait un futur brillant, où il serait PDG d'une quelconque entreprise influente sur le marché des pistaches, des cacahouètes ou encore d'assurance suceuse d'argent et, les coudes sur la table enfarinée, l'enfant boulanger enviait les privilégiés. Cependant, la moisson tourna en sa faveur. Un samedi pluvieux, après avoir été joué dans les hectares de forêt appartenant au père bûcheron de son ami Forestier, il rentra couvert de boue et d'épines de sapin à la boulangerie, inhabituellement fermée, il découvrit sa mère en compagnie d'un fort gentilhomme qui sortit de la poche de son gilet un mouchoir brodé de ses initiales et lui essuya la boue sur son visage. « Adonis, voici ton nouveau papa. » et Adonis Junior Aimé Georges sût qu'une porte s'ouvrait pour lui. Une porte autre que celle de la boulangerie ; celle que Gustave de Maupassant lui tenait.

Suite à ce mariage, il découvrit les joies que les privilégiés s'offraient, des costumes coupés par le plus fin des tailleurs français aux homards retournés seize fois en cuisine. Adonis, toutes les femmes le couvraient de compliments et s'extasiaient devant la galanterie dont il faisait preuve. Visage poupin, longues mèches dorées et, malgré tout, ces perturbantes iris rouges. Les fillettes se poussaient pour danser avec lui aux galas de charité et les garçonnets se damnaient pour faire partie de sa bande. L'enfant populaire par excellence.
Une furie chamboula sa vie, arrivée comme une bourrasque par la porte, qu'Adonis crut faire bon de chasser au début, mais malgré ces menaces elle se planta dans le salon luxueux avant de clamer haut et fort qu'elle avait envie de voir son père. Le blondinet écarquilla des yeux durant quelques secondes face à la blondinette jusqu'à ce que le principale concerné descende des escaliers. Aimé n'eut jamais autant envie de se faire aimer que par sa sœur par alliance. Et les années passèrent aux côtés de Philippe, de Pascal, de Molière et de Maupassant, mais progressivement chacun empruntait une direction différentes.

Pour plaire à son cher beau-père, il se plongea dans une vie déchirée entre les études et l'ascension sociale, à tenter de maintenir bonnes notes et bonne réputation. Sa vie monotone et fade au beau milieu des camarades stressant pour le bac, de sa copine trop gentille, d'un Philippe obsédé par "l'unique amour de sa vie", constamment relancée par les crises d'adolescence de Molière et de Maude et par les frasques de femme fatale de Blaise. Un véritable groupe d'enfants privilégiés et populaires, aux mots influençants les autres. Tout se passa trop vite, du passage d'Innocent à odieux Salopard, de Maude qui quittait la maison de sa mère pour mener une vie de manant dans une voiture, de Molière qui se reconvertissait en boxeuse, de Philippe qui s'est fait refoulé sa demande en mariage par Blaise qui elle-même publiait des articles scientifiques. Alors que lui, lui n'aspirait qu'à une vie de pachas, entouré de son univers idyllique, à combler les femmes sans les aimer, sans voir une once d'humanité en elles, de sa destinée étoilée tout en poursuivant des études de Lettres jusqu'à ce qu'il croise à nouveau son vieil ami Forestier, devenu un puissant homme dans l'impression…

Petits plus :
ϟ fait du tennis avec Philippe chaque dimanche avant d'aller à la natation.
ϟ n'aime pas les hommes proches de Maupassant.
ϟ se fait entretenir par ses maîtresses
ϟ cache son passé de fils de boulanger
ϟ sponsorise Molière
ϟ entretient ses cheveux avec passion

À savoir
Valery de son deuxième prénom parle beaucoup et pense peu. C'est idiot pour un si bon garçon, d'ailleurs, puisqu'il est de bonne famille et que ses manières sont irréprochables, mais ses conversations sont aussi intéressantes que celles d'une moule en pleine mer. Je crois que les gens de son âge le fréquentent parce qu'il est l'héritier de l'empire Jourdain, commerçant de pistaches, d'olives, de champagne, de biscuits lu, de caviar, de truffes - rendez-vous compte, c'est monsieur Jourdain Senior qui est chargé des repas du roi ! Son fils n'en mène pas large : ses notes sont automatiquement augmentées de quinze points par les professeurs dès qu'il dépose son nom de famille sur ses copies. Un jeune homme ordinaire se rendrait compte de l'injustice dont il est victime, ou plutôt, dans laquelle il triomphe involontairement - mais Philippe n'est pas ordinaire puisqu'il a une limousine avec chauffeur pour l'amener à la boîte de Pandore, c'est-à-dire en face de chez lui. Un prénom de roi, un nom de bourgeois gentilhomme, et notre Philippe est victime de son destin car il essaye frénétiquement de s'élever socialement, encore plus haut, mais plus bas que le roi, évidemment, il veut juste être plus près de ses pieds, ou non, plus influent pour le combattre, il n'a pas encore décidé ; quoiqu'il en soit, il vise la haute aristocratie et un joli nom à particule. Certains de ses amis ne tarissent pas d'éloge sur Noctem, alors Philippe dit : "oui, tu as tout à fait raison, moi aussi j'approuve tout ce que fait notre sublime monarque !" Et puis d'autres crachent du venin jusqu'à le noyer dans la confusion, et Philippe se reprend : "non, c'est toi qui es dans le droit chemin, nous devrions tous faire une flash-mob via facebook pour virer ce connard de roi !"

Vous l'aurez compris, monsieur Jourdain est juste quelqu'un d'immensément naïf et de bêtement ambitieux. Il y a pourtant quelque chose d'attachant dans ses manières aussi maladroites et pataudes qui veulent se faire majestueuses. Il suit la mode pour être constamment in et does something before it was mainstream after it was mainstream, mais ce n'est pas de la faute de ce pauvre bêta qui a grandi dans une chambre de guimauve (au sens propre.) Chaque soir il check lookbook pour regarder si quelqu'un l'a copié et si oui, il en ressent une si grande joie qu'il donne un concert en son honneur au cabaret de son père (hé, les gens applaudissent tous, il devrait se reconvertir dans le showbiz)
C'est quelque chose de familièrement tendre chez lui, cette spontanéité puérile qui efface la distance sociale entre lui et les autres, parce que Valery applaudit quand il en a envie et pleure s'il en ressent le besoin. Pour lui, c'est une marque de virilité au même rang que les rubans qu'il pose sur son sac, so fashun. Mais au fond, le poupin superficiel n'a jamais connu les vrais sentiments - qu'est-ce qu'il dirait en voyant pour la première fois les bas-quartiers de Cassandre ? Qu'est-ce qu'il fera en découvrant la passion ? La misère, l'oppression, la réalité ? Les vitres teintées de sa limousine cachent jusqu'à la poussière qu'il y a sur les plaques d'égout et les visages tristes des victimes du régime : Philippe a vécu vingt ans dans le bonheur confondu avec l'indifférence. Pour lui, c'est la même chose, de toute façon. Et il est bien loin de se rendre compte que ce qu'il vit n'est pas la vraie vie, du moins, pas encore.

Petits plus :
# Philippe est un fashionista plus qu'accompli, en même temps, il ne sait faire que ça, suivre la mode.
# il prend des cours de poésie.
# il chante mal, vraiment très mal, mais les gens applaudissent parce qu'ils sont obligés.
# son père parfois l'en empêche, juste quand Philippe se prépare à inspirer (comme dans sacré graal en fait.)
# il aime bien se présenter sous le nom de Valery, ça lui donne un côté romantique.
# il fut un affreux Geoffroy durant son enfance (vous savez, dans le petit nicolas. ...ces références de fou.)