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 James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds.

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James J. H. Watson
James J. H. Watson
« we didn't start the fire »
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Date d'inscription : 10/03/2012

Personnage Incarné : Dr John Watson
Surnom : Watson.

James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds. Empty
MessageSujet: James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds.   James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds. Empty11.03.12 16:00

Un début dans la vie

Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout.
▬ Breton
James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds. Icon1tjPersonnage Incarné : Docteur John Watson. (Arthur Conan Doyle)
Nom, prénom(s) : Watson ; James John Hamish
Surnom : Doc, Watson.
Âge : 28 ans.
Métier : Chirurgien.
Camp : Contre Noctem.


La Débâcle

Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage.
▬ Sartre


Noctem et vous : C’est une confiance aveugle transformée en rage. Une colère puissante. Watson n’aime pas Noctem. Watson n’en veut plus. Il ne veut pas qu’il fasse tout échouer, il refuse qu’il puisse provoquer la fin de ce qu’il tente fébrilement de construire. Il ne veut plus subir un destin tout tracé. Il veut pouvoir faire ses propres choix.
Votre camp et vous : Watson ne ressent rien de particulier pour son camp. Il leur est fidèle. Il ne trahira pas. Mais ce sont juste des compagnons de combat. Pas des amis. Rien de plus.
Votre degré d'engagement : Il se bat non pas pour lui mais pour un « nous » qu’il souhaiterait conserver. Autant dire qu’il est engagé. Pire que tout. Il est prêt à tout pour qu’on ne le sépare pas de Sherlock. Vraiment tout.
Votre plus grande peur : Que le destin gagne. Que tout soit vraiment écrit. Que fatalement, ils doivent se séparer.


Le Temps retrouvé

La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
▬ Aragon


— À quoi tu penses, elle demande et il ne répond rien, les yeux dans le vide.

Elle s’appelle Mary. Elle est infirmière, c’est une collègue, une amie peut-être. Il ne sait pas trop. Il ne pense à rien et c’est bien là le problème. Rien, ça ne veut rien dire, ça n’exprime rien, ça n’a pas de sens et pas d’image. Ça exaspère la femme, qui ne peut rien imaginer sur un néant si abyssal, ça exaspère tout le monde. Il lève à peine les yeux vers elle. Ça la fait enrager. Il gribouille quelques vagues mots sur une feuille, prend l’air pensif et étonné. Dans un soupir, c’est à côté de lui qu’elle se laisse tomber.

— James Watson, lui dit-elle gravement, vous êtes un abruti.

Il déteste cette manie qu’elle a de le vouvoyer lorsqu’elle a quelque chose à lui reprocher. Il trouve ça puéril ; il hait ce qui est puéril ou tout du moins il le feint. Les poils de sa nuque s’hérissent et ça la fait bien rire. Le regard de James se teinte de colère.

— Je n’aime pas que tu m’appelles James.
— C’est ton prénom.
— Je m’en moque.
— C’est bien ce que je te reproche.

Elle cherche son regard, elle le provoque. Il détourne le regard. Il n’aime pas la confrontation, James, ou quel que soit son prénom. Il n’aime pas combattre vainement. Il ne sait trop bien ce qu’elle va lui demander. Il ne sait que trop bien quel sujet elle veut aborder. Il répugne à l’y aider. Les lèvres de Mary s’entrouvrent et, déjà, il se transforme en chat feulant.

— Ne prononce pas son nom, Mary, et la voix de James gronde tout bas. Tais-toi. Tu ne sais rien de tout ça.

Évidemment qu’elle ne sait pas. Personne ne sait. Personne n’a besoin de savoir. Elle regarde ailleurs. Elle étend les jambes. Il ne sait plus où se mettre, une fois l’éclat de voix passé. Ce n’est pas son genre de s’énerver, pas son genre, non plus, de laisser monter la colère. Il joint ses mains. Elle appuie sa joue contre son épaule. James détestait se livrer à des effusions vaines. James détestait perdre pied. Et c’était pourtant ce qu’il lui faisait faire. Et c’était pourtant l’effet qu’il lui faisait. Il perdait la tête et les pédales, pestait et râlait, s’hérissait lorsqu’on l’éraflait. Ne le touchez pas, voulait-il souvent hurler. Arrêtez. Il ne le faisait jamais. James John Hamish Watson ne se laissait pas aller à ces bassesses. James John Hamish Watson avait la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Il soupira, il ne repoussa pas la main de Mary qui fit pression quelques secondes sur son avant-bras pour attirer son attention. Il ne voulait pas parler. Il ne voulait pas lui parler de lui à elle. Elle finit par se lever. Elle finit par sortir.

Lorsque la porte se referma derrière elle, il se laissa aller contre le dossier de son fauteuil. Il avait un goût étrange dans la bouche. Machinalement, il songea que c’était les diverses drogues de Sherlock qui avait altéré ses sens. Et puis il se souvint.

Il se souvint qu’il ne voulait pas penser à lui. Il échouait à chaque fois. Il avait toujours eu du mal à se détacher des choses.

Déjà, quand il était minot, son frère le taquinait à ce sujet. James et son frère, dans le fond, c’était pas une grande histoire, ce n’était aucun extrême, pas de haine et pas d’amour, le lien simple et dénué de tout : le lien du sang. James n’avait jamais su si c’était la différence d’âge ou une incompatibilité psychologique particulière qui avait causé cet éloignement mais il avait toujours existé : immuable et pesant. C’était un fait. Le genre de faits purs et durs qu’il voyait chaque jour en médecine, le genre de faits qu’il détestait à l’époque mais qu’il avait appris à apprécier, peu à peu. Les faits ne mentaient pas. Les gens, si. Même son frère et sa gravité passive lui avait menti à l’occasion. Il avait dit que les jeunes gens ne mourraient pas au Watson de huit ans. Il le lui avait dit, et même si son frère ne l’aimait pas, James y avait cru.

Harry avait vingt ans lorsqu’il s’était fait renverser par une voiture. James s’était demandé à quel moment on arrêtait d’être jeune.

À dix ans, James John Hamish Watson estimait ne plus l’être. C’est ce que lui avait dit son père en lui tapant sur l’épaule.

James faisait confiance à son père. Il avait toujours fait confiance à l’autorité. Au début, il aimait Noctem.

Ce n’était pas vraiment de l’amour à vrai dire mais c’était la chose qui s’en rapprochait le plus. Noctem était l’autorité, il lui devait le respect, l’amour et la foi. C’est ce qu’on lui avait toujours enseigné. C’est ce qu’il avait toujours appris. Courber la tête, être fier d’appartenir à une communauté, obéir, toujours, être discipliné. Face au destin, James John Hamish Watson avait courbé la nuque, face à la fatalité, il avait posé genou à terre, avait juré allégeance, avait accepté sa voie. Il était entré en médecine sans volonté particulière, il fut piqué au vif. Très vite, il aima ces puzzles de viandes humaines, il aima les réparer, il aima les ouvrir, observer, recoudre et recoller. Il aima la chirurgie pour l’ordre méticuleux qu’elle instaurait. Il était devenu un chirurgien de talent, un médecin réputé. Tout avait failli s’arrêter.

C’était étrange, la vie, un éternel recommencement bizarre. Il était grand, à présent. C’est ce qu’il pensa lorsque la voiture le percuta.

Les gens imaginent le coma comme une seconde dimension. James, lui, avait toujours pensé à du vide. Il ne se souvenait pas particulièrement de ces mois passés à lutter pour se réveiller. À vrai dire, c’est à peine, même, s’il se souvenait de l’accident. Parfois, il revoyait juste l’éclair rouge de cette voiture lui foncer dessus. C’était tout. Il ne se souvenait plus de la douleur ou peut-être l’avait-il simplement soigneusement occultée. Il ne se souvenait plus de sa mère et de son père attendant son réveil, plus de la valse des infirmières dans sa chambre d’hôpital. Il ne se rappelait plus, non plus, de Mary qui passait régulièrement. Il se rappelait juste que le matin où il s’était réveillé, le temps était gris, dehors.

Toute sa vie avait été comme ça. Il n’avait pas d’extrême, calme comme il était. Il ne faisait pas beau, il ne faisait pas moche. Il faisait juste gris. Les seuls pics d’adrénalines qu’il avait, il les vivait lorsqu’il opérait.

Il aimait le risque, il aimait l’adrénaline, il aimait ce sentiment de vie et de mort entre les mains. Si James John Hamish Watson avait toujours aimé tout contrôler, il n’en avait pris conscience que lorsqu’il avait pratiqué sa première opération à cœur ouvert. Le contrôle l’excitait. Pendant plusieurs mois, à contre-cœur, il ne put plus travailler.

C’est à ce moment-là, qu’il dut trouver un colocataire. À ce moment-là, aussi, qu’il rencontra Holmes.

La plupart des gens envisagent la première rencontre avec l’être aimé comme un coup de foudre puissant et absolu. Ce ne fut pas le cas. Ils se rencontrèrent parce qu’ils étaient faits pour se rencontrer, ils se rencontrèrent parce que c’était leur destin, que c’était la fatalité. Ils se rencontrèrent parce que c’était écrit. Watson n’aima pas Holmes immédiatement. C’était un être intéressant, c’était un être exaspérant. Il était brillant, méprisant, il lui faisait perdre pied, il lui faisait tourner la tête. Au début, en fait, peut-être le détesta-t-il un peu. Pas longtemps. Juste assez pour qu’il ne se rende pas tout de suite compte que quelque chose, en lui, était en train de se dérégler.

L’amour, c’était une bêtise. Ce n’était pas une belle bêtise, comme certain voudrait vous le faire croire. C’était une bêtise honteuse et affreuse, le genre de bêtise qui écorchait le cœur et le destin. Le genre de bêtise qui le révulsait. Il n’était pas destiné à aimer Sherlock. Il aurait dû être son ami, son meilleur ami. Pas amoureux, pas amant. Juste un ami, un frère. Il n’y arrivait pas. Il aurait voulu, pourtant, ravaler sa faute, broyer ses sentiments.

Il avait essayé. Sur le mur des lamentations, entre deux déclarations de haine, c’était sa main tremblante qui avait tracé, faiblement, en lettres capitales, comme l’était sa faute, ce « Je suis amoureux » qui jurait tellement.

Il était amoureux, oui. Bien sûr. Évidemment. Ça avait grandi comme du chiendent, ça avait étouffé son corps sous les branches puissantes d’un lierre qui ne cessait de croitre. Watson avait cessé de combattre. Il avait fini par ne plus pouvoir combattre.

Il ne sut pas trop pourquoi leur relation évolua, pourquoi le sens unique ne le fut plus, pourquoi tout dérapa, pourquoi tout se dérégla, pourquoi ce fut le sourire d’Holmes qu’il chercha et pas la main de Mary qu’il prit. Il sut juste que c’était ainsi, que tout ce qui était écrit pouvait être démenti.

Pour la première fois de sa vie se fut un véritable choix qu’il fit. Dans le silence, c’est dans la main de Mahogan qu’il lova sa main. C’était un geste simple pourtant, un geste simple à qui il conféra un symbole important. Watson reniait Noctem quand Sherlock le servait.

Même l’autorité pouvait se tromper.

Il aurait aimé que Sherlock le suive. Il aurait aimé qu’il comprenne. Il n’avait pas cédé, non, bien sûr, ça n’avait pas empêché Watson d’essayer. Il ne voulait plus céder à la facilité. Il ne voulait plus lâcher un pouce de terrain. Il ne voulait pas que la fatalité les sépare. Il ne voulait pas se laisser faire. C’était hors de question. Il n’effacerait pas les sentiments, ne tireraient pas un trait sur cette mauvaise pousse qui avait fini par l’envahir.

Même divisés, ils savaient s’aimer.

Watson ne laisserait personne s’interposer.


Le Retour à la terre

J'avais entrepris une lutte insensée ! Je combattais la misère avec ma plume.
▬ Balzac
Pseudonyme : Nynh.
Sexe : F.
Âge : 18 ans.
Source de l'avatar : Gokureda Hayato — Reborn.
Comment avez-vous découvert SQE ?Wocky !
Des questions, des réclamations ? Nop !
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Mallory C. Polypheme
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Âge : 30
Messages : 345
Date d'inscription : 28/11/2011

Personnage Incarné : Polyphème
Surnom : Cyclope
Préface de Cromwell : Dans l'oeil du Cyclope

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 23 ans
Métier : Informateur, Berger
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Re: James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds.   James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds. Empty11.03.12 16:37

(est-ce que je prends la peine de lui dire bonjour alors que je la harcèle non-stop depuis hier ?)

BONJOUR ET BIENVENUE MA NYNH CHERIE.
Ça fait vingt ans que je cherche LE GIF PARFAIT à placer mais là, je sèche.

BON TANT PIS.
Toutes ces fioritures pour te dire qu'EVIDEMMENT, tu es validée

James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds. Tumblr_lyfigtlfs81r065iu

HAHA, en fait j'ai vaincu !
Bref, je t'invites à visiter le sujet du Bal et hydestinsoldiersbymp//blabla ET ENCORE BIENVENUE !
 
 

James J. H. Watson — It was worth a wound; it was worth many wounds.

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