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 Vicky&Jéjé à la cantine.

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Victor Hugo
Victor Hugo
« words are my big obsession »
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Âge : 30
Messages : 118
Date d'inscription : 16/03/2012

Personnage Incarné : Victor Hugo
Surnom : Vic' le Vicky.
Préface de Cromwell : Les Misérables, c'est moi.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 32ans.
Métier : Politicien, écrivain, autres.
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MessageSujet: Vicky&Jéjé à la cantine.   Vicky&Jéjé à la cantine. Empty02.05.12 14:00

Il y a de cela quinze ans.
VICTOR : Salut c'est Victor. Ca va ? (;
LILY : Je sai bien que cest toi !! oui et toi ? (:
VICTOR : Ok. Oui ça va : D Tu as réussi le DM de maths ?
LILY : Pas trop... Et twa ?
VICTOR : Je l'ai fini hier. Je peux t'aider si tu veux.
LILY : Ce serait trop coool ! Thank U =D Au fait Vic... Je pourrais te demander quelque chose de... peut etre un peu déplacé ?
VICTOR : Mais bien sûr ! Ne te gêne pas voyons ^^


_____Cela faisait à présent trois jours que le jeune Victor Hugo se languissait d'amour pour la si belle et talentueuse Lily, généreuse et polie, attentive et soignée, féminine et droite. Elle était la femme idéale. Il le savait. Il le sentait. Ils étaient fait pour s'aimer jusqu'à la fin de leur vie. D'ailleurs, il était certain qu'elle pensait à lui autant qu'il pensait à elle. Il aimait cette certitude absolue que leurs pensées se croisaient inlassablement sans jamais se toucher, toujours dans un effleurement subtil et sensuel. Des regards échangés, des mots épars, quelques instants passés l'une de l'autre... Il suffisait de cela à Victor pour sentir l'amour indicible qui le reliait, sans qu'il ne pense cependant à le faire basculer ses fantasmes en réalité.
_____Cela faisait trois jours que Victor ne parlait plus que de Lily à Jérome Salinger, son inséparable et meilleur ami (autant par affection que par besoin, l'un financier, l'autre scolaire). Il se perdait continuellement dans des contemplations béates de la jeune fille, tout en faisant cependant attention de n'être entendu de quiconque. Trois jours qu'il répétait quotidiennement les poèmes et discours de son alter ego afin de pouvoir faire comprendre à son compagnon la profondeur de ses sentiments (tout comme il l'avait fait il y avait de cela deux mois avec la douce Rosanette).
_____Trois jours qu'il mourrait d'amour pour elle et qu'il adoptait la lente et patiente procédure garantissant la naissance d'un couple équilibré et heureux. Il ne fallait pas se presser. Apprendre à se connaître. Cultiver le mystère et profiter des silences. A dix-sept ans, le jeune homme se délectait déjà de la saveur de l'implicite. Ce matin, après une discussion absolument délicieuse avec la jeune fille, il avait obtenu son numéro de téléphone. Et c'était maintenant, à la pause déjeuner, qu'il s'était décidé à lui envoyer un sms. Et puis, pas avant. Il avait valeureusement attendu quatre longues heures avant de la contacter, pour la laisser espérer, pour savourer lentement cette petite victoire... A midi trente pétantes donc, la bataille avait commencé. Il était à présent treize heures deux et Victor avait l'impression que sa vie allait basculer d'un instant à l'autre.

_____C'était leur table : au fond à droite, entre la statue et le pot de fleur. Depuis que Victor'n'Jérome il y avait, cette table était leur : quiconque contrevenait à cette tradition écopait d'un discours pompant du major des Premières ou se voyait détruire tout espoir de vie sociable suite aux troubles manigances d'un certain quidam. Mais bien que confortablement installés au meilleur poste d'observation de la cantine, l'attention des deux lycéens était fixée sur la brique incassable et monochrome qui servait de téléphone au jeune Hugo. Ils en étaient au quatrième texto échangé avec la douce Lily et le pauvre propriétaire du téléphone expulsait son impatience et son stress à transformer le poulet (ou le poisson) transgénique qui lui servait de viande en bouillie, tout en essayant d'ignorer les remarques goguenardes d'un Jérome comme toujours souriant. Puis, finalement, la cornemuse gronda... ou plutôt la table subit l'équivalent d'un tremblement de terre lorsque le portable vibra. En un mouvement précipité, Victor sauta sur son Saint-Graal. Débloquer clavier. Vous avez reçu un message de « Lily♥ ». Afficher. … Reposer brutalement le téléphone sur la table, écran vers le sol.
_____Le sang avait quitté le visage de Victor Hugo. Tous ses sens étaient en pleine déroute. Ses neurones pédalaient dans la semoule sans pouvoir refaire fonctionner la machine. Sa respiration venait de s'arrêter. Pendant de longues secondes, il accusa le choc. Puis, lentement, son visage reprit des couleurs et ses poumons reprirent du service. Il déglutit. Ce ne fut qu'après cette dernière étape qu'il tourna enfin le regard vers sa gauche pour croiser celui de Jérome, qui s'était tout à coup approché de lui lorsque le téléphone avait vibré. Le regard de Jérome, qui était bien trop lumineux au goût de Victor. Enfin, il retrouva la parole et d'une voix qui n'y croyait déjà plus il articula : « Tu n'oserais pas. »


[ Est-ce que Jérome a une petite amie ? ]

Ainsi commencent les aventures de Vicky&Jéjé. Encore mieux que Martine. Vous pouvez pas lutter.
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Jérome D. Salinger
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Personnage Incarné : J.D. Salinger
Surnom : Sali, Jéjé.

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MessageSujet: Re: Vicky&Jéjé à la cantine.   Vicky&Jéjé à la cantine. Empty02.05.12 18:08

Once upon a time one the same side


1- Il allait le tuer. Ou exploser de rire. Ou l'éviscérer en riant comme un possédé. Voire les trois dans l'ordre et le désordre jusqu'à ce que son cadavre ressemble au même bidule informe que le menu de la cantine décrivait comme du "colin à la provençale" et qui trônait actuellement dans leurs assiettes, menaçant.
Après environ une semaine d'indécision, la première fois qu'il avait été confronté à cette situation, Jérôme Salinger avait pris le parti d'en rire: Vicky se mourait d'amour.
AGAIN.

2- Pourquoi "again" ? : Parce que Rosanette, Paulette, Ginette, Amanda, Carla, Lila... Ca faisait quand même deux fois qu'il ratait son puissance quatre des suffixes de merde.
Lily. Ts.

3- Ainsi, J&V (ou V&J comme on les appelait parfois) étaient assis en conférence au sommet à Leur Table. Et Dieu savait que l'heure était grave, on attendait un sms. De la fameuse Lily. Victor était donc tendu comme un puceau à l'aube de sa première fois et fasciné par sa cabine téléphonique portable qu'il osait appeler un téléphone mobile comme lui, Jérôme, l'aurait été par les seins d'une actrice de porn. Inquiétant, hein ?
D'autant plus inquiétant pour la suite des évènements qu'il fallait révéler quelque chose...

4- La chose à révéler: Jérôme, dès la mention d'une nouvelle amoureuse, s'était mis en chasse. Profil, couleur de cheveux, taille de bonnet, antécédents amoureux, casier judiciaire, identité des amis, gueule des amants, style de fringues, opinions politiques, marque de soutif préférée...
Le lendemain dès l'aube, à l'heure où avait blanchi la campagne, donc, il était parti. Il savait qu'elle l'attendait. Qu'il ne manquait plus à la donzelle que l'oeil inquisiteur d'un nouveau Big Brother pour se sentir prise de partout, oppressée par deux massifs membres oculaires qui s'affairent probablement chacun du même endroit: son fessier (quel drôle de naïveté s'empare de l'âme du lecteur qui croit avec innocence que le poète regarde les femmes dans les yeux ?)
Ainsi Salinger, fumant sa première Lucky Strike de la journée en feuilletant les œuvres de Victor Hugo (un timbré fleur bleue pour qui son ami avait la fantaisie de se prendre. Soit.), avait chopé par la manche le premier type branché qui passait par là et, sans daigner détourner les yeux des aventures du "Spectre", gardant sa cigarette au coin des lèvres, avait articulé avec la superbe d'un Corleone adressant à son bras droit son interrogation. Deux gestes, trois mots, un pointage de doigts vite camouflé, et il savait.
Ah ouaip.
Elle était bonne, quand même.
Bon, au boulot.

5- Carnet des techniques d'approche de Jérôme David Salinger adolescent:
" La fumeuse": Demander du feu, proposer de partager un moment d'intimité privilégié devant une cigarette.
" La non-fumeuse": s'en désintéresser.
" la bosseuse": lui demander si elle a fini l'exo n°59 parce qu'il n'est pas sûr de la valeur de la 14e inconnue.
" La bosseuse vraiment bonne": Lui demander si il peut copier sur elle au prochain interro. En cas de refus, dire que c'était une blague et engager une conversation où on caserait les mots "transcendantale", "exponentiel", "Agape" et "Orgiaque" (et éventuellement "Daffy Duck". Pour le fun)
" La nympho": coucher avec elle.
" La branchée": l'inviter à la soirée d'un type qui a un nom classe.
" La gothique": lui demander si elle a lu un roman de Poppy Z. Brite.
" La gothique vraiment bonne": lui demander si elle est Poppy Z. Brite.
" La hippie": lui proposer un joint alors qu'elle passe. ( Marche mieux si on l'interpelle par un "peace" plutôt que par un "salut")
Bon. Quelle catégorie ?

6- Il chercha...
Il dit "Soit, ne cherchons plus" !
Depuis, il cherche toujours.

7- Cela s'était passé quelques heures plus tôt. La fille Lily était bien gentille, rieuse, appétissante, et elle avait accompli l'exploit de n'être pas reconnaissable dans son carnet (pourtant infaillible)... M'enfin. Ils avaient discuté quelques minutes, juste avant d'entrer en cours et il n'était toujours pas convaincu. Etait-ce la bonne pour Victor ? LA fille qui le rendrait heureux pour toujours, comme dans les disney ? Cette fille qu'il s'était juré de reconnaitre au premier coup d’œil et et de pousser dans les bras de son Vicky adoré ?
Bof. C'était définitif, son ami allait au devant d'une nouvelle déception, il fallait agir.

8- Revenons à l'instant où le téléphone avait provoqué Fukushima 2.0 avec son vibreur à la con sur la table de cantine, renversant presque la sauce des petits pois-carottes qui stagnait dans son assiette. Immédiatement, Salinger invoqua son ancêtre karmique La Girafe et étira son cou de façon presque surnaturel tout en s'éjectant de sa chaise d'un geste fluide et d'une rapidité stupéfiante. Pour se retrouver derrière l'illustre épaule de son camarade. Et mater le message.

9- Avant même d'avoir eu le temps de déchiffrer les lettres sur l'écran à cristaux liquides, il admira la transformation de son ami en radis d'Indochine. Ses yeux se focalisèrent sur le texte et il compris.
Il en oublia même d'arrêter de sourire.
Quelle pute. décevoir son soupirant. Pour son meilleur pote, en plus.
Ah, la connasse.

10- N'empêche...

« Tu n'oserais pas. »


11- Ca ressemblait à un défi. Dans deux secondes, Vicky s'apercevrait que ça ressemblait à un défi et il penserait que, s'il n'avait pas dit ça, il aurait peut-être fini sa vie avec une jolie roussette.
Sauf que...

" Ca ne te ressemble pas de penser ça."


12- Salinger avait répliqué comme si l'affirmation d'Hugo l'étonnait, le vexait presque. Penser de lui qu'il n'oserait pas... Il imaginait que son meilleur ami avait meilleure opinion de lui, tout de même. Lui, Jérôme David Salinger, surnommé "le dingue au chapeau de clown" à la dernière soirée, présurnommé "l'homme aux quinzes shoots" à l'avant dernière, le détenteur des doubles des clés du minibar personnel du directeur de l'école, le passeur qui pouvait vous sortir des frontières du nazisme scolaire de minuit à 7h du matin les jeudis soirs (et même les autres) pour vous emmener dans les paradis politiquement neutres des night-clubs alcoolisés ou même ailleurs...
LUI, ce Jéjé là, lui n'oserait pas ?
Lol.

13- Jérôme se leva, abandonnant son plateau avec superbe, boutonna la manchette de sa veste de velours élimé, et, un bras en l'air dans une pose moralisatrice, essuyant de l'autre une larme civique versée sur le cadavre des Valeurs Vraies, lança d'un ton théâtral, le même que celui qu'employait le prof de physique pour lui dire d'arrêter de jouer avec les organes génitaux de la souris à disséquer:

" Il me semble que tu doives la vérité à cette femelle, Vic."


Oui Monsieur. Rien que ça.

14- La vérité, c'était que non, il n'avait pas de petite amie. Et que la pause de midi allait être follement agitée, mais ça, c'était une autre vérité qu'il ne devait peut-être pas à Lily...
 
 

Vicky&Jéjé à la cantine.

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