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 music saved my life • Hyde

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Octave O. Oeagre
Octave O. Oeagre
MODO TEMPORAIRE — it's a bird ! it's a plane !
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Âge : 29
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Personnage Incarné : Orphée
Surnom : "il vient encore chercher son RMI ?"
Préface de Cromwell : délires de lyre

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
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MessageSujet: music saved my life • Hyde   music saved my life • Hyde Empty20.05.12 10:06

last night
A DJ SAVED MY LIFE

Il sentait des bras le toucher, comme il sentait des épaules le frôler, il se retournait parfois, il souriait, comme ça, en marchant, et il ne voyait rien, mais il y avait quelque chose d'onirique, un quelque chose de poétique à ne trouver que là. C'était délicieux. À travers les verres sombres de ses lunettes il voyait un déluge de d'effluves paradisiaques. Il lui semblait que son cœur et ses tripes vibraient en diapason avec la musique. Une fois de plus, il vidait son portefeuille dans l'antre de Pandore. Il ne fallait pas s'étonner de le voir déambuler là, avec ses lunettes d'extravagant, dans le cœur de Cassandre. Le son rassurant de ses pulsations de basses. Le contact affectueux de son afflux constant de gens. C'était un sein chaud qui lui permettait de ne pas perdre le nord. De l'inverser à sa guise, même. 

Orpheo, c'était son caprice schizophrène, un dédoublement volontaire, forcé, catalysé par une violente envie d'infini. Mettre les lunettes de soleil, c'était fermer les yeux pour ouvrir l'âme, ou l'inverse, ou même les deux, c'était déchaîner les pulsions interdites et calmer les ardeurs au-delà de l'orphisme platonique. Et c'était franchement ridicule. S'il avait connu le docteur Jekyll, il aurait été frappé du caractère pathétique de sa propre exploration de lui-même. Parce qu'il le faisait avec un détachement puéril et un égoïsme d'artiste. Ou tout simplement parce qu'il voulait dérider son caractère timoré. Il se serait senti bête, face à cet homme ! Celui dont les recherches plongeaient dans la profonde mécanique de l'âme ! Octave aurait arrêté de faire joujou avec son masque d'éxubérance. Il pourrait bien se passer d'une double identité à la hannah montana, mais c'était juste un moyen pour lui de faire passer de l'inacceptable pour de l'acceptable. Se dandiner avec des lunettes noires au milieu de pouffes en robes pailletées aurait été inacceptable pour Octave, et pas pour Orpheo. 

Tu t'appelles comment déjà ? Wild ?

C'est que c'était harassant, de déterrer autant de bizarrerie en soi. 
Il s'était laissé tomber sur le siège avec une fatigue d'enfant, sans se rendre compte qu'il y avait là déjà un homme attablé. 

Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait, et Hyde fait partie des gens qui marquent la rétine par leur extraordinaire physionomie. Par là on n'entend pas seulement qu'il avait un physique peu commun, certes un peu, mais il avait quelque chose que les autres n'avaient pas.
La curiosité naïve d'Octave était satisfaite de, pour une fois, pouvoir parler à cet homme. Il resta silencieux, abruti par la musique et impressionné par son étrange interlocuteur. Lui-même avait l'air d'un sacré excentrique avec ses lunettes de soleil à cette heure et à cet endroit, mais il était le pot de terre contre le pot de fer qu'était l'autre.
Il y avait déjà beaucoup de verres disposés sur la table en forme de demi-cercle. Il était à l'autre bout, et c'est pourquoi il se décolla du dossier matelassé de la banquette moelleuse pour poser ses coudes sur la table et pencher la tête en avant. Il ne se présentait pas et n'en avait pas l'intention, de toute façon, que dirait-il pour se nommer ? Peut-être que l'autre le connaissait déjà de vue, ou avait vu sa tête sur une chaîne musicale commerciale, mais à vrai dire, personne ne le reconnaissait vraiment et on le prenait pour un étudiant comique. 
Orpheo avait de plus qu'Octave la seule témérité à assumer ses délires et ses envies. Ce dernier n'aurait jamais osé s'adresser à quelqu'un de la sorte et à lui sortir des inepties. 

C'est curieux. Quand je te regarde, je vois...

Il prolongeait la dernière diphtongue dans une intense recherche de complément d'objet direct.
Hyde semblait le regarder avec ce regard condescendant qu'ont les adultes pour les gamins.

Un paon.

C'était la curiosité du poète qui veut explorer un terrain inconnu, pour pouvoir espérer être le premier à s'étaler en vers dessus, qui ose alors qu'il ne devrait pas, prêt à poser sa tête dans la gueule ouverte d'un lion parce qu'il y a toujours forcément de la poésie dissimulée partout. 
Mais ce n'était pas sûr que Mr. Hyde soit si lyrique.
 
Dr. H. Jekyll
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« we didn't start the fire »
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Personnage Incarné : dr. jekyll & mr. hyde
Surnom : docteur

music saved my life • Hyde Empty
MessageSujet: Re: music saved my life • Hyde   music saved my life • Hyde Empty14.06.12 15:04

« Vous savez, parfois, même si je ne suis qu’un démon assoiffé de vices, il m’arrive d’avoir des remords.

Je veux dire, vous êtes tous d’accord que j’avoue avec plaisir avoir fait les pires crasses du monde au docteur, à ta mère, ton voisin, peut-être même à toi alors que j’aurais pu faire pire, comme par exemple te violer sur le lit de tes parents qui allaient rentrer d’une minute à l’autre au lieu de te prendre dans le jardin, j’aurais pu décapiter ton chat au lieu de le rendre borgne, j’aurai pu foutre le feu au bar au lieu d’éclater la bouteille de vodka sur la tête du barman, j’aurais pu... Mais je ne l’ai pas fait ; allez savoir pourquoi sur le moment je n’ai pas été aussi inspiré qu’aujourd’hui quand je regarde ce pauvre clochard complètement défiguré grâce à mon Dupont et mes bottes. C’est après coup que je suis accablé de regrets, après coup que je me dis « Bordel, t’aurais dû lui éclater la mâchoire sur le trottoir au lieu de lui éclater les dents à coup de talons ! » mais bon, que voulez-vous, on peut pas être un champion tous les jours.
Le clochard en question gisait, pitoyable, suffoquant dans son propre sang, poussant des râles de douleur. Moi, j’étais grisé de plaisir.
Ça faisait longtemps que j’étais pas sorti prendre l’air. »
VIENS JOUIR AVEC MOI


La lumière discrète de la boite de pandore qu’on ne remarquait pas forcément, lui rappela l’existence de la rue, l’endroit où il se trouvait, ce qu’il venait de faire. Il soupira d’aise. Edward avait faim. De toute façon, il avait toujours faim ; l’insatiable, l’éternelle, celle qu’on ne chasse qu’avec une bonne dose d’adrénaline et de violence ; pour lui permettre de mieux revenir. Devant Pandore, y avait des abrutis qui enfumaient la rue. Si Hyde fumait c’était juste pour que les habits du docteur sentent la cigarette, pour qu’il râle, s’énerve, soit faible. Hyde venait d’écraser sa dernière blonde sur la joue du clochard, deux rues plus loin.

Il se répétait sans cesse à chacune de ses nuits ici, qu’à l’intérieur du night club, tout était décousu. C’était toujours comme ça dans Pandore, les lumières, les sons, les gens, les meubles, tout nous rappelaient quelque chose mais unissez-les et vous obtiendrez une ambiance parfaitement malsaine, pas vraiment discothèque ; si la musique était au goût du jour, les gens eux, étaient pires que des rats. Fouineurs, le museau émoustillés à la recherche d’argent, de profiteurs, de contrats, de rumeurs, de colporteurs, de traîtres, et quoi d’autres. Les gens présents ici puaient la décadence trop propre, trop réfléchie, pas assez sale : ils ne prenaient même pas la peine de boire. Peu de personnes valaient le coup aux dires de Hyde et s’il venait ici régulièrement c’était uniquement pour se trouver un DJ à éclater, une pute à baiser, une note à pas payer.
Bien sûr, quand on cherchait juste à boire et danser, Pandore apparaissait comme une vraie discothèque luxueuse avec une clientèle dorée. L’alcool, la coke, les robes moulantes, les allers-retours aux toilettes, l’alcool, les rires, la coke. Le gamin qui venait de s’asseoir à sa table, par exemple, devait lui, bien s’amuser. Hyde le gratifia d’un sourire carnassier — non-pas qu’il faisait exprès, c’était juste son sourire — et ne prit pas la peine de relever les dires du garçon. Il l’avait déjà aperçu quelques fois sans chercher plus loin. Trop jeune, il avait l’air bête. Hyde l’était aussi, il s’arrêtait aux apparences, jugeait trop vite, ne prenait pas la peine de réfléchir. À quoi bon s’adonner à la réflexion ? Il ne cherchait pas à se faire amis, seulement la main.

Tu bois ?

Sans attendre la réponse, il fit glisser son verre jusqu’à lui.
Dans les yeux de Hyde, on pouvait voir étinceler une lueur malveillante, toujours présente, mais cet éclat-là, était peut-être aux yeux d’autrui, le reflet d’un homme seul qui ne sait plus quoi inventer pour se divertir. Or, Edward était loin d’être seul. Il partageait le corps et l’esprit d’un bon docteur nommé Jekyll.
 
 

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