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 william •• cause I've had the time of my life

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Constance A. Labdacide
Constance A. Labdacide
« we didn't start the fire »
« we didn't start the fire »
Âge : 31
Messages : 132
Date d'inscription : 11/03/2012

Personnage Incarné : Antigone
Surnom : Rossignol
Préface de Cromwell : comme un cri dans la nuit

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : vingt-trois ans.
Métier : chanteuse de piano bar, crève-la-faim.
Que pensez-vous de Noctem ? :
william •• cause I've had the time of my life Empty
MessageSujet: william •• cause I've had the time of my life   william •• cause I've had the time of my life Empty24.07.12 4:10



william •• cause I've had the time of my life PbJ3c
I look at the moon and a single star, it's makin' me crazy, wonderin' where you are. I reach out and touch that heavenly face, open my hand and there's empty space. oh, no, where are you tonight ? I got to know where are you tonight, baby.



On la regardait, on la dévisageait, on murmurait sur son passage, que faisait cette pauvresse dans la Boîte de Pandore mon dieu, avec ses escarpins boueux qui piétinaient les pieds des gens trop propres, avec sa jupe à paillettes dorées qui dévoilaient un peu trop ses cuisses blanches, vicieuses, regardez là cette enfant perdue, avec son chemisier blanc aux boutons arrachés par la feu passion des amants, avec ses cheveux épais et mal coiffés qui enferment son visage pâle, avec ses yeux tristes qui regardent la scène et papillonnent à chaque petite mort. C’était son cœur qui s’affolait, cramait et s’évaporait dans un nuage de cendres, Constance, c’était son amour que ses pupilles tentaient de retrouver à travers les projecteurs , si seulement ils ne brûlaient pas ses rétines. Qu’est-ce qu’elle faisait là, Constance, avec son air de fille du Midwest qu’aurait perdu son cow-boy, qu’est-ce qu’elle faisait là, Constance, avec son air de fille triste qu’aurait loupé son amour ? Accoudée au bar, elle demanda un bloody fairy et balança le peu d’oseille qui lui restait sur le comptoir. Elle passa une main dans sa chevelure hirsute, promena son regard sur les belles personnes. Qu’est-ce qu’elle faisait là, Constance, avec sa bouche sanguine qui ne sourit pas ? On lui ramena son cocktail et elle l’embarqua pour disparaître dans la foule des gens trop heureux.

Qu’est-ce qu’elle foutait là, avec sa tronche de gueuse mal aimée, Constance ne savait pas, l’alcool avait déjà grignoté des parcelles de sa mémoire, ne demeurant du siège royal de ses souvenirs qu’un bordel fourmillant d’images bouillées, pressées, coupées. A travers la foule, elle chercha ses compagnons de soirée, des fils de, peut-être de putes et d’enfoirés véreux, mais fortunés. Ils étaient là, les passes de sa soirée aux prémisses brumeuses, tassés dans un coin, son entrée gratuite à la merveilleuse Boîte de Pandore qui cachait bien des maux. Elle les rejoignit, chancelante. Qu’est-ce qu’elle foutait là, elle le savait bien, au fond. La nuit parfois Constance divague et s’en va chercher de quoi colmater le trou béant qui plombait sa poitrine. Ca avait grandi comme un incendie dans le creux de son ventre, ça avait dévoré ses intestins et sans qu’elle ne comprenne comment, c’était directement monté à la cervelle et boum ! ça lui avait fait l’effet du balle dans le crâne, splaf ! ses synapses qui s’écrasent sur le bitume, crack ! sa raison qui ploie sous ce désir grandissant. Armand, il fallait qu’elle voit Armand, absolument, c’était tellement bête, ça lui était monté si vite à la tête, ce besoin terrible et acide. La nuit parfois Constance perd la tête et regrette.

Hélas de sa quête elle ne récolta que la monnaie des billets qu’elle avait allongé.

Elle se laissa tombée sur un canapé et sirota son cocktail de pétasse mal-baisée, morose. Tout lui semblait si soudainement lointain ; cette envie chaude, les rires des gens, sa jupe à paillettes, les discussions de ces acolytes de soirée qu’elle n’aimait pas tant que ça au fond, et puis quelle importance, elle n’attendait plus que l’ivresse maintenant, pour étouffer ses sentiments bêtes, tout ça n’était que pur masochisme. Constance avait les yeux encore plus tristes.

Personne ne laisse Constance dans un coin !

Et c’est son coeur qui s’emballe et rafistole les morceaux de sentiments que l’alcool n’avait pas su amarrer, ni noyer, qu’il avait simplement laissé flotter à la surface de sa mer d’amertume. Oh, William, il aurait fallu qu’il lui expliques comment faisait-il pour toujours dire les mots qu’elle attendait.

Oh, William ! Tu es là, William, c’est incroyable ! Oh, William !

Oh William, comme tu es beau dans tes vêtements tâchés de bière, oh William, on aurait dit Johnny Castle, oh William, tu es merveilleux. Elle était si heureuse de le voir qu’elle avait envie de le prendre dans ses bras et pleurer comme une enfant. Veinarde Constance pour qui il y avait toujours un preux chevalier dans le coin pour la sauver.

Elle attrapa la main de William et se laissa entraîner dans la masse dansante. Elle riait en même temps qu’elle glissait ses bras autour du cou blanc et maigre du garçon, et à deux, ils poussèrent, moqueurs, les gens qui les entouraient, qui freinaient leur folie soudaine et brutale, d’un coup de hanche ou de pirouette qu’importe il leur fallait de la place pour montrer à ses gens riches que leur bonheur n’était que balivernes face à leurs rires enfantins. Qu’est-ce qu’ils foutaient là, ils ne savaient pas, mais le poids sur leurs cœurs tremblants était moins lourd à porter. Qu’est-ce qu’ils foutaient là, ils ne pensèrent pas à le demander, parce qu’après tout, quelle importance ? Ils étaient heureux, sûrement.

Mais la joie des tristes cause bien des soucis à celle des sans soucis. Leur danse désordonnée gênait la riche populace, on ralait des plaintes et criait quelques insultes, deux gros bras vinrent chercher Constance et William et ainsi furent-il jeter de cet Eden maudit. Sur le trottoir, Constance avait la rage.

Pfff, bande d’enculéééés ! je vous pisse à la face !! Vociféra-t-elle aux videurs.

Et elle termina sa phrase par un élégant doigt d’honneur avant de s’enfuir, William au bout du bras, dans les rues étroites et puantes de Cassandre, l’écho de son rire s’éclatant sur les buildings.

Elle ignorait combien de temps avaient-ils couru, ni quels chemins ils avaient emprunté, elle n’avait pas réfléchit, elle aimait juste entendre le clapotis de leurs pas pressés sur le goudron mouillé de l’avenue. Elle s’arrêta enfin, épuisée et haletante puis se laissa tomber sur le rebord d’un trottoir, entraînant William dans sa chute. Sa main libre dévala son crâne, puis retomba par terre, inerte. Oh, il fallait qu’elle crache ses mots laids, ses maux sales, ce mal exagéré, cette tâche. Assise à même le sol, la tête posée contre ses genoux, le ciment serait digne receveur de sa bille insipide.

William, j’ai l’impression de devenir folle, je te jure William, c’est horrible, je délire complètement en ce moment ! Je cherchais Armand. N’importe quoi… elle s’arrêta, une petite mort, un souffle, c’est n’importe quoi.

Elle soupira une nouvelle fois et laissa tomber sa tête sur l’épaule de William. Elle se sentait bien avec lui, parce qu’elle se plaisait à croire que lui aussi, peut-être, désirait-il débusquer la tendresse là où il n’y en avait pas, la vie dans les cimetières et la raison dans l’alcool. Peut-être qu’entre gens trop aimant, une compréhension innée ruisselait, doucement, paisiblement.

Elle se releva difficilement, s’appuyant sans vergogne sur le crâne du brun, puis se plaça face à lui, rayonnante. Le malaise passé, Constance reconnut enfin la douce sensation de l’élévation spirituelle par la gnole qu’elle avait espéré.

J’aurai voulu danser un peu plus longtemps.

Elle oublia Armand.

Tonight I'll be talking to the moon and that star
Maybe they'll tell me where on earth you are.
Don't ya hear me calling to ya, baby ?
 
 

william •• cause I've had the time of my life

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