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 Song for jedi — Capella

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Astrée E. Atride
Astrée E. Atride
« we didn't start the fire »
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VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
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MessageSujet: Song for jedi — Capella   Song for jedi — Capella Empty26.07.12 20:29

Spoiler:

Quand j’étais petit, j’étais un jedi.
La petite Astrée avait ce matin fait un caprice épouvantable à sa mère. Il ne nous sera pas nécessaire de vous situer le motif évidemment anecdotique dudit caprice, ni, je l’espère, d’indiquer que des altercations de la sorte se produisaient à haute fréquence chez les Atride, et que ce matin là n’était en aucun cas un événement isolé. Il nous faudra peut-être en revanche, pour le lecteur méconnaissant le caractère de ladite petite Astrée, préciser quelque point : si notre héroïne, arrivée à un âge à peu près adulte, était aussi facile à vivre qu’une porte de prison dans une prison en feu, elle demeurait en cela infiniment plus supportable qu’elle-même, une dizaine d’année plus tôt. Elle était de cette espèce d’enfants qui, en plus d’être donneurs de leçon et absolument intarissable sur toutes sortes de sujets dont ils ne savent absolument rien, sont têtus comme des mules et persuadés de leur supériorité, refusent de céder à l’ordre le moins contraignant qu’on leur donne. Le fait qu’elle ait toujours été la favorite de son père et par conséquent gâtée plus que de raison n’aidait en rien à la rendre moins sûre d’elle. Ajoutez à cela une femme également dotée d’une sale opiniâtreté et dont être mère n’a jamais été la grande aspiration, et vous aurez idée des tempêtes qui éclataient régulièrement dans la grande maison aux volets blancs.
Des quatre enfants, Astrée était sans doute la plus mal lunée. Son frère avait toujours été le plus raisonnable et semblait déjà à douze ans être un petit adulte. Sa sœur, la plus âgée, était une créature craintive constamment dans les jupes de sa mère. Quand à la plus petite, elle était une fillette taciturne et placide qui parlait peu et s’énervait encore moins — le peu de reproche qu’on pouvait lui faire était de suivre trop souvent son aînée de trois ans dans ses projets saugrenus. À neuf ans, donc, tout semblait indiquer qu’il n’y avait pas de plus grande nécessité chez la petite Astrid que de faire chier le monde, ce qu’elle faisait de façon assez constante. J’en conviens, cela n’a guère changé depuis.

Il arrivait donc que, comme ce jour là, quand elle se sentait trop lésée par les punitions et les réprimandes qu’elle recevait, elle s’en allait par la porte de derrière un peu avant la fin de la sieste, marchait un ou deux blocs plus loin pour pénétrer dans le jardin des Eacide, pour y rejoindre Capella.
Ce n’était pas que foncièrement, les parents d’Astrée désapprouvaient qu’elle aille chez eux ; ils étaient tous plus ou moins amis mutuels, les mères s’entendaient globalement bien et il arrivait de temps en temps qu’on mange les uns chez les autres. Mais dans l’ensemble, le problème, c’était plutôt le fait que des enfants aussi agités que ces deux là n’avaient pas intérêt à aller s’énerver l’un l’autre, au risque que cela dégénère. Et en effet, cela dégénérait souvent. On ne vous apprendra rien en disant que cela n’empêchait absolument pas — au contraire — la gamine d’infiltrer leur pelouse au moins une fois par semaine.

Elle ne le chercha pas longtemps ; elle le trouva derrière un buisson, où assis il observait à travers les branches les allées et venues de jambes d’adultes. Elle s’accroupit à côté de lui et lui donna une très virile tape de l’épaule de sa main d’enfant. Sans plus de fioritures, elle reprit la conversation exactement où ils l’avaient laissée.
« J’ai fini L’Île au trésor hier et j’ai pensé à quelque chose. » Elle prit le ton de la confidence. « Je crois qu’il y a quelque chose enterré par ceux de l’Olympe quelque part à Cassandre — mais je sais pas où. Il peut pas être au café de l’Île au Trésor où on a pas le droit de rentrer parce que c’est trop facile. Mais j’ai vu sur la carte de la ville que les rues font un C qui commence par l’Olympe et je crois que l’autre bout, c’est la croix. La croix qui veut dire que le trésor du Roi est enterré là. D’ailleurs je sais pas si c’est un trésor. Tu m’écoutes ? »
Elle arracha une poignée d’herbe qu’elle lui jeta à la figure pour la forme, puis sorti de ses poches un plan de Cassandre froissé d’avoir été brutalement emmené dans son short, et un autre du ciel.
« Ou alors on peut chercher pourquoi il y a ton nom sur la carte des étoiles. Tu as vu la guerre des étoiles ? C’est mon film préféré, je l’ai regardé la semaine dernière. Bon, on y va ? On a plein d’endroits à fouiller. J’espère que t’as une pelle », ajouta-t-elle. « Ah c’est bien, regarde il va pleuvoir, ce sera beaucoup plus pratique pour creuser. »
En général, ça avait tendance à dégénérer.
Tellement nerveux, que lorsqu’il pleuvait,
souvent je m’électrocutais.
 
 

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