Forum en hiatus le temps qu'on se reprenne les couilles en main trololo
« Un jour j'arrêterai de placer des métaphores dégueulasses ici. Ce jour là, SQE renaîtra. » - Batman
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Sigmund Freud
Sigmund Freud
« words are my big obsession »
« words are my big obsession »
Messages : 31
Date d'inscription : 05/06/2012

Personnage Incarné : FREUD; Parle-moi de ta frustration sexuelle cachée.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 35 ans
Métier : Barman et psychanalyste
Que pensez-vous de Noctem ? :
The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty
MessageSujet: The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm   The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty22.07.12 23:07

Pick apart the pieces of your heart let me peer inside let me in where only your thoughts have been let me occupy your mind as you do mine


Son regard suivait la ligne délicate du cou. Quelque chose de tiède, sous les lumières tamisées, qui dorait sa peau dénuée d'imperfections. De quoi descendre vers l'arrondi de l'épaule dénudée, comme un délicieux détour pour mieux apprécier la gorge qui se présentait sous son nez. Le tout en feignant l'air occupé, en se composant un masque d'impassibilité largement soutenu par des lunettes de soleil qui semblaient affreusement inutiles dans un lieu pareil.Sous ses doigts, le verre tournait, prit dans un geste instinctif; et le chiffon crissait imperceptiblement, il pouvait le sentir sous ses doigts. Un vague sourire au visage, alors qu'il entendait un rire résonner doucement, sur fond de musique.
Il y avait les boîtes et les bars branchés. Il y avait son bar, celui des rendez-vous tranquilles et des confidences. Un lieu fait pour mettre en confiance, et sans laisser planer un air austère comme dans l'église de Rabelais. De toute façon, lui, tout le monde savait que sous son autel et son lieu bien pieu, c'était un peu la caverne d'Ali Baba pour qui avait un goût certain pour la boustifaille. Non, dans son bar, c'était des coins d'ombre pour avoir la paix, et une sorte de truc feutré, discret, qui faisait qu'on pouvait même directement raconter sa vie au zinc. Et puis c'était aussi lui, le grand gars qui écoutait toujours ce que les gens avait à dire, répondait en choisissant soigneusement des mots qu'il jetait à la figure avec une indélicatesse qu'on lui savait tout de même gré, puisqu'un bottage de cul dans les règles ne faisait jamais de mal à personne.

Et ça ne choquait justement personne, qu'il sache tout des autres sans qu'il n'y ait aucune réciproque. Et ça ne choquait personne, de ne jamais pouvoir vraiment le regarder dans les yeux... Quoique ce problème-ci fut plus secondaire, tant les clients étaient plus le nez dans leur verre qu'en l'air. Alors lui, ça l'arrangeait bien, qu'on lui tende carrément la perche pour qu'il mette son masque, qu'il cache ses poils sombres et rêches de loup pour enfiler les tendres boucles blanche d'un agneau. Le pire, c'était sans doute qu'il se cachait de la pire des manières - au grand jour! mais que seuls les plus désillusionnés, les plus malins, eux seuls savaient à quoi s'en tenir, quitte à en profiter un bon coup. Parce que c'était un divertissement quotidien, de remarquer les crocs acérés dans des sourires agréablement calculés. Parce que lui, il semblait être parvenu à une sorte de perfection dans le mensonge, en contrôlant parfaitement chaque muscle de son visage, de son corps, pour mieux bassiner tout son entourage. Parce que lui, il brouillait vicieusement les pistes, et en savoir un bout sur lui prenait un goût d'honneur et d'intimité notable.

Sa langue passa doucement sur ses lèvres, alors qu'il se tournait pour reposer les verres propres, et prendre une nouvelle bouteille de bacardi, pour un cocktail réclamé. C'était une part importante du rôle, de faire le travail que l'on pensait qu'il devait accomplir. Et le remplir à la perfection, afin que ne s'éveille pas de soupçons.
Oh que oui, en se retournant, en regardant la salle qui s'étendait sous ses yeux, il s'en léchait les babines. Il savait parfaitement qui était qui, qui faisait quoi, se montrait tout particulièrement méticuleux avec ses clients les plus réguliers, peu importe leur statut. Du genre plaintif ou gazouilleur, il en savait même un bout sur ses informateurs, par sécurité et goût du jeu. Le pire de tous, celui que partout l'on se plaisait à célébrer en étant trop aveugle pour le voir, celui du chat et de la souris.

Puisqu'on en était à ce chapitre-là, le bonhomme installé devant lui dépotait pas mal en la matière. Les indics étaient ses meilleurs amis, et il ne se gênait jamais pour leur faire quelques fleurs, un verre gratuit, la nuit complète à discuter bien gentiment de la façon qu'avait Cassandre, de tourner dans cet élégant chaos d'auteurs fous, de personnages encore plus cinglés que leurs créateurs, de légendes abusant de leur nom ou désireuses de se faire oublier.
Freud était bien aise, au milieu d'un tel bazar. Pas de personnage particulier, seulement des idées et une bonne dose de comédie pour rendre ses propos acceptables. Voilà qui faisait largement son affaire.


- Bonsoir, Grimm.




 
Jacob Wilhelm Grimm
Jacob Wilhelm Grimm
« words are my big obsession »
« words are my big obsession »
Messages : 26
Date d'inscription : 17/03/2012

Personnage Incarné : Les frères Grimm

The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty
MessageSujet: Re: The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm   The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty29.07.12 13:50

    Du matin au soir, les Grimm n'avaient qu'une obsession : récolter pour raconter, être l'origine d'un conte qui marquerait la mémoire de tous.
    Alors, en s'éveillant de ce rêve étrange où ils avaient entraperçu le visage d'un psychanalyste véreux ils avaient compris qu'aujourd'hui était peut-être le jour où leur plume connaitrait enfin la gloire et Freud, -si l'amabilité de les aider lui prenait- l'instrument de ce succès.

    Les deux frères, d'un pas unique, entrèrent dans le bar-cabinet de consultation, puis dans le silence le plus total, prirent un siège face au barman , attendant que celui-ci soit décidé à causer. Si cela devait prendre la soirée, ils la prendraient... rien ne pressait. Ils avaient tout leur temps. La gloire méritait tous les sacrifices, le rejet de toutes leurs maximes, de celle même qui disait que le temps était de l'argent.
    La gloire était la seule forme féminine qu'aimaient vraiment les Grimm. La seule qui, comme un chat ou une trainée, se laissait furtivement caresser pour ensuite mieux s'échapper un sourire vicieux aux lèvres. La gloire était la seule qu'ils voulaient posséder et consumer, savourer longuement et pleinement.
    La gloire, sa source et son origine... Avec Freud ils l'attraperaient.

    Le conteur reporta son attention sur l'homme aux lunettes mates. Freud était un informateur anonyme.Un homme manipulateur et dangereux à qui Grimm n'aurait jamais fait confiance. Le genre de mec paraissant clean et cool mais qui tenait en réalité plus de l'araignée, tissant lentement un réseau d'informations qui, une fois prisonnier dedans, finissait par tuer ses victimes.
    Tous les deux ils ne jouaient pas dans la même cours... Si le barman, tel qu'il l'avait analysé dans leur conte, était l'animalisation de la perversion, un loup trompeur déguisé en tendre grand mère, les Grimm n'étaient que la jeune pucelle innocente habillée de rouge... Enfin la version évoluée, bien moins naïve.

    Oh, grand-mère! Tu en as de grands yeux!
    -C'est pour mieux te voir, mon enfant!

    Derrière ses verres où l'on ne voyait rien , le barman devait avoir de grands yeux, ceux d'un lynx et d'un faucon. Un de ces regards qui lit en l'homme en analysant sa physionomie et ses attitudes mais qui ne rendait jamais la pareille.

     Tu en as de grandes oreilles!
    -C'est pour mieux t'entendre, mon enfant. 
    -Et tes dents! Tu en as de grandes dents!
    -C'est pour mieux te manger, mon enfant ! 

    Sur ce point le psychanalyste était plus subtil. Il ne dévorait pas les personnes avec ses dents mais avec un sourire aimable. Un jeu qui lui plaisait et dans lequel Grimm rentrerait.
    La bataille navale allait pouvoir commencer.


    "Bonsoir, Grimm.

    -Bonsoir Freud.Tu dois savoir que nous ne sommes pas ici pour te raconter nos histoires libido-amoureuses... A dire vrai...nous aimerions que tu violes ton cher secret professionnel en échange d'un modeste présent qui serait..."

    Le conteur, dans un élan théâtral, lança un regard dans de la salle avant de plaquer sa main contre son torse.

    "Nous. Wilhlem et Jacob Grimm. Tu aimerais n'est ce pas disséquer l'intellect d'un homme qui se dit être plusieurs dans sa tête... Comprendre et être le seul à savoir comment cela se passe, si c'est possible... Si au final nous ne mentons pas tout simplement... Ou alors...Peut-être préférerais tu être informer sur la source de l'agitation lors du Bal ? »


    Grimm attrapa le verre qui lui faisait face, but une gorgée et fit s'entrechoquer le reste de glaçons au fond.

    « Alors... Camarade... »



Spoiler:
 
Sigmund Freud
Sigmund Freud
« words are my big obsession »
« words are my big obsession »
Messages : 31
Date d'inscription : 05/06/2012

Personnage Incarné : FREUD; Parle-moi de ta frustration sexuelle cachée.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 35 ans
Métier : Barman et psychanalyste
Que pensez-vous de Noctem ? :
The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty
MessageSujet: Re: The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm   The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty12.08.12 12:52

Your heart's a mess you won't admit to it it makes no sense but I'm desperate to connect and you, you can't live like this


Le contact du métal, lisse, froid, du shaker, le fit doucement sourire. Pas qu'il fasse chaud dans le bar - il y faisait carrément bon -, mais la fraîcheur ne lui avait jamais déplu. Il ne savait dire si ce n'était que lui qui avait des pensées un peu tordues, ou juste les gens qui manquaient cruellement de sens de l'observation, mais il trouvait à la fraîcheur quelque chose de très sensuel. Une chope de bière en verre le long de laquelle coulait une goutte d'eau, toute condensée, le contact de doigts fins sur sa main, tranchant avec la froide moiteur de l'objet... Faute de pouvoir secouer la tête, puisqu'il fallait rester discret, il ferma les yeux un instant, geste invisible derrière ses lunettes. Les rouvrant juste à temps pour remplir le verre, après avoir secoué la boisson dans un réflexe, alors que son esprit était momentanément ailleurs.
Le bar était son territoire. Son territoire, ses règles. Il n'ignorait pas Grimm, mais le faisait poireauter un peu pour voir comment il réagirait. Et puis il avait d'autres clients, son espèce de petite couverture à tenir dignement. Alors le travail passait un peu avant le divertissement, qui consistait principalement en un échange d'informations sous couvert de discussion informelle.

Tout du moins croyait-il que ça le serait, informel. Mais l'annonce haute et forte du conteur le fit légèrement grincer des dents, quoiqu'il entreprit de conserver le sourire et son air détendu. Prit un instant de court, il retrouva cependant sa constance, et joua son rôle.

- Hm, d'abord, tu prendras quoi?

Question aimable et des plus usuelles. De toute manière, qu'il commande ou non, Freud lui filerait quelque chose pour donner un peu le change. Pas qu'il ne désirait pas se faire connement griller, mais il ne le désirait pas. Pas du tout. Le seul être dans cette ville ayant la chance de savoir ses manigances et de tout connaître de sa personne était Victor Hugo, et le grand blond tenait à ce que ça reste ainsi.

- Avant d'ouvrir le bide de ce que tu es vraiment, je te prierai de te montrer un peu plus discret.

Sourire volontairement mielleux calculé, de ce genre qui horripilait au possible, qui donnait vaguement la gerbe et l'envie de lui en coller une, tout en sachant qu'il marquait quand même un petit point avec cette pique mesquine. L'air de dire qu'au fond, ce n'était que lui qui décidait de ce qui était ou non important. Pas faux. Mais Grimm, il avait le temps de l'analyser. Les nouvelles et les informations, elles, n'attendaient pas.

- Vrai que je suis pas spécialemeeeent tenté d'ignorer la chose...

L'air de rien, faux manque d'intérêt calculé pour la formulation, juste pour l'acte. Il réagissait souvent comme ça, par goût du théâtre. Et parce que ça l'amusait de voir la tête de ceux qui prenaient cette attitude au premier degré. Ça permettait tout simplement de jauger un peu les gens. Tout en leur servant un verre, ce qu'il ne manqua pas de faire à Grimm.

Grimm était sa grenouille du moment, et il plaçait discrètement des lames neuves sur ses scalpels, qui coupaient même si on ne faisait que les frôler. Mais il n'avait pas forcément l'intention de l'éventrer franchement. Les plus petites coupures étaient toujours les plus agaçantes, et par goût pour le suspens, il pouvait très bien prélever ce qui lui plaisait petit à petit, pour le mâcher lentement, l'ingérer, l'intégrer. Ne rien oublier. C'était une autre façon de savourer l'instant, en essayant éventuellement de tuer les gens à petit feu, en travaillant la fausse compassion et la complaisance, alors qu'au fond, Freud n'en avait strictement rien à foutre, de la gentillesse. C'était une chose qui ne l'intéressait pas. La gentillesse, c'était utile oui. Pour finir par se faire enfumer. A croire que les gens se contrefoutaient de l'adage populaire disant que la vie n'était pas un roman, le genre bien manichéen où le gentil gagne tout le temps. Ah elle était belle l'hypocrisie, il le savait. La gentillesse, c'était juste une excuse pour obtenir quelque chose en retour. C'était pour ça que les gens vraiment gentils, il leur accordait un gros bonus charisme. Parce qu'il fallait avoir une sacrée foi pour l'être, quand même. Ou être juste stupide.

Mais surtout, il trouvait que la gentillesse, c'était le pire poison du monde. C'était pour ça qu'il s'en servait comme couverture. Parce que c'était juste une façon qu'avait les gens de cacher leur perversité, que la plupart ne le savait pas ou niait l'évidence pour ne pas aller à l'encontre des convenances. Tiens. Les convenances aussi, il y avait matière à chapitrer dans les règles dessus. Les convenances et la gentillesse, au fond, c'était juste un gag profond pour couvrir les instincts pulsions destructrices de chacun.


[Oui j'étais busybody la semaine où j'ai posté le sujet, j'ai complètement zappé de te prévenir. Bref voilà ma réponse, j'espère que ça ira.
 
Contenu sponsorisé

The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty
MessageSujet: Re: The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm   The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm Empty

 
 

The Lizard is the Lonely, the Ghost is Death | Grimm

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Terminé]Les fréres Grimm vous diront tout
» Surrounds me though I get lonely | Vincente.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sum quod eris. :: L'ILIADE ET L'ODYSSÉE :: L'avenue des Camélias-