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 We're the Laughing Men | Delacroix

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Sigmund Freud
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MessageSujet: We're the Laughing Men | Delacroix   We're the Laughing Men | Delacroix Empty14.08.12 18:32

That's funnier to let people think we hate each other while we just make fun of them with all the sarcasm we've got



Tout était silencieux autour de lui, et un faible rayon de lumière l’éclairait. C’était une immobilité très plaisante, plus particulièrement lorsqu’on était entourés de fous comme à Cassandre. Impression que le temps avait eu l’extrême obligeance de s’arrêter un peu, dans un élan de bonté plus douteux que bienvenue dès lors qu’on se mettait à réfléchir dessus, mais ça ne changeait rien.
Freud avait juste un putain de mal de crâne, et la lumière lui paraissait beaucoup plus blanche qu’à l’accoutumée, l’aveuglant brutalement dès qu’il relevait la tête, pour mieux lui marteler sauvagement le crâne. Ainsi, c’était sans doute ce que pouvait ressentir une enclume, lorsque l’on battait le fer dessus… ? Optant pour le cas des lames pliées et repliées, en alternance de mollesse incandescente et de dureté refroidit, probablement le comble de la migraine, il se redressa doucement et partit prendre à nouveau de l’aspirine, ignorant royalement l’avertissement de temps entre deux prises.

C'était un phénomène communément appelé la gueule de bois, et Freud voyait venir de très loin les remontrances de son râleur de serveur. Toujours prêt à grogner, celui-là, mais il s’en foutait pas mal de savoir que c’était lui qui faisait tout le travail en vrai, qu’il ne savait pas vivre, qu’il devrait avoir honte en tant que gérant de bar… Tant mieux tant mieux, en attendant c’était lui qui avait le pouvoir de le foutre dehors si l’envie lui prenait subitement. Mais ce n’était pas dans son intention, puisqu’il pouvait garder un œil sur lui, et l’utiliser comme punching bag verbal s’il se trouvait de méchante humeur. Quoiqu’il en soit, c’était pour esquiver une partie des réflexions plus ou moins désobligeantes du roux qu’il avait entreprit, après un rapide aller-retour chez lui pour se remettre un peu en état en terme d’hygiène et de tenue, de tout remettre en ordre pour le soir. Et Amen, il était non seulement parvenu à déloger sans encombre le client avec qui il s’était retrouvé à boire une partie de la nuit, mais en plus il avait esquivé les remontrances de sa femme.
Cela dit, ça ne l’avait pas empêché de se faire harceler sur un portable qu’il n’avait de toute manière pas sur lui. Aloooooors… Tant pis. C’était sans importance, quoique la réciproque fût une éventualité des plus improbables, inimaginables même. Freud le savait, il était bien parti pour entendre à nouveau causer du pays la prochaine fois qu’ils se croisaient. Ce n’était pourtant pas de sa faute, s’il était un époux indigne. Il faisait juste ce qu’il voulait.

Plus tard dans la journée, alors que le soir approchait, il accueillit Néron avec un air de « ni je t’ai vu ni je t’ai connu » parfaitement composé, histoire de lui faire gober que le bar impeccable n’était pas une illusion, qu’il avait gentiment mis le client à la porte en annonçant la fermeture la veille, qu’il avait tout bien rangé et nettoyé. Tu parles. Freud se sentait juste surpuissant, parce qu’en une moitié d’après-midi, il avait tout bien remis en état, et avec une sale gueule de bois. Encore que pour ce dernier fait, l’honneur était d’autant plus sauf qu’avec ses lunettes, il était presque toujours plus ou moins planqué, et ça limitait le côté mauvaise mine de l’après-cuite. Alors une boîte d’aspirines planquée derrière le comptoir, un sourire pour effacer les traits tirés et la tronche de type fraîchement décavé, quelques mots gentils et au boulot. Voilà.

Ignorant royalement l’air réprobateur et les coups d’œil soupçonnés que Néron pouvait lui lancer, il s’assombrit cependant lorsqu’entra le type que Freud considérait comme le plus misanthrope du monde, plein aux as mais toujours à l’air miteux. Ça lui donnait envie de lui piquer tout son fric pour avoir une garde-robe de gros bourge des beaux quartiers pas du tout prétentieuse, histoire de faire passer même le premier Freud pour un pauvre clochard. C’était beau de rêver.
Sans un oui ni un merde, juste un sourire de sale con un peu plus prononcé, il servit l’habituel à Delacroix le Déprimant, et se prépara mentalement à ce qui allait suivre, un échange acerbe entre deux emmerdeurs, et éventuellement une coalition contre un serveur impertinent.

- Bien le bonsoir. Alors, encore envie de savoir ce que c’est, être sociable ?

Freud cherchait la merde, comme une grosse putasse qui s’ennuyait dans la vie. Mais il avait préféré le sarcasme à la déprime post-ruminage sur ô combien notre vie est pourrie.



[Non mais ce gif va tellement bien à Freud, quoi.]


Dernière édition par Sigmund Freud le 28.08.12 8:40, édité 2 fois
 
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MessageSujet: Re: We're the Laughing Men | Delacroix   We're the Laughing Men | Delacroix Empty27.08.12 14:44

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«Particule Art.»

Une particule s’agitait dans l’air, convulsivement, c’était comme un grain de poussière mue par la force centrifuge du monde. Un bref aller retour, un cercle concentrique creux qui poussait au travers des parpaings et de la crasse, des briques et de la fumée, des usines et de la pollution. Cornélius percevait la particule sans la voir, trop parfaite pour se laisser imaginer, elle glissait sournoisement sur sa nuque, disparaissait derrière son oreille et se calfeutrait dans un recoin inaccessible de son cerveau, morceau inepte d’infini. Froid. Vide. Il entrapercevait sa forme, supposait sa couleur, la saisissait du coin de l’œil dans un moment d’abandon lascif, et c’était le pied de nez, la disparition, l’inconnu. Tout était brusquement à refaire comme s’il n’avait rien entreprit.

La mine de plomb débuta un bref voyage au travers des grains sinueux de la feuille mais la particule ne se laissait toujours pas saisir. Elle lui échappa encore lorsqu’il y ajouta la couleur, pour tenir compagnie au noir et blanc scabreux de cette femme sans teint qui avait pris place au milieux d’un paysage désastreux. Misérable, pensa Cornélius. Il abandonna la touche traditionnelle du crayon pour ne s’adonner qu’à la couleur puissante et dévastatrice de ses pigments avec un soupir de fin du monde. La particule fuyante trouva encore bon de se soustraire et il loupa copieusement le dégradé du ciel. Elle tournoya vivement autours de lui, il cru se l’être approprié lorsque la pointe de son pinceau caressa le visage de la femme, mais son espoir disparut lorsqu’il recula de quelques pas pour s’imprégner de la toile dans son ensemble.

La particule Art lui adressa un sourire narquois qui se refléta dans le regard de la peinture, et Cornélius laissa tomber les armes. Il jura. Posa brutalement ses pinceaux qui crépitèrent méchamment contre le bord épais du chevalet. Abandonna la bataille.

- Attends moi là, petite pute. Installe toi confortablement, laisse toi dégouliner sur le sofa, écarte les cuisses. Tu ne mérites que ça, allumeuse, vicelarde, catin. Tu fais miroiter l’espérance et le sublime et tu te défiles au moment de l’accouplement. Tu peux choisir tes partenaires, salope. Tant que tu veux, tu es inaccessible, mais moi, moi je t’ai choisis et un jour tu seras mienne. » Cracha Cornélius face au vide, les yeux obstinément vissés là où il imaginait la Particule. Ce qu’il appelait son talent, son géni, qui vivait en dehors de lui. Une sale petite catin qui lui échappait constamment avec le rire léger des vieilles filles qui n’ont plus rien à perdre.

Le temps de jeter son imper sur ses épaules, Cornélius se demanda s’il ne devenait pas fou. Peut être l’était il déjà, peut être ne l’avait il jamais su, mais la souffrance absurde qui l’étreignait constamment devait bien y être pour quelque chose. Il s’imaginait facilement parler au vide dans quelques années et reprocher à une femme invisible toutes les horreurs que son esprit endurait sans qu’il sache pourquoi c’était tombé sur lui. Cornélius aurait apprécié se poser moins de questions. Vivre plus simplement.

Et pourtant lorsqu’il voyait les autres, il n’avait pas envie de leur ressembler.

Il cogitait encore lorsqu’il poussa la porte du bar et s’installa au comptoir. Il n’avait pas de place habituelle parce qu’il n’avait pas beaucoup d’habitudes, mais il cherchait souvent le siège le plus écarté du reste du monde. Appréciant l’attention de Freud qui connaissait cependant par cœur son débit et l’ordre de ses consommations, il ne leva cependant pas les yeux et se contenta d’un grognement animal pour toute réponse. Freud avait l’habitude, c’était comme ça que l’amitié passait, chez eux. Une manière de lui dire qu’il avait noté son sourire et que lui aussi était adepte de la sentence ni oui ni merde. Il se permit une gorgée mesurée et reposa le verre sur le carton 1964. Il fouilla dans sa poche pour un sortir une cigarette neuve qui ressemblait vaguement à un mégot et l’alluma.

- Tu pues encore plus l’hypocrisie aujourd’hui qu’hier. Ca suinte. Vraiment. C’est dégueulasse, Sigmund. » Cracha t’il en expirant un jet de fumée. Il était presque heureux de le voir.
 
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MessageSujet: Re: We're the Laughing Men | Delacroix   We're the Laughing Men | Delacroix Empty28.08.12 13:51

[CECI SERA NOTRE GIF OFFICIEL. Tellement eux.] [Gens: Je sais, j'ai d'autres rps qui attendent depuis plus longtemps. MAIS DUMAS N'ATTEND PAS - ou plutôt, j'aimerais le sortir avant de reprendre les cours et de subir une nouvelle surcharge permanente de travail.]



You're dead serious but I don't care I'm here to break your loneliness to see your anger merge



- Et toi, ça t'amuse pas, les soirées déguisées permanente?

Pour Freud, c'était l'évidence. Il lui suffisait de faire son gros déglingué habillé n'importe comment, avec une tête de cheval pour cacher sa vraie tronche, et des faux sabots histoire d'avoir l'air encore plus ridicule pour aller danser avec les autres de façon parfaitement obscène. Le problème était réglé immédiatement, tout en étant la preuve destinée au reste du monde que l'art et la manière de se sortir les doigts du cul pour mieux baiser les gens, c'était ça. Plus le message était limpide, plus les gens pouvaient être bernés, c'était tout con comme schéma, y avait pas à tortiller. Et c'était l'argument justifiant son attitude générale, tellement évident que personne n'y prêtait attention, qu'on prenait ça pour un acquis sans avoir la curiosité de regarder la forêt cachée par ce putain d'arbre.

Freud, c'était un peu le bûcheron des temps modernes, qui profitait de l'arbre au lieu de le couper une fois pour toute, parce qu'il avait son utilité. Parce qu'on pouvait jauger facilement le degré de stupidité des gens, avec cet arbre.

Ce moyen de faire un discret tri - certes peu conventionnel - dans ses fréquentations, et ses fréquentations se révélait autrement plus utile lorsqu'il se retrouvait face à des Cornélius ou autre Victor. Le genre de gars avec assez de bon sens pour jeter un oeil derrière l'arbre, avant d'aller chercher la tronçonneuse pour dégager la vue. Acerbe échange d'où résultaient bouillons de sang verbaux pour avoir dégrossit les vraies idées à la hache de la façon la plus barbare possible. Pour Freud, c'était un échange normal, avec une personne normale. Qui n'avait pas forcément un porte-feuilles normal, mais quitte à dire "oui" si il était plein, et "allez vous faire foutre" si il était vide, le tout avec un sourire puant la bonhommie composée... Freud faisait ce qui lui plaisait bien.

- Quand même, c'est drôle comme je te trouve un air vaguement guilleret, là maintenant tout de suite.

Le jeu était lancé pour Freud, qui l'engageait avec un sourire de crocodile en pleine croissance sur la tronche. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, il se doutait assez facilement de ce qui pouvait arriver selon telle ou telle vague expression modifiant légèrement l'air naturellement grincheux du peintre. Et parfois, c'était encore plus excitant qu'une pépite d'or, parfait pour une bonne séance de recherche d'embrouilles déguisée en masturbation intellectuelle, juste par la force des mots utilisés. Le genre à lui éclairer totalement sa journée, et à le faire rire tout seul en y repensant.

Restait à lancer la bonne pique, l'innocent mégot qui ferait cramer mille hectares du sujet Cornélius.

- A en juger par ton expression, aurais-tu quelques problèmes d'ordre... Créatif?
 
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MessageSujet: Re: We're the Laughing Men | Delacroix   We're the Laughing Men | Delacroix Empty28.08.12 15:54

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«Particule Art.»

Cornélius secoua la tête plutôt par réflexe que par réel besoin. Non. Ca ne l’amusait pas des masses. L’œil de la couleuvre dissimulée entre les robes de soie et de satin épaisse. Les crochets emplie d’un venin mortel. C’était fourbe, les déguisement, tellement fourbe. Et facile. Pourtant il en était à ce point adepte que, l’œil maussade obstinément fixé sur le verre rempli d’alcool, il s’autorisa un filet de sourire, fine cicatrice sur un visage ravagé. Ca ne l’amusait pas mais il en était l’un des rois. Car partout il dissimulait, inventait, trompait. Il aimait avec haine et haïssait avec amour. Insaisissable, l’homme Cornélius semblait avenant un instant et s’incarnait en monstre à la seconde suivante. Il avait ce regard doux et étincelant qui devenait brusquement deux trous noirs, insondables, effrayants et fatiguant de haine pour le monde entier.

Mais il était plus subtil, car si Freud avait besoins d’un arbre, lui n’utilisait jamais plus qu’un habile maquillage ultra mondain. Il aimait montrer ce qu’il n’était pas, sa belle éducation, son esprit inventif. Il était habile, négligé, attirant, fascinant. Le maquillage était passe partout. Mais au contraire de l’arbre, il s’effaçait rapidement, et Cornélius redevenait toujours cet ignoble connard dont l’insondable antipathie faisait fuir le plus dur des négociateurs.

Tous, sauf Freud. Il était comme un irréductible vers qui Cornélius revenait toujours, parce que ça l’amusait de le voir. Lui même appréciait sa conversation. C’était dur, froid, parfois blessant et toujours sincère. Ca avait l’intelligence d’un échange que Cornélius pouvait juger libérateur ou enrichissant. Et puis il y avait cet éternel challenge du dernier mot, comme si ça pouvait lui apporter quelque chose. Cornélius n’y avait jamais tenu, il était trop laxiste pour s’attacher à de menus détails de ce genre et pensait souvent que le silence était la meilleure de réponse. Mais Freud intéressait quelque chose en lui. Il avait parfois envie de le voir. Il traitait ça autrement, puisqu’il traitait l’humanité autrement que le commun des mortels, mais c’était là.

Un ami, peut être ?

- Ha ! » lâcha Cornélius dans un ricanement amer en levant les yeux vers le serveur. Dieu, il ne saisirait vraiment jamais l’intérêt de cette ignoble moumoute rose et de ces lunettes de soleils absolument inappropriées. L’apparence était décidément une perte de temps. Et puis à quoi, bon, avec un corps comme le sien ? Freud avait peut être des choses à mettre en valeur, pas lui. Quand bien même cette couleur de cheveux n’était certainement pas la bonne manière d’y parvenir. « Pas du tout, » contredit le peintre avec un ton presque docte teinté d’une insupportable ironie, « Je pourrais chier sur ce zinc et planter une pancarte « je t’emmerde » que ça ferait une œuvre formidable. Je peux m’y mettre tout de suite, je signerais en pissant sur le carrelage, qu’est ce que t’en dis ? » Lentement, il sirote, défiant Freud du regard avec un désagréable sourire au coin des lèvres. Ses yeux, eux, ne sourient pas. « Ce serait de l’Art avec un grand A. Ton bar deviendrait un musée. » Il repose le verre et le sourire disparaît pour laisser place à une lassitude quotidienne. Quelque chose de sérieux entre deux phrases jetées au hasard. « Et toi, Sigmund, grand psychanalyste de comptoir… Combien as tu fais de victimes, cette semaine ? » Une façon comme une autre de prendre des nouvelles.
 
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MessageSujet: Re: We're the Laughing Men | Delacroix   We're the Laughing Men | Delacroix Empty28.08.12 17:21

[... HIIIIIIIIII] [Le pull Green Lantern de Sheldon est assorti à ma mise en page. ]


You're an awesome rival but I'm not afraid of you since as my best enemy you're also a kind of best friend



Le manteau était d'une folle excentricité. D'un tyrien éclatant, se rapprochant de ce fuschia qu'avaient certaines roses. Mais sans cet aspect velouté, caractéristique des si populaires Rosaceae, puisqu'il était composé d'une multitude de plumes. Bien qu'elles n'aient la tendre couleur d'une Cuisse de Nymphe émue, l'enchevêtrement fou qu'elles formaient pouvait en rappeler la forme, un bouillonnement d'innombrables plumes rappelant l'extravagance d'un boa de danseuse du Crazy Horse. Cet aspect plus que froufroutant, allié à cette couleur criarde caractéristique, n'était pas sans évoquer le visage en déclin d'une vieille pute trop maquillée, trop parfumée, le genre à n'attirer que les désespérés à la manière d'une fleur dégueulasse et inélégante, mais pourtant terriblement sympathique dès lors qu'il s'agissait de causes présumées perdues.

Flaubert pouvait bien mourir une deuxième fois, tiens.

Réajustant le sus-mentionné manteau en affectant un air fier - le genre de truc qui, et il le savait, pouvait bien agacer Cornélius, Freud ricana à l'écoute des arguments du peindre. Dans le genre pute, en voilà un qui tenait une belle langue. Vraiment. Il trouvait ça très amusant. Peut-être était-il le seul, mais ça n'avait pas tellement d'importance.

- C'est sûr que c'est facile de déclarer n'importe quoi comme art. Même la pire des merdes. Et puis ceux qui ouvriraient leur gueule se feraient lyncher, parce que si la communauté artistique considère des chiottes comme une oeuvre d'art, alors c'en est forcément une. Quedalle. Si tu devais faire ça, je risquerais plus d'être vexé devant un manque d'arguments justifiant ton oeuvre, que l'oeuvre en elle-même. Si tu devais faire ça, je ferais payer l'entrée pour augmenter mes bénéfices. Vois donc l'aspect pratique, le pratique!

Freud avait rarement l'air sérieux. En réalité, il n'avait vraiment l'air sérieux que lorsqu'il s'agissait de sa femme - et qu'elle l'exigeait de lui. Pour le reste, il n'était que foutage de gueule et sarcasme, mensonges pleins de vérité et besoin de cracher discrètement sur la gueule des gens, les enfoncer pour le rendre indispensable, faire semblant pour le plaisir d'assister à leur déchéance, à leur triste et trop tardive réalisation. Pas par goût personnel de la gloire, ou par altruisme. Il emmerdait bien l'altruisme.
Alors, ses victimes...

- Parce que je devrais les compter? Seule l'information m'importe. Pas le nombre de personnes pressées volontairement comme des citrons.

Le sourire retomba un instant, le temps de se faire la réflexion qu'il était lui même un assez triste bougre, avec le recul. Mais bon. C'était carrément trop tard pour avoir des scrupules, et puis les remords ne l'intéressaient pas. Ceux à qui une attitude aussi révoltante déplaisaient, il se contentait de leur faire un gros doigt d'honneur avant de retourner à sa besogne, avec un air de requin satisfait.

- Tu pense être du lot, ou tu veux en faire partie? Je peux très bien commencer en te donnant des anti-dépresseurs. Ça te ferait pas de mal. Et qui sait, si ça se trouve, ça tuerait définitivement ta créativité.

Le combat de coqs était lancé, et Freud tendait tant ses bras que ses joues, prêt à recevoir les coups. Et à les rendre de la plus belle et la plus immonde façon qui soit.

[Je. Ce rp. J'ai pleuré de rire toute seule en le tapant, voilà. J’atteins des sommets de stupidité.]
[En lisant le premier paragraphe à mon père, j'ai appris qu'il avait planté des cuisses de nymphe émue devant la maison.]
 
Cornélius D. Lacroix
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MessageSujet: Re: We're the Laughing Men | Delacroix   We're the Laughing Men | Delacroix Empty30.08.12 20:06

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«They have germs. They deserve to die.»

- Tiens, prends le.
- Et qu’est ce que je vais en faire ?
- Je te dirais bien de te torcher avec, fils. A ton avis ? Sincèrement ?
- Il est vieux et laid.
- Peut être, mais il est confortable.
- Je peux en trouver un neuf avec cette qualité.
- Ne fais pas chier un homme mourant.


Un vieil imper sans importance, hormis les souvenirs qui s’étaient greffés dessus au fil des ans. Cornélius avait pensé plusieurs fois à s’en débarrasser. Il ne l’aimait pas vraiment, il n’était pas spécialement bien taillé, et il avait un trou dans la doublure. Mais pour une raison qui le dépassait complétement, il n’avait jamais su faire le geste.

Alors il portait toujours ce vieux même imper, qui avait appartenu à son père qui le lui avait légué. Et Cornélius, à chaque fois qu’il l’enfilait, se disait que, tout de même, le vieux l’avait bien enflé en lui refilant une telle loque. Mais il l’aimait, sa loque, malgré tout. Il aimait les objets qui avaient vécus, ceux qui avaient dans leur chaire une histoire greffée. Ces outils abîmées et affaiblis par le temps. Il espérait leur ressembler dans quelques années, peut être. A moins que ce ne soit déjà fais.

Les vieux objets n’étaient visiblement pas le principal intérêt de Freud qui, mis côte à côte jurait atrocement avec la dégaine peu entretenue du peintre. Un véritable artiste, Cornélius, débraillé et égaré au possible. On ne pouvait pas estimer meilleur stéréotype. Paradoxalement à Freud qui semblait sorti tout droit d’un cabaret égaré sur la route de la perdition, maquillé uniquement sur les vêtements et le regard trouble derrière son énième paire de lunette. Cornélius ne manqua pas de tiper.

- Bah. La communauté artistique n’a jamais estimé le prix d’une chiotte assez élevé pour en faire une œuvre d’Art. On ne paye pas pour voir sa propre vie étalée avec du rien. Il leur faut du beau, du glorifiant, un vieux mensonge qui leur dise que partout la vie est belle, le ciel bleu, et les femmes possèdent de gros nichons. Maintenant c’est un peu différent malheureusement on ne peint plus personne, alors… Il faut bien se rabattre sur quelque chose, hein. Du style un étronc dans une boîte, comme si ça n’avait pas déjà été fait. Ca n’a plus de sens, maintenant, mais ils ne s’en rendent pas compte. » Il s’interrompit, lancé dans ses propres considérations sans réellement réaliser que Freud ne le suivait peut être plus. Il s’accorda une gorgée d’un alcool écoeurant avant de reprendre, pragmatique. « te faire de l’argent sur mon dos, donc. Je t’y encourage grandement, c’est visiblement ce pourquoi les artistes existent. Après tout, quelle est la finalité de l’Art ? » Il secoua la tête. « Sans blagues. »

Après tout Cornélius vendait déjà son Art au plus offrant, son orgueil supporterait l’affront encore une fois. Lentement, il haussa les épaules à l’adresse de son barman dont les paroles lui parvenaient au travers d’un flot continue de pensées. Elles avaient l’habitude de traîner leur guêtre sur l’autoroute de sa création. Peut être était-ce ce qui le coupait de tout ce qu’il estimait s’appeler talent ? La question restait sans réponse.

- J’en prends déjà, » menti t-il pour le simple plaisir d’amputer à Freud le plaisir d’être désagréable. « Malheureusement pour toi je serais capable de transformer ton bar en boutique à merde même après avoir bouffé six flacons de pilules. Ce qu’il faut que tu comprennes, Sigmund, c’est quoi que tu fasses, l’Art sera toujours sur le point de te mordre le cul. Si tu vois ce que je veux dire. »

Ce n’était évident pour personne.



BON j’espère que tu me suis parce que je suis partie dans mes élucubrations obscures, ce me semble.


Dernière édition par Cornélius D. Lacroix le 30.08.12 21:45, édité 2 fois
 
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MessageSujet: Re: We're the Laughing Men | Delacroix   We're the Laughing Men | Delacroix Empty30.08.12 21:32

[... Je pense saisir l'idée, taket.]


With all that sarcasm, that's sure a fierce attack but what if I say I'm not impressed?



Ils étaient si peu semblables, mais tellement assortis, que c'en était choquant. Le miteux et le clinquant. Le vieil imperméable et les plumes fuschias. C'était un vulgaire plein de clichés, comme ces vieilles séries où le flic douteux et dénué de vie sociale, car trop aigri par la vie et la triste réalité de ses enquêtes, allait se poser dans le bar tout aussi douteux, aux lumières nimbées de fumée de cigarette, tamisant l'espace, donnant au lieu une ambiance étrange et bizarrement étouffante. Le genre de lieu pas tout à fait net. Le genre de lieu où la discussion était facilité. Le genre de lieu où le barman savait.

Et puis il y avait la douce vulgarité générale, le brillant qui cachait la pourriture. Le genre de sentiment que les gens avaient en tout premier lieu, face à un handicapé ou une prostituée. La fausse politesse étalée pour mieux cacher le malaise, essayer d'agir avec légèreté et détachement, alors même qu'on osait pas vraiment regarder la personne en face. Non parce qu'on était impressionné, non. C'était bien pire. C'était la honte, pas pour la personne, mais surtout pour soi. Surtout pour soi, parce que c'était pas convenable de s'adresser à des êtres pareils. Que c'était dégradant pour l'image personnelle, qu'il ne fallait pas que les gens le sachent.
Mais avec le temps, on découvrait qu'il y avait une profonde gentillesse, quelque chose d'absolument humain et respectable derrière la façade dépravée. Ce petit quelque chose qui rendait les gens absolument adorables et touchants, derrière le on-ne-sait-quoi qui provoquait la gêne, le modèle absolument parfait de l'Inconnu.

La grande différence avec Cornélius et Freud, c'était qu'ils étaient deux putain d'enfoirés. Mais dans son propre genre, Freud était particulièrement immonde, puisqu'il s'amusait à exploiter la honte pour mieux se planquer. Alors même que ce système servait à tout révéler, il le prenait à contre-pied pour mieux se jouer des gens. Il leur filait entre les doigts, les regardait se prendre dans la toile sans être capables de la voir.

- Pas l'intention de me faire avoir, dans ce cas. Ça sonne un peu comme un défi, pour moi. Parce qu'au fond, je m'en fous un peu. Comme ceux qui vendent la Merde. C'est bien qu'ils s'en foutent un peu au fond. Et qu'ils se foutent juste de la gueule des gens, ceux qui s'ébahissent stupidement devant le premier truc qu'on leur présente comme fantastique, parce qu'ils ont trop honte d'avouer qu'ils n'y pigent rien et font semblant. Pour se faire mousser, se donner l'air un peu cultivé - sans savoir que ce n'est pas synonyme d'intelligence -, se faire passer pour une personne informée. Reste à savoir s'ils s'y perdent ou jouent aux échecs à échelle humaine.

Il se sentait carrément visé, dans ce qu'il disait même. Il ne savait même pas si c'était juste, mais c'était le fond de sa pensée. Et c'était bien le genre de truc dont il ne pouvait causer qu'avec Cornélius, parce qu'il savait qu'il savait. Il était presque tenté d'avoir pitié de lui, un peu. Parce que sa situation était quand même bien foireuse. Devoir se vendre comme ça, à des requins d'un acabit freudien, c'était une situation franchement triste. Et il ne pouvait même pas se moquer en lui suggérant d'aller tirer un coup pour trouver un peu le bonheur. Il le savait lui-même, ce genre d'action ne faisait qu'enfoncer les gens, et il avait assez de sympathie pour le peintre, pour ne pas avoir envie de l'enfoncer plus que de raison. Aussi parce que son instinct lui pointait cette direction-là, plutôt qu'une autre. C'était l'intelligence des relations humaines.

Il en fallait cependant plus pour impressionner Freud.
 
Cornélius D. Lacroix
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«I can't stand it.»

C’était quel genre d’occupation ? Une masturbation spontanée face au miroir de la médiocrité humaine. Une vaste étendue miroitante de charisme auto décerné. La satisfaction obtenue sans recours ni concession. Un putain de paysage. Cornélius appréciait le geste, comme un automate défoncé à la vapeur d’herbe, les deux mains sur la table et une poignée de phrases toutes faites coincées entre les dents. Combien de fois ce discourt avait il été tenu ? Un challenge de plus au panthéon de ses frustrations. Mais peut importe. Avec Freud, c’était différent. Tout était toujours différent, en sa présence. Assaisonné d’un zeste de cynisme inapparent, et le sarcasme intolérant d’un grand conquistador spirituel.

Ca faisait du bien à l’âme, du bien à l’égo, ce dont Cornélius n’avait pas besoins car s’il était bien sur d’une chose, c’est que ses aptitudes analytiques et sa culture artistique se permettait l’offense de botter le cul à n’importe quel adepte de la création. Pourquoi s’en priver ? Le fait délicat d’avoir trouvé quelqu’un à sa convenance pour s’épanouir dans sa haine de l’espèce humaine n’était qu’une nouvelle médaille à ajouter à sa collection.

Bien piètre collection, par ailleurs.

Sans aucun doute était il beaucoup plus agréable pour quelqu’un comme Cornélius Lacroix de s’épancher sur la vaste médiocrité du monde, le cul sur une chaise et un verre à la main. On ne pouvait pas indéfiniment être adepte de la misère. Et vendre son cul n’était pas une option lorsqu’on était foutu comme un poteau téléphonique, avec une tête de cadavre pour tout feu de signalisation. Le sexe, ça ne lui disait rien. L’orgie spirituelle, l’orgasme de l’esprit, la jouissance Artistique, bref, la masturbation intelectuel, ça, c’était un sport dont il se sentait proche. C'était quelque chose. Ça le rendait fourbe, et pourtant il n’était jamais aussi sincère que lorsqu’on lui demandait son avis sur l’Art. Sur sa condition d’Artiste.

S’il n’avait pas honte de vendre une production qu’il considérait comme attestant d’une médiocrité quasi absolue, Cornélius avait la part belle lorsqu’il s’agissait de donner son avis sur ses acheteurs. Un ramassis de cons et d’arrivistes, doté d’une petite culture en mousse dégotée au fin fond d’une benne à ordure.

Pour le reste, pour les rares qu’il estimait, parfois ceux à qui il permettait de retirer le draps des ans pour considérer sous la poussière une pièce unique et rejetée dans un coin de l’atelier, pour ceux là Cornélius faisait une exception.

- Je te remercie de me soutenir dans mon choix, ignoblement carriériste. Mais au fond tu sais ce qu’on dit, l’Artiste, par définition, est un putain d’opportuniste. » Cornélius haussa les épaules avec un sentiment de fatalité qui se permet une brève apparition au creux de ses traits marqués comme de l’écorce. « J’ai longuement observé l’espèce. Dis toi bien que ça se marge de manière assez rédhibitoire : 95 pour cent de cons qui mettent les pieds à côté de leur charisme. Ne parlons pas de culture. Les cinq pour cent restants sont presque des gens respectables. » Cornélius ricana légèrement et jeta un bref coup d’œil autours de lui. « Ton bar est désert, qu’est ce qui se passe ? Ta bonne femme est venue leur coller un pied au derrière ? » Un sarcasme bien sentie qui se passait de commentaire. Et pourtant.
 
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