Forum en hiatus le temps qu'on se reprenne les couilles en main trololo
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 Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée]

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R. Albe O'Malley
R. Albe O'Malley
« we didn't start the fire »
« we didn't start the fire »
Messages : 49
Date d'inscription : 31/03/2012

Personnage Incarné : le Chaperon Rouge
Surnom : Rouge

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge :
Métier :
Que pensez-vous de Noctem ? :
Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée] Empty
MessageSujet: Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée]   Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée] Empty31.03.12 16:31

Un début dans la vie

Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout.
▬ Breton
Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée] Albeo_11Personnage Incarné : le petit Chaperon Rouge ; Contes de Grimm

Nom, prénom(s) : O'Malley ; Albe
Surnom : Chaperon Rouge ; Rouge ; Albie
Âge : 20 ans
Métier : Tient compagnie à mère-grand ; vendeuse dans un magasin de vêtements
Camp : Neutre


La Débâcle

Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage.
▬ Sartre


Noctem et vous : Oui, Noctem est grand. Oui, Noctem commande, dirige, choisit. Oui, il est puissant, tyrannique. Rouge, elle n’en a rien à battre. Du moment qu’elle vit et que sa fin est heureuse, tout va pour le mieux. Et même si Noctem avait dans l’idée de l’anéantir. Enfin, visiblement parlant, rien ne semble l’arrêter. Et par moment, ça lui fait peur. Rouge se tient à carreau, repliée dans un coin, à l’abri des regards. Personne n’aura idée de venir la trouver.
Votre camp et vous : Transparent comme de l’eau de roche.
Votre degré d'engagement : Degré zéro. Risque zéro.
Votre plus grande peur : Les batraciens. C’est phobique, c’est atroce. Le bruit quand il est vraiment trop fort.


Le Temps retrouvé

La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
▬ Aragon

« Le Chaperon rouge aurait-il perdu le chemin pour aller chez mère-grand ? »
Elle l’aurait tué. Si elle avait pu, elle l’aurait tué. Trois fois. Peut-être quatre, pour la peine. Pour la forme. Elle avait toutes sortes de châtiments en tête. Elle connaissait un nombre incalculable de tortures, chacune plus cruelle les unes que les autres. Elle l’aurait écartelé, démembré, mordu à sang, dévoré, plongé dans l’huile bouillante, lui aurait coupé un bras et peut-être même le deuxième. L’aurait embrassé. C’était une attirance irréversible envers ce gars qui l’agaçait, qui passait ses journées, ses heures de cours, à l’embêter, à lui faire voir la vie en couleur. C’était une attirance malsaine envers ce gars qui avait tendance à ne pas inspirer confiance. D’ailleurs, il n’inspirait pas confiance. Son sourire voulait tout dire. Elle n’y avait jamais vu que moquerie et bestialité. Rien de véritablement réel. Pourtant, c’était autre chose. Une étincelle, une paillette. Quelque chose qui disait qu’il était vivant.
Elle l’aurait tué. Elle l’aurait tué trente fois. Physiquement et mentalement. Amoureusement.
Doucement, elle avait repoussé une mèche blonde derrière son oreille et avait étiré ses lèvres, faisant naître un sourire ironique.
« Ciel ! Que tu as de grandes dents, Loup ! Vas-tu me manger ? »
Se référencer l'un et l'autre à ce célèbre conte n'avait jamais été qu'un jeu. Même si parfois, les surnoms prenaient des tournures différentes.
Et entendre son rire qui lézarde les murs et qui sait surtout guérir ses blessures. Elle avait senti son rire couler sur sa joue, dévaler sa gorge. Ce n’était que de l’eau. De l’eau si pure, si cristalline. Elle en était presque jalouse. Elle en était jalouse. Presque n’avait pas sa place dans la phrase. Elle était jalouse de ses yeux, aussi. De ses yeux d’albinos, de ce rouge si profond et si vif. Oui, elle avait toujours aimé le rouge. Et elle avait toujours été jalouse de ses iris. Les siennes, elles étaient grises. Ou peut-être bleues. Elle n’avait jamais su de quelle couleur étaient ses yeux. Il aurait seulement fallu qu’elle se poste devant un miroir quelques secondes, qu’elle s’observe quelques minutes, qu’elle se détaille quelques heures et qu’elle se rende compte qu’elle ne savait toujours pas depuis quelques années. Alors, c’était jalousement qu’elle le regardait se mouvoir avec férocité et c’était jalousement qu’elle se disait qu’il n’était pas pour elle. Elle avait remonté la sangle de son sac sur son épaule, son ineffaçable sourire aux lèvres.
Et elle entendait toujours son rire lézarder les murs et elle le sentait toujours guérir ses blessures.
« Papa m’a toujours dit de ne pas manger les inconnues. »
Il avait réponse à tout. Elle avait toujours envié cette particularité à savoir répondre à tout. Oui, toujours. Parce que son Loup, elle le connait depuis qu’elle est naine. Depuis qu’elle est môme. Elle a l’impression que ça fait des siècles. Elle pense que ça fait des millénaires. Elle l’a vu grandir, a observé son corps évoluer, se métamorphoser. Et elle, elle a complètement oublié de regarder le sien. Elle avait juste constaté qu’elle était toujours plus petite et plus fragile que lui. Plus elle y réfléchissait et plus elle voyait en elle une adoration débordante et sans limite. Un culte mystique de cet homme. De son Loup. Elle avait secoué ses mèches sauvages et avait levé les yeux dans les siens. Avec calme et maturité. Alors qu’en elle, elle était au bord de l’évanouissement.
« Mais peut-être que si tu viens dîner avec moi, je ferais un effort pour braver l’interdit paternel. »
Braver l’interdit paternel. Quelle classe. Il était prêt à braver l’interdit paternel pour elle. Pour elle. Pas pour une autre. Pas pour la fausse blonde en talons aiguilles, là-bas, sur un banc, en train de tirer sur sa jupe trop courte. Pas pour la brune méchée, là-bas, dans sa robe blanche. Non, c’était pour elle. C’était à son tour de rire. Certainement pas à gorge déployée mais à rire quand même. Un rire bref, deux ou trois notes. Elle n’aimait pas attirer l’attention. Elle ne voulait pas passer pour une conne aux yeux du Loup. Elle avait tourné les yeux vers la route, plus loin. Histoire de faire mine qu’elle réfléchit. Parce qu’en elle, c’est oui. Elle aurait pu lui dire non. Sauf qu’il aurait pris cela pour un non. Et qu’il serait parti voir ailleurs. Mais il savait comment elle marchait. Elle avait senti son poing se cogner contre son bras. C’était un peu sa manière d’insister sans avoir l’air lourd.
« Le problème, c’est que Maman m’a toujours bien répété de ne pas parler aux inconnus. »
Sa mère l’avait prévenue. Les temps sont dangereux, presque autant que les bois quand mère-grand n’était encore qu’une petite fille. Mais elle n’avait jamais été obéissante. Pourquoi endosser le rôle du mouton quand être un loup est une chose tellement excitante ? Sauf que ce n’était pas elle, l’Animal. Pourquoi se revêtir du manteau blanc et doucereux de l’innocence quand on peut porter la plus ambigüe et provocante des couleurs ? Pourquoi rester sagement assise alors que l’on peut courir ? Le rouge, c’est tellement mieux que le blanc. Elle disait oui mais pensait non. Elle disait non mais pensait oui. Parce qu’elle n’avait jamais été autre chose qu’un capharnaüm. Elle était un bloc d’émotions contradictoires, un oxymore à elle seule. Parce qu’au fond, elle n’était jamais qu’une couche de neige enveloppée dans un manteau de feu. Une patte de velours dans un gant d’acier. Et lui, quand on lui disait non, il le prenait pour un nom. Comme un con. Parce que la philosophie féminine, il en avait rien à foutre. Sa mère l’avait prévenue. Elle lui avait rappelé tous les jours, lui avait bien fait comprendre que dehors, le monde était cruel et méchant et qu’il fallait, pour s’en sortir, qu’elle l’écoute. Elle était bien trop têtue pour ça. Elle n’avait jamais lâché l’idée de sortir, de courir. De désobéir. Elle oubliait les règles. Les règles sont faites pour être dépassées.
Elle le regardait sourire. Comme deux chiens de faïence qui se regardent, un sourire bizarrement moqueur sur les lèvres.
« Mais peut-être que si tu paies pour moi, je ferais un effort pour oublier le conseil maternel. »
Elle l’aurait quand même oublié, ce conseil. Elle l’avait toujours oublié. Elle parlait à tout le monde. A n’importe qui. Que ce soit la vieille Maelström – Marie quoi. Même si elle l’appelle Mère-Grand –, la folle. Ou encore au petit gamin d’Adèle. Elle savait s’adapter aux langages. Et le tout en souriant. Elle aussi, elle avait un joli sourire. Les dames le lui disaient souvent. Mère-Grand, aussi, le lui disait. Quand elle tendait sa main osseuse et ridée et qu’elle tirait sur sa joue avant de lui faire manger une galette avec une couche de confiture. Couche d’au moins cinq centimètres.
Qu’est-ce que tu fais chez la vieille folle ?
Je lui parle. Je l’écoute.
Et ça donne ?
Une perception différente du monde.

Plus loin, une voiture avait fendu l’air plus vite que son ombre. Elle avait sursauté. Elle avait presque eu mal à la tête. Tout ce remue-ménage pour une voiture orgueilleuse et un conducteur fou. Tout ce fracas pour prouver une existence chétive et éphémère. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle avait toujours été sensible aux bruits, divers et trop forts. Le moindre cri lui arrachait une grimace. Le moindre choc la faisait pâlir.
« Alors c’est oui ? »
Comme s’il avait besoin qu’elle le redise. Elle l’avait pourtant bien sous-entendu. Elle avait froncé les sourcils. Elle l’avait regardé, fixant le moindre rictus de son visage.
Elle l’aurait tué. Trois fois. Peut-être quatre, pour ce qu’il n’avait pas compris. Elle connaissait un nombre incalculable de tortures adéquates à son cas.
« Non, je plaisante, j’avais compris. »
Bien sûr. Sinon, elle serait partie. Parce qu’elle n’aurait pas supporté que l’on joue comme ça avec elle. Elle n’aimait pas jouer. Ou du moins pas qu’elle n’en avait pas envie. Dans sa tête, c’était elle qui décidait de où, de quand et à quoi. C’était elle qui tenait les rênes. Mais seulement dans sa tête. Parce que la dernière fois que l’on l’avait tirée à une soirée, elle n’avait pas râlé suffisamment longtemps pour que l’on la lâche. Et ils l’avaient fait boire. D’ailleurs, elle ne se souvenait de rien, quand on lui parlait de cette fête. Mais mentalement, c’était elle qui tenait les rênes. Elle n’était pas difficile à conduire. Et lui, il le savait. Quand même un peu. Parce que quand ils étaient petits, Loup arrivait toujours à lui faire faire des bêtises. Il arrivait à lui faire prendre le raccourci, dans les bois. Il parvenait à la faire courir quand elle ne pouvait pas et cueillir les fleurs quand elle ne devait pas. Il lui faisait tourner la tête. Son manège à elle, c’est lui. Avec pour seule musique son rire comme on entend la mer. S’arrêter et repartir en arrière.
« Tu viens ? »
En y repensant suffisamment bien, elle avait hésité. Elle hésitait à chaque fois, avant une connerie. Mais lui dire oui alors que sa conscience lui hurlait non était plus fort qu’elle. Et nettement plus attirant. Elle avait enfilé sa veste rouge, qu’elle tenait à la main. Il lui avait tendu la main, son sourire malsain sur le visage. Face à lui, elle n’était rien. Elle était encore plus minuscule qu’une fourmi face à la mer. Face aux autres, elle était charmante, déchirante, parfois. Mais il avait des yeux revolvers et un regard qui tuait tout sentiment de rébellion. Il avait tendu la main, son sourire malsain sur le visage. Sur son putain de visage d’ange. Connard. Elle avait pris sa main, méfiante, hésitante, attirée par lui. Il l’avait tirée. Attirée à lui. Et d’un geste habile, il avait passé sa main derrière son cou. Connard.
Bâtard de Loup.
Loup mal léché.
« Je te suis. »
Bien sûr qu’elle le suivait. Qu’elle le suivrait. Où qu’il aille. Même dans les bas-fonds, en taule, sous la mer. Même s’il allait se faire butter par le chasseur, même s’il bouffait Maelström. Même si sa mère l’avait prévenue. Du moment qu’elle entendait son rire, elle était comme Ulysse face aux sirènes.
« Albe. »
« Mark ? »
Plus rien. Le silence est plus tapageur que tout.
« T’es une perle, Albe. »
T'es naïve, Albe.
Elle l’aurait tué. Si elle avait pu, elle l’aurait tué trois fois. Trente fois. Trois cent fois. Elle l’aurait poursuivi partout pour l’anéantir. Elle l’aimait tellement qu’elle l’aurait butté. Là, au milieu de la place publique. Elle l’aurait abattu comme le Chasseur abat le Loup. Elle l’aurait massacré comme le Chaperon massacre le ventre du Loup. Elle aurait porté du rouge comme le Chaperon porte du rouge.
Albe aurait tué Mark.
Même si sans lui, elle serait morte une vingtaine de fois.
Eric le disait si bien : une fois aurait suffi.
Parce que le Chaperon sans le Loup, ça revenait à du jus de citron sans sucre.
C’était acide.



Le Retour à la terre

J'avais entrepris une lutte insensée ! Je combattais la misère avec ma plume.
▬ Balzac
Pseudonyme : Ema. Azil
Sexe : Femeeeeeeeeeeelle
Âge : J'suis pas vieille D8
Source de l'avatar : Nill, Dogs : Bullets and Carnage
Comment avez-vous découvert SQE ? Demande de partenariat Je stalke depuis l'ouverture du forum
Des questions, des réclamations ? Je. Du latin. IIIIIIIIIIIIIIIH. ♥
Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée] 30362910
 
Mallory C. Polypheme
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ADMIN — L'œil du Cyclope
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Âge : 30
Messages : 345
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Personnage Incarné : Polyphème
Surnom : Cyclope
Préface de Cromwell : Dans l'oeil du Cyclope

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 23 ans
Métier : Informateur, Berger
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MessageSujet: Re: Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée]   Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée] Empty31.03.12 16:46

Oui donkeuuuh. Est-ce que je meuble ce post histoire de dire que non, je n'ai pas écrit trois mots (« Haaan, niiils, hihi, trow bien ! Hooow, Le chaperon, ça pète ») ou est-ce que j'évite de m'épancher pour ne pas gâcher cette superbe fiche ?

VAZY JE TE VALIDE, VA VITE RP OU NOCTEM NE REPONDRA PLUS DE RIEN !!! Ah et, Bienvenue sur SQE !!!
 
R. Albe O'Malley
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Personnage Incarné : le Chaperon Rouge
Surnom : Rouge

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MessageSujet: Re: Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée]   Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée] Empty31.03.12 16:49

Rohwai ! Merci !
IIIIIIIIIH BADOW. ♥

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MessageSujet: Re: Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée]   Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée] Empty

 
 

Le rouge, c'est tellement mieux que le blanc ; Albe [Bouclée]

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