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 J'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la fantaisie -- Da Vinci.

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Aristide S. Fylosofy
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Date d'inscription : 05/04/2012

Personnage Incarné : Socrate- Σωκράτης - Sōkrátēs

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
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Métier : Etudiant en philosophie.
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: J'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la fantaisie -- Da Vinci.   J'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la fantaisie -- Da Vinci. Empty09.04.12 14:05

Spoiler:

Je n'ai connu que des succès faciles
Des trains de nuit et des filles à soldats
Les minables cachets, les valises à porter
Les p'tits meublés et les maigres repas


Le disque rayé engendra un autre cercle, vieux 45 tours usé par les lectures attentives sur l'ancien lecteur dans un bien piteux état. Si la musique polluait l'air d'infect son à l’accoutumé pour le philosophe en herbe, ce n'était pas le cas pour Aznavour et ses plaideries. C'était un bien grand mystère que ce goût pour l’octogénaire arménien et ce trémolo que presque tous ces semblables semblaient aborder dans la génération. Parce Piaf aussi l'avait, cette mode du roulement des r dans l'air comme si un charme pouvait en sortir de cette déformation phonétique tout à fait grotesque. Ce r, ressemblant plutôt au raclement de gorge de son professeur d'anglais, avait vite fait de le faire lever les yeux aux ciels. Mais avec Aznavour, c'était différent. Il y avait un fond dans ses chansons, et pour le brun qui ne comprenait rien en musicologie ou même en poésie musicale, cela avait son charme. C'était « différent », sans doute dû au fait que le chanteur ne plaçait pas cette fonction de sa gorge à chaque fin de phrase – comme le faisait l'autre débile d'oiseau criard.

Il tourna la tête vers le lecteur, s'obligeant à abandonner trois seconde son regard de son omelette qu'il essayait tant bien que mal à réussir après cinq échec successif. C'était qu'il n'était pas doué, l'Aristide, pour le domaine culinaire. Il avait beau en savoir des rayons – et quelque étagère de plus- sur ses descendants et sur les livres en générale, mais l'action même de faire une vulgaire omelette lui semblait acte guerrier. Il en avait oublié le lait, et reposant son regard sur l’œuf maintenant sur la poêle, il voulu se facepalmer. Que c'était d'un difficile que de se nourrir quand on ne savait pas cuisiner. Sa chère-mère lui manquait grandement – et surtout ses omelettes qu'elle, elle arrivait à réussir. Une pensée flou d'un ancien banquet lui passa par l'esprit, et la silhouette d'un rustre homme se moquant de lui vint lui faire froncer les sourcils. Ses propres souvenirs le bouffaient. Platon lui manquait aussi, même si l'image du jeune homme n'avait pas encore d'authenticité dans la conscience du brun. Si Noctem était joueur, il le ferai revenir. Peut être ?

Ce fut froid qu'il mangea son repas, bercé par le disque qui tournait encore face à sa flegme de se lever pour le changer. Aristide n'était pas homme d'action, et son amour pour ce personnage le clouait sur sa chaise. Après tout, sans lui, ses repas étaient d'un silence semblable aux examens du baccalauréat. Soit ineffable tant le stress secourt les cervelles. Quand il leva la tête de son assiette pour regarder sa compagne de toujours – à savoir sa bibliothèque – il se brusqua de remarquer un creux dans cette dernière. Un livre manquait et pour Aristide, cela équivalait à un crime – surtout qu'il ne savait pas à qui il avait bien pu le prêter – .C'était cela de ne pas avoir de mémoire et un sens assez infime du rangement. Sans doute que le livre traînait sous son lit ou dans ses toilettes, mais non, le brun voulu en savoir le voleur, et surtout, quel ouvrage on avait bien pu lui dérober.

Ses yeux ne voyaient rien des couleurs des couvertures. Il ne pouvait donc avoir une mémoire immédiate et imagée du bouquin si ce dernier avait une couverture incomparable. De plus, il n'avait pas pour habitude de classer ses livres par auteur. Non, son rangement s’opérait plus par nécessité et envie du moment que par une classification étrange d'un auteur qui s'en doute n'en avait rien à faire que ses livres soient cote à cote. Le livre en question se trouvait tout en bas de sa bibliothèque, ce qui voulait dire qu'il ne l'avait pas feuilleté depuis quelque mois déjà. Et en se rappelant bien, le dernier livre qui s'y trouvait était le premier qu'il avait du lire quand il entra en fac.

Cournot. Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique.

Bingo. C'était ce mathématicien excentrique qui manquait dans la bibliothèque et finissant son assiette, il la mit dans son lave-vaisselle, jugeant de la situation. Plus il y pensait, il voulait le relire ce bouquin, étant un des premiers qu'il avait du analyser pour entrer dans sa fac. Et ses nuits à écrire sur Cournot, avec le silence et la lampe froide lui revinrent à l'esprit. Il prit son manteau et veillant bien à fermer sa porte cette fois, il s'en vint à la bibliothèque.

C'était un énorme édifice que cette bibliothèque. On le reconnu de suite à son entrée, fidèle voyageur dans le monde des livres. Il sourit à la dame qui lui ouvrait le passage, regardant négligemment les dizaines de centaines d'étagère qui constituait l'allée centrale du bâtiment. L'architecture ouvrait le ciel par une vitre des fois teintés qui auraient pu en intéresser plus d'un, si l'on ne s'appelait pas Socrate et qu'on en n'avait rien à faire des vitraux. Non, si lui venait pour les livres, ce n'était pas pour le décor majestueux que conférait les escaliers sur sa droite, si cette statue de DaVinci qui traînait là. Il était fermé à toute référence à cette période, on était contre les sophistes ou pas hein, grec ou perse confondu. L'étagère des sciences philosophiques était d'un bois foncé, c'était la seule particularité qu'Aristide avait su donner. Il était plus foncé que les autres et le contraste entre les livres d'une blancheur immaculée faisait presque mal aux yeux. Il trouva le livre sans difficulté, le prenant par la tranche délicatement.

Sa place était toujours vide, il ne savait l’expliquer. Sans doute que les gens le voyaient tellement traîner ici qu'ils en avaient décidé qu'il faisait parti du personnel et que donc, cette place était libre ? Ou peut-être qu'il n'y avait tellement personne dans cette partie de la bibliothèque que de toute façon, sa place était toujours froide quand il s'y posait. Deuxième hypothèse possible. Il ne prit pas attention à son voisin blond, ni à son livre qui lisait. Quand le brun était parti dans une lecture, cela pouvait durer longtemps et les éléments alentours -comme ce blond- n'avaient aucunes importances.
Il ouvrit la première page, ses doigts séparant la préface du premier chapitre.

« Cela fait quelque semaine qu'on ne s'est pas vu, Cournot. »

 
 

J'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la fantaisie -- Da Vinci.

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