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 De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor

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Alexandre Dumas
Alexandre Dumas
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Date d'inscription : 04/09/2012

Personnage Incarné : DUMAAAAAAS (père, bien sûr)
Surnom : Dumas, Alex, Lex, tapette rose (IRMA)...
Préface de Cromwell : Can you feel it, the beat?

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MessageSujet: De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor   De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor Empty09.09.12 19:04

Oh. Ah merde, le bébé est tombé. Bon ben. On fait un enterrement finalement?



Avec sa nouvelle position en gynécologie, fini les horaires d'interne absolument infernaux, bienvenue les sorties plus convenables. Rester à l'hôpital ne le gênait pas tant que ça, mais son temps avec Rabelais s'en trouvait réduit, et aussi charmantes les infirmières pouvaient-elles être, les amies c'était très bien, mais les amis c'était toujours mieux. Enfin pas mieux. Mais bien dans un autre genre. Un genre plus indispensable, que tu choisis comme parrain pour tes enfants et à qui tu lègues les objets vitaux de ta vie en cas de pépin. Ta PS3. Ton écran plat. Ton moulage de vagin d'une star de porno. Et d'autres trucs, peut-être la voiture et le lecteur blu-ray.
En gros, ses horaires plus souples n'avaient rien de discutable, d'aucune sorte. Il commençait peut-être un peu plus tôt, mais il avait toujours préféré commencer tôt pour sortir tôt et vraiment faire quelque chose de sa journée. Puis bon. Faire des inspections d'organes génitaux avant d'aller dîner, selon les cas présentés, ce n'était vraiment fantastique pour mettre en appétit.


D'un pas vif, le genre guilleret, Dumas était donc sorti de l'hôpital bien à sa façon. Dehors en même temps que les fonctionnaires, il y avait cependant chez lui quelque chose de remarquable, une sorte de satisfaction joyeuse qui avait de quoi énerver plus d'un cinquantenaire mal embouché jalousant son capillariat mi-long et soyeux, dont une partie était relevée vers l'arrière en une petite couette, ne laissant qu'une frange brouillonne retomber sur ses yeux, lui donnant ainsi un air sauvagement distingué. Détonant un peu plus que tout ces pauvres cols blancs dont l'oeil morne témoignait de leur manque de plaisir à leur travail, ses cheveux blonds teint en rose élégant avaient de quoi en estomaquer plus d'un. Mais assumant fièrement cette nouvelle caractéristique, qui le faisait un peu plus sortir du lot, il en jouait et s'amusait follement des réactions de son entourage. Complice de cette affaire, Rabelais, son comparse de toujours.

Une fois n'était pas coutume, il avait fait un petit effort d'ordre vestimentaire, en oubliant l'usuelle tenue décontractée typique du jeune un peu à la mode, mais pas trop. Pour paraître plus sérieux, il avait passé une chemise blanche un peu cintrée et un gilet de garçon de café d'un tissu gris bleuté joliment brodé de motifs assortis et discrets, d'une paire de jeans gris près du corps et de Converses rouges pour la touche fantaisiste. Défaisant la petite couette qui retenait ses cheveux en arrière, il les ébouriffa d'un geste de la main, avant de les remettre soigneusement en place. Prenant le risque de passer pour un métrosexuel, il leur avait redonné un poil d'allure, juste ce qu'il fallait. Et puis tant pis si les gens ne savaient pas qu'il s'était levé en vrac ce matin-là, et qu'il n'avait pas vraiment eu l'occasion de se donnant un air un peu convenable, si ce n'est en improvisant en cours de route.

Parce qu'il n'y avait rien de moins connu que sa tendance à peu apprécier le lever, tout autant qu'une nervosité qu'il avait appris depuis longtemps à cacher soigneusement.

D'un bon pas donc, avec un sac en bandoulière à l'épaule, et qui remuait en rythme avec son pas, en tapant doucement son côté, Dumas se dirigeait vers la petite église de Rabelais, dont il constata rapidement la porte entrouverte.

- TRALALA C'EST MOI!

D'un coup de pied bien envoyé, il acheva de l'ouvrir et tomba nez à nez avec une famille venue faire baptiser le dernier né, regards furieux et airs outrés droit dans sa direction, alors qu'il avait momentanément interrompu la séance. Automatiquement, son regard tomba sur la grand-mère type femme à barbe, plutôt déroutante, perturbante, dont la face ridée à l'air furibond le consterna. Était-ce humainement possible d'avoir un poireau miniature sur le visage? La réponse était oui, désormais, tandis que sa peau un peu flasque faisait s'agiter un immonde grain de beauté d'une taille prodigieuse, et sur lequel cinq épais poils noirs avaient poussé.
Bon. Apparemment, il s'était trompé dans l'horaire de la cérémonie, et avait quinze minutes de retard. Tant pis, ils videraient le vin de messe après.

Dumas fut tenté de lui recommander l'un des dermatologues de l'hôpital, mais se retint au dernier moment, et s'excusa en se retenant de rire, captivé par ce grain de beauté plus qu'étrange, comme il n'en avait jamais vu. A la place, il se glissa sur le côté, un peu caché, et fit signe à Rabelais de faire tomber l'infant, pour voir la réaction des gens, avant de lui désigner la petite vieille au grain de beauté, en faisant la grimace. La pauvre n'avait, après tout, pas du être bien gâtée par la Nature dans sa jeunesse.


Ceci était ce que le commun des mortels pouvait considérer comme une entrée remarquée.



Dernière édition par Alexandre Dumas le 23.09.12 15:12, édité 2 fois
 
François Rabelais
François Rabelais
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MessageSujet: Re: De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor   De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor Empty15.09.12 22:48

Spoiler:

De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor Captur12
Feel the beat

Certaines personnes, certaines constitutions, même, ont plus que d’autre cette faculté à sentir en eux les vibrations excentriques d’une basse rythmée. Type cardio-anxiatif agressif qui retourne les poumons et donne à l’organe cœur une place étonnante au sein d’une cage thoracique qu’on pensait alors beaucoup plus étroite.

Celle de Dumas prenait des proportions incongrues, d’autant plus incongrues lorsqu’il était en compagnie de Rabelais et c’était certainement l’une des vastes et nombreuses raisons pour laquelle ils s’entendaient si bien. Ils avaient le beat. Le groove. Le move. LE Beat. Le vrai. Pas celui pseudo musico-commercial à vomir par terre, non. Celui qui s’incruste à la racine des viscères, qui extirpe avec vérité l’hystérie incontrôlable, une coupure de courant irrémédiable.

Ca s’appelait aussi la rage de vivre.

Cette rage de vivre, Rabelais la cherchait désespérément tandis qu’il tâchait avec la plus grande peine de ne pas piquer du nez sur le baptême qui prenait alors place en son humble église. Une vague soporifique, comme un flottement parcheminé de polène délicat, se glissait avec douceur sous les paupières du prêtre qui récitait avec application ses sonnets, perpétrant une tradition lointaine que lui même avait tendance à oublier. Parfois, Rabelais s’interrogeait sur tous ces prêtres qui, comme lui, devaient garantir l’office comme une routine absurde, et se demandait s’il était le seul à s’ennuyer avec autant d’intensité. Le problème, se disait-il en retombant systématiquement sur la même triste conclusion, c’est qu’il ne croyait plus du tout à ce qu’il faisait.

C’était comme une magie de Noël disparut. Il y avait eu de la ferveur. De la passion. Une capacité à se voiler la face avec une foi illimitée, le désir d’aider les autres, de croire sincèrement en quelque chose. Et puis en mûrissant, en découvrant Cassandre, il avait fini par ne plus croire au Père Noël. Fini, les cadeaux aux pieds du sapin. Fini, les listes de six pieds de long, les petits gâteaux et le lait près de la cheminée. Il ne restait que ce goût amer sur la langue et ce vague regret dégoûté de ne plus savoir apprécier une fête sous la neige.

Rabelais en était là, et il pensait à Dumas, et espérait profondément que quelque chose allait se passer, n’importe quoi, pour interrompre cette cérémonie infinie d’ennuie et d’inintérêt. Il tentait d’y trouver de la joie, un peu de bonheur, de contentement. L’échec était permanent. Déjà, il ne supportait pas la vieille à son entrée. Elle n’avait pas été présente au cours de l’organisation mais elle était d’un type détestable. Le genre à dodeliner de la tête comme si François s’adressait intimement à elle. Elle admettait son accord. Qu’en avait il à foutre, qu’elle soit d’accord, bon Dieu ?

Il ne souffrait pas la fille non plus. A l’image de sa mère, on pouvait facilement croire qu’elle n’avait jamais été capable de s’identifier à une autre femme que l’ancêtre boutonneuse. Même type de robe passée de mode, au velours noir défraichis qui arrondissait ses poignées d’amour. Plus fine que sa mère cependant, elle était elle aussi dotée de l’ignoble verrue. C’était bien triste, car si la mère n’avait aucun charme, la fille aurait pu être belle. Mais à Vingt cinq ans, elle était déjà fanée.

Il s’apprêtait à jeter le bébé dans la foule attentive pour voir ce qu’il allait advenir. Du moins, l’idée lui traversait t-elle la tête, avec la remarque pertinente que le projet ferait bien rire Alexandre, lorsque, comme lié à lui par un lien télépathique invisible, la porte se fracassa contre le mur de pierre et que son âme sœur jaillit en hurlant sa propre rage de vivre.

Ce fut instantané, un vague de chaleur bienvenue, un vaste coup de fouet sur le lobe raisonné, Rabelais entreposa soigneusement un large sourire au fond de sa soutane et le garda en réserve pour plus tard. Seuls ses yeux sourirent, et c’était suffisant à Dumas pour comprendre combien il était temps qu’il se pointe. Rabelais ne manqua pas le regard appuyé de son double sur la verrue proéminant, son geste à peine esquisser, la pensée absurde qu’il pourrait se permettre de lui conseiller un médecin compétent pour s’en débarrasser, et il fut forcé de pivoter à demi pour étouffer dans un raclement de gorge disgracieux un rire habilement partagé.

Le prêtre tenait soigneusement l’enfant dans ses bras, il allait être temps pour lui de le rendre à sa mère, mais notant le geste de Dumas, sa lèvre s’étira dans le coin de sa bouche, et il lui jeta un regard semblant lui signifier qu’il ne pouvait se le permettre. Malgré tout, il fit exprès de trébucher, ballottant le nourrisson avec une maladresse feinte, avant de le placer dans les bras de la jeune femme qui avait laissé un mugissement effrayé. Il s’excusa platement, avec un air d’artiste extrêmement convaincant. Il cru tout de même, à la fin de la cérémonie lorsque la famille et les amis tournèrent les talons, que la grand mère allait le frapper. Elle se contenta en fait de le remercier et de papillonner de l’œil avec une pudeur de none, manifestement peu habituée à faire du gringue. Rabelais resta frigide et se garda bien de répondre, quoi qu’il ne put s’empêcher une moue qui se voulait légèrement érotique, qui ne tarda pas de frapper la vieille.

Mais déjà, il avait tourné les talons et trottinait plus qu’il ne marchait vers son indissociable partenaire. La femme abandonna, tourna les talons avec un soupire, nota soigneusement l’adresse de l’église qu’elle devait certainement avoir confinée dans un petit carnet de cuir quelque part caché sous son matelas, et décarra enfin.

- Tu as vu la taille de sa verrue ! Putain j’ai crus que c’était son nez ! » S’exclama Rabelais avec emphase, soudainement débarrassé d’un poids énorme. « Dis donc, » Fit le prêtre en reluquant sans embage la mise de son compagnon, « cette petite touche cintré te vas à ravir, hoho, jolie chemise. C'est quel genre ? Tapette des bois qui scrute les vagins pour détourner l'attention ? » Il aurait pu pousser plus loin le quiproquo mais, l’église étant déserte, il ne s’en sentie pas l’obligation. Par ailleurs, sa remarque n'avait rien de méchante. Il se la permettait parce que c'était Dumas, et parce qu'il avait exactement la même touche.


 
Alexandre Dumas
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MessageSujet: Re: De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor   De la vinasse et des enfants | Rabelais mi amor Empty27.09.12 17:06

Oh. Ah merde, le bébé est tombé. Bon ben. On fait un enterrement finalement?



Le réflexe fut immédiat. Dumas prit son poing droit, fermé, et en mordit doucement les jointures pour retenir son rire. Il était en pleine communication visuelle avec Rabelais, théoriquement du moins. En pratique, c'était plutôt qu'il retenait sa joie à grande peine, le dos secoué de rire et les abdominaux d'autant plus douloureux. Le prêtre savait comment le faire rire, tout le temps, en même pas cinq pauvres minutes. Mais là, il essayait probablement de tuer son délicieux sauveur, et risquait peut-être une nouvelle fois la prison pour homicide involontaire. Mais quitte à mourir de rire, Dumas était paré à toute éventualité. Alors il essayait de garder son calme, de se recomposer une attitude de recueillement plus à propos dans une église.

Il n'y arrivait pas, et passait probablement pour un gros métrosexuel déchiré à cause d'on-ne-savait-quelle substance illicite.

Il le regarda trébucher, dans une maladresse feinte, tanguer d'un pied sur l'autre avec un air faussement surpris de type "OH!", sa soutane se relevant un peu, et dévoilant le combo jean-converses qu'il cachait en dessous. Ah ça, c'était du prêtre moderne, oui mon bon monsieur. Le matériel parfait quand il s'agissait de fuir à toutes jambes des loubards à la sensibilité un poil trop titillée, et fermement décidés à courser Rabelais pour lui casser la gueule. Bref. Rabelais mimait donc le petit prêtre maladroit, en faisant ballotter l'enfant dans ses bras, comme si il semblait sur le point de le lâcher. Un cri traduisant le désespoir maternel résonna dans la petite église, tandis que le chevelu en soutane rendait son enfant à sa mère, soulagée que l'accident n'ait que faillit arriver.
Le reste des formalités s'acheva un peu après, et chacun se salua, avant que la famille ne quitte en choeur la place. Blahblahblah, pas de quoi brancher le gynécologue. Sauf peut-être... La grand-mère toute moche, là. Genre, elle essayait de faire de l'oeil à Rabelais, mais c'était tellement pas discret et laid. En réaction à la moue de Rabelais, dès que ce dernier vint vers lui au pas de course, Dumas ouvrit les bras et s'exclama à la manière d'une grande folle clichée.

- AH MON COEUR CETTE JOURNEE A ETE SI LONGUE SANS TOI.

Son gros sourire cassait cependant l'effet, mais Dumas s'en foutait. Comme il s'en foutait que la petite vieille note l'adresse de l'église dans son calepin. Il fit simplement mine de se jeter sur lui pour lui rouler la pelle de sa vie, avant de se rattraper au dernier moment pour se contenter d'une tape amicale sur l'épaule, alors qu'il observait la petite vieille froncer le nez et les sourcils, mécontente de s'être faite piéger, le regard amusé.

- Je ne scrute pas des vagins pour détourner l'attention. Elle vient à moi de cette façon, c'est différent. Sans déconner, aujourd'hui j'ai eu trois meufs qui avaient rien mais faisaient juste genre. Agenouille-toi devant le pur beau gosse que je suis, et respecte l'oeuvre parfaite du Créateur.

Sans un mot de plus, il se dirigea vers l'autel, là où se cacher l'entrée d'une des meilleures antres que Dumas connaisse, outre ce que les femmes pouvaient dévoiler lorsqu'elles écartaient les cuisses - toutes n'étaient pas bonnes à prendre. Mais là, pas de rivale. Que du pinard et de la charcuterie à gogo. L'un des plus grands bonheurs de la vie, ne manquaient que des jolies femmes et de la bonne musique pour que le cercle soit parfait, que l'alpha et l'oméga de leur vie soient là.
 
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