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 black minds •• arsène

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Dr. H. Jekyll
Dr. H. Jekyll
« we didn't start the fire »
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Âge : 31
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Date d'inscription : 22/02/2012

Personnage Incarné : dr. jekyll & mr. hyde
Surnom : docteur

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MessageSujet: black minds •• arsène    black minds •• arsène  Empty24.05.12 21:44

DEAR MYSELF


Je m’appelle Henry Jekyll, je suis un homme sans charme, sans relief, comme sans saveur, dont même la tristesse s’est desséchée. Un homme qui se fond dans la grisaille citadine avec son costume trois-pièces archaïque couleur pierre rehaussé de son feutre bleu marine. Aujourd’hui il fait gris, ce n’est pas dérangeant mais j’ai le sentiment que cet après-midi s’éternise dans le mensonge d’une énième journée se refusant de finir. Je viens de donner une conférence à des étudiants de médecine, je n’en retire aucune gloire, seulement la satisfaction d’avoir peut-être été utile à des enfants que je souhaite d’être prometteurs. Je ne suis pas leur père, je ne suis même pas leur professeur, mais j’espère leur avoir apporté une approche différente mais tout aussi évidente quant à leurs réflexions habituelles. À l’heure actuelle je suis assis sur un de ces bancs plantés en plein milieu du jardin universitaire et je mange un vieux sandwich acheté deux rues plus loin, à un homme hirsute qui transpire l’huile jusqu’aux poils des orteils. Je ne veux pas paraître moqueur — je ne le suis aucunement —, néanmoins, je suis quelqu’un qui aime les détails. Ils sont très importants et souvent mal-aimés dans le sens « souvent oubliés ». Les détails de ma vie auxquels je me suis accroché pendant de nombreuses années ont eu pour conséquence d’avoir scinder ma personnalité en deux antipodes distincts : j’ai dû m’analyser si viscéralement, faire jaillir à la surface, que pleuve les souvenirs absous qui fondaient les détails que formaient ma vie. À l’époque, je ne savais pas encore qu’il est facile de se sentir armé avant que tout se mette à galoper. Et que la vie se cabre et se désarçonne. Mais j’avais confiance en moi, j’étais empli d’égo, je pensais évidemment tout contrôler. J’avais seulement oublier de penser que Hyde est mon semblable correspondant au côté le plus obscur de la chose. Il est donc tout aussi confiant et sûr de lui, voire plus que moi, parce que lui a conscience de mes défauts — ce que je pensais avant être mes faiblesses — puisqu’ils les incarnent. Je me croyais armé. Je ne savais pas que c’était à blanc.
Parfois, comme un enfant, je brouillonne le haut de mes pages de recherches, entre quelques schémas, je place des phrases que scande mon esprit en des nuances de gris. Il m’arrive d’écrire mes querelles avec Hyde. Ces disputes, aussi virulentes qu’humiliantes, et la façon qu’il a d’embrasser la vérité me mettent hors de moi, me donne des envies tellement condamnables que - oh non, passons je vous prie. L’air est tendre, j’ai repris ma promenade depuis quelques minutes déjà, c’est très agréable, et moi je m’énerve à penser à Edward alors que je suis au calme, profitant de la quiétude du jardin pourtant pas vraiment désert et silencieux : c’est peut-être justement ce que je cherche. Cependant, je n’aperçois que trop tard la marche rapide d’une personne noyée dans son bouquin, inattentive au possible et même si la collision n’est pas violente, elle n’en reste pas moins assez embarassante : mes réflexes sont minables. En l’espace d’une seconde, je me sens avoir franchi par inadvertance la ligne qui sépare les adultes et les vieilles personnes inaptes à se repérer. J’essaye des blagues qui ne font rire que moi.

Je m’empresse de m’excuser. « Veuillez me pardonner, je ne vous avais vraiment pas remarqué, j’étais complètement perdu dans mes pensées ! » D’un geste machinal je passe la main dans mes cheveux gominés, une sale habitude, alors que je fronce doucement les sourcils, une autre sale habitude. « Mais je vous reconnais ! Vous étiez à mon cours. Cinquième en partant de votre gauche, troisième rangée. » j’ai dit. Sans m’en rendre vraiment compte, c’est toujours les autres avant mon humble personne, « votre gauche », pas la mienne et c’est bien une des choses que Hyde exècre le plus chez moi. Je ris discrètement. « Allez savoir pourquoi je me rappelle de ça ! Henry Jekyll, bonjour. »

Et dans un sourire, je lui tends la main.
YOU’D BETTER LIE LOW



Spoiler:
 
Marcel A. Lepain
Marcel A. Lepain
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Personnage Incarné : arsène lupin, biatch
Surnom : marc
Préface de Cromwell : éclate ma tête, mes bouts de cervelles deviendront pierres précieuses.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : vingt-trois
Métier : étudiant en médecine, voleur
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MessageSujet: Re: black minds •• arsène    black minds •• arsène  Empty28.05.12 21:49


look around, it’s like living in a ghost town, I’m sleepwalking no easy way out.



Le stylo tournait, parfois il tombait dans un bruit semblable à un séisme sinon un bruit sourd. Passé d'un doigt à l'autre, comme une bombe prête à exploser à tout instant. Le stylo en question mesure approximativement dix centimètres, un voire un et demi de diamètre, encre bleue roi.
Je ne m'ennuyais point, je donnais une occupation à mes mains alors que notre futur confrère aux cheveux gominés exposait son savoir sur des années d'expériences que nous autres étudiants n'avons pas. J'avais deux litres de café minimum dans le sang et je m'étais foutu deux traits de méthylphénidate dans le nez, je ne pouvais qu'être éveillé tel un hyperactif semblable à une tornade ravageant tout sur son chemin. Mais je me sentais bien et habitué alors je canalisais tout cela dans le tournoiement du stylo et la course pour arriver à l'heure chaque matin. Parfois, il m'arrive de ne plus connaître le sommeil. C'est très bas pour un étudiant en médecine de prendre la cocaïne des pauvres de temps à autres mais j'assume entièrement. Faites le Master, vous comprendrez ma nécessité. Un étudiant en médecine, c'est jamais très clean de toute façon ; on a beau vouloir sauver la santé des autres, on ne se préoccupe jamais de la notre.

La conférence de l'aimable docteur s'est terminée, il est sorti puis on est tous sorti en masse. L'appel du déjeuner probablement, ou alors l'appel d'une pause après d'interminables heures coincés dans une salle. Boïska et Lemrade, ce sont avec eux que j'ai déjeuné puis quitté quand ils ont entamé une bataille de cacahuètes. Gâché de la nourriture, un spectacle affligeant, c'est surtout gâché de l'argent. Sonia m'a apostrophé violemment, tel un châtiment divin, tapant du pied et exigeant de savoir pourquoi je l'ai plantée pour le restaurant, je lui ai déversé un dialogue de mensonges crédibles comme je les aime et il me semble toujours avoir une chance avec elle. Ou pas, ça n'importe pas plus que les cris de mon ex exigeant toujours plus pour la pension alimentaire. Aristide m'est tombé dessus "par hasard" mais je persiste à croire qu'il me traque pour me fourguer ses pavés de mots.
Mon nez s'est plongé entre les pages et, allez savoir si je dois blâmer le café ou la méthylphénidate, mais mon pas se décrivait comme étant pressé, comme secoué d'un besoin inexplicable de mouvement. Et comme par miracle descendu du ciel, j'ai percuté quelqu'un. « Veuillez me pardonner, je ne vous avais vraiment pas remarqué, j’étais complètement perdu dans mes pensées ! » Évidemment, de toutes les personnes avec qui il fallait que j'entre en collision, il fallait que cela soit le docteur aux cheveux mega gominés d'avant donc j'ai répondu que non non c'était moi en priant qu'il ne me reconnaisse pas « Mais je vous reconnais ! Vous étiez à mon cours. Cinquième en partant de votre gauche, troisième rangée. » Évidemment, il se souvient de moi. « Allez savoir pourquoi je me rappelle de ça ! Henry Jekyll, bonjour. » Il me tend sa main, je ne peux que la prendre et la secouer. Il me sourit, je ne peux que naturellement lui sourire en retour. « Très honoré docteur, Marcel Lepain. Votre capacité de se souvenir d'un pauvre étudiant est épatante ! » Sourire de manière polie et secouer la main trois fois, je n'avais pas besoin de le détailler puisque mes yeux avaient déjà eu l'occasion de le scruter de fond en comble. « Et puis ne vous excusez point, c'était moi qui vous est rentré dedans. Votre conférence a été instructive, bien plus que celle du dernier médecin qui a consenti à nous en accorder une. » Je souris réellement pour une fois, pour une fois aussi que je l'ai réellement pensé ou alors je suis devenu hypocrite 24heures sur 24 sans m'en être rendu compte. Ce serait embêtant, je serais bon pour l'hôpital psychiatrique.



it’s been too long, now I don’t know what’s right it’s so hard to remember.

 
 

black minds •• arsène

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